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Le patronat, l’enfer des vigiles

Rédigé par leral.net le Lundi 15 Décembre 2014 à 14:49 | | 0 commentaire(s)|

iGFM – (Dakar) Salaires de misère, absences de prise en charge, horaires démentiels, manque de considération : ces maux dont souffrent constamment les vigiles, s’indigne Mamadou Ndoye Bane de TFM dans un article que iGFM publie ci-dessous.


Le patronat, l’enfer des vigiles
Dans quel pays sommes-nous ?» S’indignent les travailleurs des sociétés de gardiennage.

«Ils travaillent tout le mois sans percevoir leur salaire à temps, ils font des heures supplémentaires qui ne sont jamais payées et ils courent après leur salaire de 1 à 5 mois. Ils n’ont pas de quoi nourrir leurs familles et leurs enfants sont renvoyés de l’école. Ils n’ont pas de congé, le repos médical leur est rejeté et le patron dicte sa loi». La litanie du secrétaire général du Syndicat Autonome des Gardiens et Agents de Sécurité (SAGAS), Isidore Coly est longue. Selon lui, à la fin de chaque mois, le directeur prend les chèques et en fait ce qu’il veut.

Les travailleurs disent être déçus parce que «le rôle de l’Etat est de protéger les salariés et le président de la République est au courant d’un tel fait mais il n’a pas réagit. Tous les ministres qui ont siégé au ministère de la Fonction publique ont été saisis mais n’ont jamais pris leurs responsabilités».

Le gardiennage est un métier qui ne fait pas rêver. Il se caractérise par une précarité des conditions de travail, avec notamment des salaires de misère, une absence de prises en charge, des horaires démentiels, un manque de considération, des risques de toutes sortes.

Principal secteur d’accueil des militaires ayant terminé leur service dans l’armée, le gardiennage n’est pas une activité qui fait rêver. Pour les nombreux jeunes pour qui il représente le gagne-pain, il n’est juste qu’un pis-aller. C’est parce qu’ils sont confrontés à un chômage endémique et qu’ils n’ont pas le choix qu’ils font ce travail.

Un tour dans la ville, permet de se rendre compte de la manière dont le secteur occupe les jeunes. En effet, il est presque impossible de passer devant une maison au niveau des quartiers résidentiels, une entreprise, une banque ou autres services, sans trouver assis à l’entrée un ou deux vigiles.

Des travailleurs qui vivent un véritable calvaire. Evoluant dans des conditions inhumaines, ils ne bénéficient pas de prise en charge, ils ont des salaires dérisoires, dépassant à peine le Smig. Et le pire, ils sont exposés à toutes sortes de risques dont celui de se faire accuser de vol au niveau des structures dont ils ont la charge d’assurer la sécurité

Mamadou Ndoye BANE gfm.sn