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"Le temps du flou est fini" : Nicaise Moulombi Exige la Poursuite des enquêtes et la démission des collaborateurs cités !

Rédigé par leral.net le Dimanche 16 Novembre 2025 à 16:48 | | 0 commentaire(s)|

Le procès de Sylvia Bongo Ali et Noureddine Bongo Valentin devant la Chambre spéciale continue de déverser son flot de révélations, secouant les fondations de la gouvernance gabonaise. Face à la gravité des témoignages et aux accusations directes de « crimes économiques » impliquant de multiples personnalités, Nicaise Moulombi, acteur de premier plan de la société civile et président du Haut Conseil des acteurs non étatiques du Gabon, a lancé un appel à l'action d'une fermeté sans (...)

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Le procès de Sylvia Bongo Ali et Noureddine Bongo Valentin devant la Chambre spéciale continue de déverser son flot de révélations, secouant les fondations de la gouvernance gabonaise. Face à la gravité des témoignages et aux accusations directes de « crimes économiques » impliquant de multiples personnalités, Nicaise Moulombi, acteur de premier plan de la société civile et président du Haut Conseil des acteurs non étatiques du Gabon, a lancé un appel à l'action d'une fermeté sans précédent.

Son intervention est un véritable ultimatum adressé au système judiciaire et au sommet de l'État : l'heure n'est plus à la simple condamnation des accusés, mais à l'épuration de la chaîne de complicité.

Alerte rouge judiciaire : la justice doit se saisir de tous les noms cités

Moulombi met en lumière la nature explosive des déclarations faites à la barre devant le président de la Chambre spéciale. Selon lui, les récits des co-accusés et des témoins ont révélé une nébuleuse de malversations dont la gravité s'apparente à de véritables crimes économiques qui ne peuvent rester impunis.

L'appel est direct : il enjoint solennellement le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature Suprême (CSM) d'instruire immédiatement le Procureur de la République près de Libreville d'ouvrir des enquêtes et des informations judiciaires sur toutes les personnes citées par les co-accusés et les témoins.

« Il serait regrettable, voire un échec retentissant pour la Transition, que le Procureur de la République n'ouvre pas ces enquêtes », a martelé Nicaise Moulombi.
Poursuivant sa logique de la clarté, l'acteur de la société civile ne s'arrête pas là. Il annonce d'ores et déjà qu'à l'issue de ces enquêtes, il demandera l'organisation d'un Conseil Extraordinaire du CSM. Cette démarche vise à garantir que le pouvoir judiciaire se donne les moyens, dans sa plus haute instance, de statuer sur le périmètre complet de ce scandale et de restaurer la confiance publique dans les institutions.

L'exigence morale : démission immédiate pour les collaborateurs du président

Le deuxième volet de l'appel de Nicaise Moulombi cible l'entourage immédiat de l'actuel Chef de l'État, une question de salubrité publique et de crédibilité.

Selon Moulombi, les collaborateurs actuels du Président de la République qui ont été cités à plusieurs reprises par les co-accusés doivent se retirer sans délai. Il ne s'agit pas encore de condamnation, mais d'une mesure républicaine d'urgence :
« Il est plus qu'urgent que les collaborateurs actuels du Chef de l'État cités plusieurs fois par les co-accusés démissionnent ou se mettent en réserve de leurs fonctions pour ne pas gêner l'image de la gouvernance de la 5e République, en attendant de clarifier leur situation vis-à-vis de la justice. »

Cet appel à la décence et à la réserve républicaine est un test crucial pour l'engagement du nouveau pouvoir. La 5e République ne peut se construire sur les ruines de l'impunité si elle continue d'abriter en son sein des individus dont le nom est éclaboussé par les révélations des crimes économiques de l'ère précédente.

Le message de Nicaise Moulombi est clair : la crédibilité de la Transition repose sur l'intransigeance. Le système doit se purger lui-même. Le temps du flou est terminé, place à la vérité et à la responsabilité politique.

FK



Source : https://www.gabonews.com/fr/actus/societe/article/...