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Le pouvoir est-il le « sang » des dictateurs africains ?

LERAL.NET - L’Afrique est un continent qui a trop souffert de la présence des dictateurs. Des tyrans qui sont prêts à tout pour conserver leur « pouvoir ». Un pouvoir qui leur fait vivre parce que constituant leur liquide vital. Leur sang. Plutôt le sang des peuples martyrs. Des despotes passent souvent de vie à trépas lorsqu’ils sont chassés de leur « pouvoir » par le peuple ou leur « pouvoir » est partagé sous la pression de la communauté internationale.


Rédigé par leral.net le Lundi 21 Février 2011 à 15:24 | | 0 commentaire(s)|

Le pouvoir est-il le « sang » des dictateurs africains ?
Le cas le plus récent c’est celui de Zine El Abidine Ben Ali. Il a succédé à Habib Bourguiba depuis 1987. Il a passé 23 ans au pouvoir sans partage. Et le 17 décembre 2010, c’est le début des manifestations monstres en Tunisie. Des protestations qui ont provoqué sa fuite vers l’Arabie saoudite. Il laisse derrière lui « son pouvoir » âgé de plus de deux décennies et ses « biens ». Moins d’un moins après cette révolution tunisienne, Ben Ali entre dans le coma. Un coma provoqué par la perte du pouvoir ? En tout cas la concomitance de son état sanitaire et la perte du pouvoir fait penser encore une fois que les dictateurs vivent de « pouvoir ». Le pouvoir de « sucer » le sang de leur peuple.
Un schéma plus dramatique s’est produit en 1998 en République démocratique du Congo (Rdc). L’un des dictateurs les plus célèbres du continent, Mobutu Sessé Seko venait d’être chassé par les hommes de Laurent Désiré Kabila après plus de trente de pouvoir sans partage. Moins de quatre mois après son exil au Maroc, Mobutu est interné dans un hôpital et a finalement rendu l’âme. Perte de son « pouvoir » et perte de la vie.
L’Ethiopie d’Hailé Sélassié a connu presque le même scénario. Le 12 septembre 1974, cette date marque le point de chute de plus de cinquante ans de dictature aveugle. C’est l’effondrement du Négus Hailé Sélassié. Moins d’une année après sa chute, précisément le 27 Août 1975, c’est la mort d’Hailé Sélassié. Il avait 83 ans et comptait 58 ans au pouvoir.
D’autres tyrans ont connu presque la même fin tragique. C’est le cas avec Idi Amine Dada de l’Ouganda et Jean Bedel Bokassa de la République Centrafricaine pour ne citer que ceux-là.
Tout près du Sénégal, la Guinée. Lansana Conté a vu sa santé se dégrader lorsqu’il a été harcelé par l’opposition et les puissances occidentales pour un partage du pouvoir. Des Premiers ministres « neutres » lui sont imposés. Quelques mois plus tard, le Général Conté décède et laisse la Guinée dans un chaos politique indescriptible.
Toutefois, des tyrans, comme Gnassingbé Eyadema et Omar Bongo Odimba, ont échappé à cette règle. Et d’autres tyrans et apprenti-dictateurs, comme Mouammar Kadhafi, Robert Mugabe, Blaise Compaoré, Paul Biya, Omar El-Béchir, Paul Kagamé, Teodoro Obiang Nguéma, Idriss Deby, Abdel Aziz Bouteflika, etc. tentent de résister à l’épreuve du temps, grâce au « sang » du peuple, leur « pouvoir », en attendant leur tour certain et proche, car aucun dirigeant ne peut continuer à « sucer » éternellement le « sang » de son peuple pour se maintenir en « vie ».

Thiedo


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