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Le ministre Amadou Tidiane Bâ s’attire les foudres du Saes

Lors de ses passages à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Enseignement supérieur, des Universités, des Centres universitaires régionaux et de la Recherche scientifique avait affirmé la disponibilité du gouvernement à réformer les grades universitaires, comme le revendiquent les enseignants, ‘’s’il n’y a aucune incidence financière, comme cela se fait en France. Une déclaration qui n’est pas du goût de la section Saint-Louis du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes).


Rédigé par leral.net le Dimanche 20 Décembre 2009 à 03:19 | | 0 commentaire(s)|

Le ministre Amadou Tidiane Bâ s’attire les foudres du Saes
Les enseignants de Saint-Louis membres du Saes n’apprécient guère les propos du ministre Amadou Tidiane Bâ sur la réforme des grades universitaires. Réagissant après les propos tenus par le ministre à l’Assemblée nationale et au Sénat, ils lui rappellent que le projet de réforme des grades a fait l’objet d’un texte consensuel élaboré par une commission technique, mise en place par le ministère et constituée des représentants de tous les établissements du supérieur ainsi que des principaux syndicats.

C’est pourquoi, ils lui demandent pour ne pas perturber la marche de l’Université, à ‘’bien veiller sur l’engagement écrit du gouvernement à faire aboutir la réforme avant la fin du mois de juillet 2009’’. C’est le ministre Moustapha Sourang alors qu’il était à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur qui avait invité les différentes parties à l’élaboration du projet qui ‘’ne peut se faire sans un réajustement du traitement des enseignants qui changent de poste’’, soutient la section Saint-Louis du Saes.

Elle tient à faire savoir au ministre Amadou Tidiane Bâ que la France a réformé son système qu’elle nous a légué depuis 1984 en réduisant le nombre de titres universitaires à deux : maître de conférences et professeur. Si les rémunérations de ces derniers n’ont pas changé en France, c’est ‘’parce que les fonctions qu’occupaient les enseignants n’ont pas varié. Dispenser des cours magistraux faisait partie de leurs obligations statutaires avant la réforme.’’, font savoir les enseignants de Saint-Louis membres du Saes.

Or, martèlent-ils : ‘’Au Sénégal, il est impossible de réduire les titres universitaires sans supprimer l’une des quatre fonctions d’enseignant qui y existent actuellement (assistant, maître-assistant, maître de conférences et professeur), sans modifier certaines dispositions de la loi 81-59 du 09 novembre 1981 portant statut du personnel enseignant des Universités, qui dispose que seuls les enseignants de rang magistral (catégorie A : maîtres de conférences, professeurs sans chaire, professeurs titulaires) sont chargés de la partie fondamentale de l’enseignement et que les autres (catégorie B : assistants, maîtres assistants) sont chargés des travaux dirigés, des travaux pratiques ou de dispenser un enseignement d’appoint, sous le contrôle des professeurs et maîtres de conférences.’’.

Pour toutes ces raisons, avancent-ils, ‘’la réforme préconisée par la commission technique, mise en place par le ministère et constituée des représentants de tous les établissements du supérieur ainsi que des principaux syndicats, ne peut se faire sans un réajustement du traitement des enseignants qui changent de poste.’’.


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