Le pardon, mère des aumônes: A la suite du Coran, la Science médicale atteste de ses bienfaits sur la santé

Il est révélé dans le Coran, que le pardon occupe une position morale supérieure, dans la hiérarchie des bonnes œuvres. Les véritables croyants sont ceux qui pardonnent, sont compatissants, tolérants et dominent leur rage : «Qu'ils pardonnent et absolvent ! N'aimez-vous pas que Dieu vous pardonne ? Dieu est Pardonneur et très Miséricordieux» ! (Coran, 24:22). «Pratique le pardon et ordonne le bien» (Coran, 7:199).

Le docteur Fréderic Luskin, spécialiste en Conseil et Santé Psychologique à l'Université de Stanford (Usa) et son équipe ont établi – au terme d’une étude effectuée sur 259 personnes vivant à San Francisco - que ceux qui sont capables de pardon jouissent d’une meilleure santé mentale et physique. Au terme de cette psychothérapie de groupe, qui avait pour thème «L'enseignement du Pardon», les sujets d’expérience ont affirmé qu'ils souffraient moins après avoir pardonné à ceux qui ont été injustes à leur égard. La recherche a montré que ceux qui avaient accepté de pardonner se sentaient beaucoup mieux, non seulement au plan émotionnel mais aussi au niveau physique : par exemple, des symptômes psychologiques et physiques, tels que le mal de dos lié au stress, l'insomnie et les douleurs abdominales, avaient disparues ou étaient réduits de manière significative.

Dans son livre, Forgive for Good, le Dr Frédéric Luskin, décrit le pardon comme étant une matrice pour la santé et le bonheur. Il y démontre comment le pardon développe un état d'esprit positif qui génère l'espoir, la patience et la confiance en soi, en réduisant la colère, la souffrance, la dépression et le stress. Selon le Dr Luskin, «entretenir la colère a des effets physiques visibles sur l'individu. Lorsque le corps libère certaines enzymes durant une phase de colère ou de stress, le niveau de cholestérol et celui de la tension artérielle grimpent» !

Dans une autre étude, impliquant 1.500 sujets, il a été noté que les dépressions, le stress et les maladies mentales, étaient moins fréquents chez les personnes ayant la foi. Le Dr Herbert Benson, qui mena cette recherche, lia ce phénomène au fait que la religion encourage le pardon. Il ajoute qu’«il existe une physiologie du pardon… lorsque vous ne pardonnez pas, ça vous mine » !

Il ressort d’une autre étude, rapportée par le magazine Harvard Gazette, dans un article, intitulé "La colère est hostile à votre cœur", que celle-ci est extrêmement néfaste pour le système cardiovasculaire. Le professeur en médecine Ichiro Kawachi et son équipe de scientifiques y démontrent, par le biais de nombreux tests et mesures, qu'un vieillard grincheux présente trois fois plus de risque de développer une maladie cardiaque qu’un individu du même âge mais au caractère plus tempéré. Il ajoute que "le risque peut être triple dans des degrés d’exacerbation élevés, impliquant une colère explosive, incitant à vouloir casser des choses ou à blesser quelqu'un, par exemple lors d'une bagarre".

Les chercheurs pensent que la libération d'hormones de stress augmente la demande en oxygène de la part des cellules du muscle cardiaque, et accroît la viscosité des plaquettes sanguines conduisant ainsi à la formation de caillots de sang. Cette séquence d'événements, déclenchée par la colère, augmente les risques de crise cardiaque : durant les crises de colère, le pouls bat la chamade, entraîne une augmentation de la pression artérielle, et par conséquent la probabilité d’une attaque cardiaque.

Des scientifiques de l'Université de Baltimore, dans le Maryland (Usa), ont noté que les hommes irascibles courent plus le risquent d'avoir une crise cardiaque, même en l'absence de terrain familial favorable. Ce que confirme un article, publié dans The Times, intitulé "La colère augmente les risques d'une attaque cardiaque". Il y est établi qu'avoir un caractère emporté est le plus sûr raccourci vers la crise cardiaque ; que les jeunes gens qui ne savent gérer le stress que par la colère ont trois fois plus de risque de développer une maladie cardiovasculaire de manière prématurée, et que la survenue d'une attaque cardiaque est 5 fois plus probable !

PARDONNER améliore la santé, OUBLIER guérit l’âme !

La notion de pardon chez le croyant est très différente de la notion de pardon chez celui qui ne vit pas selon la morale religieuse. Bien que beaucoup de gens disent avoir pardonné à ceux qui les ont offensés, une longue période est souvent nécessaire pour se libérer de l’amertume et de l’animosité dont est prisonnier leur cœur.

Parfois même leur comportement tend à trahir certaines rancunes longtemps contenues. Par contre, le pardon du vrai croyant est plus sincère. Car le croyant sait que les êtres humains, imparfaits par nature, sont éprouvés dans ce monde et apprennent de par leurs erreurs. Le véritable croyant devient plus tolérant, plus compatissant et se montre par conséquent plus prompt à pardonner, même lorsque c’est totalement à tort qu’il a été offensé. Lorsqu'il pardonne, il ne fait aucun calcul, aucune distinction entre une grande faute et une faute de moindre importance. Armé de sa foi, il sait que tout se déroule selon la volonté de Dieu, selon une destinée déterminée. Il accepte alors les événements tels qu’ils viennent, sans jamais laisser de place au ressentiment ou à la haine.

Le pardon est un acte altruiste hautement bénéfique, qui dénote d'une grande générosité d’âme et relève d’une moralité supérieure. Il éradique les effets nocifs de la colère, et aide l'individu à expérimenter une vie saine, plus épanouie, tant au plan psychologique que social. En pardonnant sincèrement, du fond du cœur, vous décider souverainement de ne plus entretenir la moindre rancœur. Et tel un Noble Prince, vous décrétez la libération de ceux qui étaient la cible de vos ressentiments. Le pardon est un style de vie, de comportement grâce auquel on augmente ses chances de vivre en bonne santé ; une vertu que tout le monde devrait adopter. L'objectif véritable pour le croyant, dans le fait de pardonner, étant surtout de plaire à Dieu.

Le fait que la Science médicale ait aujourd’hui clairement identifié les précieux bienfaits de cette noble attitude morale qu’est le pardon, constitue une preuve supplémentaire des miracles scientifiques des enseignements du Prophète Mouhamed (psl), que cette source de sagesse multiséculaire qu’est le Coran édicte depuis 14 siècles !
Ne vous empoisonnez donc plus la vie, en entretenant ces émotions négatives et destructrices qui bloquent vos énergies, étouffent votre créativité, et vous privent de merveilleuses bénédictions de la vie !

Profitez de ce mois béni de Ramadan, inondé de Miséricorde Divine, pour pardonner sincèrement à tous ceux qui vous ont fait du tort. Faites une franche introspection, extirpez de votre cœur tout ressentiment. Contemplez cette merveilleuse embellie dans le ciel de votre âme ! Et soyez libre !

«Vous sentirez alors avec certitude la perfection des enfants du Bon Dieu, et Sa Lumière vous touchera sans intermédiaire car vous serez dans la nudité» ! Bon Ramadan !

Mame Mactar Guèye
Vice-Président Jamra
ongjamra@hotmail.com