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Le comité de pilotage de la CNAES propose de scinder l'UCAD en cinq entités

Le comité de pilotage de la Concertation nationale sur l'avenir de l'enseignement supérieur au Sénégal (CNAES) propose au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de scinder l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar en cinq entités appelées à devenir de "véritables espaces d’innovation" de la formation académique.


Rédigé par leral.net le Lundi 1 Avril 2013 à 14:44 | | 2 commentaire(s)|

Le comité de pilotage de la CNAES propose de scinder l'UCAD en cinq entités
"Il faut ici envisager sérieusement la proposition, formulée par plusieurs personnalités auditionnées ou qui nous ont fait parvenir une contribution écrite : éclater l’UCAD en plusieurs entités qui deviendront ainsi, plus facilement, des espaces d’innovation", rapporte un rapport provisoire de ce comité dirigé par le professeur Souleymane Bachir Diagne.

"Certains ont proposé trois entités, d’autres cinq. Une véritable politique de rupture avec les tendances lourdes actuelles devra sans aucun doute aller dans cette direction", lit-on dans le texte.

L'UCAD 1 devra être réservée aux sciences de la santé et du sport, à savoir la médecine, la pharmacie, l'odontologie, les sciences paramédicales et les sciences du sport, explique le comité de pilotage de la CNAES.

L'UCAD 2 comprendra "les sciences, techniques, toutes écoles et instituts de technologie", tandis que l'UCAD 3 abritera les lettres.

L'UCAD 4 devra réunir les sciences de l’éducation et de la formation professionnelle, la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et de la formation (FASTEF), le Centre d'études des sciences et techniques de l'information (CESTI), l'Ecole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (EBAD), l'Ecole supérieure d’économie appliquée (ESEA, ex-ENEA), etc.

A l'UCAD 5 seront enseignés le droit et l'économie.

Le comité de pilotage propose aussi de rattacher les lettres (UCAD 3) à l'UCAD 4, "pour donner quatre entités autonomes" au lieu de cinq.

"Ces nouveaux campus pourraient ainsi devenir de véritables espaces d’innovation et de changement en étant pleinement autonomes, susceptibles d’être transférés hors de l’espace actuel, même si on les maintient ensemble comme les composantes d’une confédération", explique la même source.

"La grande question est bien évidemment celle de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où se retrouvent plus de 80 % des cent mille étudiants aujourd’hui inscrits dans l’enseignement supérieur", signale le comité de pilotage de la CNAES.

Les membres dudit comité estiment qu'"il est important que l’UCAD garde l’objectif de se hisser à la hauteur d’une grande université africaine comme celle de Cape Town" en Afrique du Sud.

Le comité de pilotage de la CNAES a annoncé la tenue des assises de l’enseignement supérieur, du 6 au 9 avril. Il précise que l’ouverture de la concertation sera présidée par le chef de l'Etat, Macky Sall.



Source:Aps



1.Posté par Sa le 02/04/2013 03:27 | Alerter
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Je suis un peu déçu de la réponse qu'à apporter ce comité de réflexion. Je trouve que les solutions proposées sont d'ordre organisationnelles et géographiques. Moi je pense que le problème est plus profond que cela. D'abord pour traiter un problème, il faut se pencher sur les racines du mal. Pour moi, les racines du mal se trouvent dans l'enseignement secondaire et collégial c'est a dire au niveau des lycées. c'est pourquoi je propose:

1. Réformer l'enseignement secondaire et collégiale de tel sorte que les élèves qui réussissent le BAC soit assez formé pour pratiquer un métier. Par exemple le bachelier devient un technicien en Bâtiment, en génie civil, en santé etc...L'idée est de casser le quasi monopole des séries littéraires au Sénégal.

2. Le BAC ne soit plus un visa pour l'université mais un passeport. Et que l'université prend les meilleures dossiers. Par exemple si l'UCAD a une capacité de 70 000 places, que les 60% de cette effectif provienne d'une sélection et les 40% attribués aux étudiants qui peuvent payer. Cela aidera le budget de l'université.

3. Éradiquer dans l'enceinte de l'université toute forme de violence en criminalisant toute forme de casse, en renvoyant systématiquement tout étudiant impliqué dans les kidnapping de prof ou de casse de bus etc...
Interdire toute forme de militantisme politique, religieux c-a-d suspendre les mosquées,les dahiras, les goudi adjouma etc... de l'espace universitaire. Les étudiants qui veulent s'adonner à ces activités la vont à la périphérie de l'espace universitaire comme cela l'université restera exclusivement au service de l’instruction, de la recherche et de la formation professionnelle.


4. Éliminer les bourses d'études pour en faire des indemnités de recherches et des aides pour les cas les plus démunies. Orienter les étudiants vers les institutions financières en partenariat avec l’État du Sénégal. Cela permettrait aux étudiants de finir rapidement leur cursus universitaire et de ne pas s'éterniser au campus. Éliminer également les bourses des étudiants sénégalais à l’extérieur pour des formations qui existent au Sénégal.

5. Last but not least, recruter des profs vraiment compétents, s'ils le faut prendre des professionnels avec des qualités de pédagogie avérées. je suis désolé de le dire mais j'ai eu des profs vraiment qui n'était pas à la hauteur.

C'etait juste une petite contribution pour une université de qualité au Sénégal.

2.Posté par Le Parménide le 02/04/2013 10:10 | Alerter
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Même en France où l'université de la Sorbonne a été, au lendemain des évènements de mai 68, scindée en une dizaine d'entités, l'on est revenu sur cette logique de la scissiparité pour une autre orientée vers la concentration des établissements autour de pôles d'innovation et de compétitivité afin de stimuler la recherche, l'innovation et la croissance économique, et, d'autre part supporter la comparaison avec les meilleures universités du classement de Shanghaï. Si la CNAES veut aller à contre-courant de cette tendance à l'intégration des capacités scientifiques, financières et managériales, elle en a la liberté. Par contre j'ai beau me battre les flancs, mais il ne me semble pas que ce sera par ce chemin de la restructuration formelle que l'UCAD va rejoindre dans des délais raisonnables l'université sud africaine de Capetown dans le palmarès des meilleures universités du continent.

Le plus à craindre est que cette restructuration serve de prétexte pour réformer le système d'allocation des ressources destinées aux établissements. On attribuera plus de subventions à certains ayant un potentiel de professionnalisation de leurs filières de formation au détriment des autres dont certains d'ailleurs comme les Lettres risquent déjà la marginalisation dans le nouveau système restructuré. On est pas loin du cynisme.

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