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Les Coalitions face aux défis de la participation massive

Les Sénégalais sont appelés aux urnes ce dimanche pour élire 150 députés. Iront-ils en masse vers les bureaux de vote ? Un immense défi attend en tout cas les forces politiques, notamment celles de la mouvance présidentielle. Un faible taux de participation fera l’affaire des « petites coalitions ».


Rédigé par leral.net le Dimanche 1 Juillet 2012 à 11:26 | | 0 commentaire(s)|

Les Coalitions face aux défis de la participation massive
Ce dimanche 1er juillet, plus de 5 millions d’électeurs sénégalais sont appelés aux urnes pour élire les députés de la future Assemblée nationale. Pendant 21 jours, les 24 listes de candidats en lice pour le scrutin ont sillonné le pays pour convaincre les citoyens. Et l’on se demande si leurs messages ont été bien perçus ? Les acteurs politiques se doivent qui qu’il en soit de relever le défi de la participation massive pour le choix des 150 parlementaires.

Les corps militaires et paramilitaires ont presque donné le mauvais exemple. Ils n’étaient pas nombreux à avoir fait le déplacement. Les bureaux étaient presque déserts avec un taux de participation qui a tourné autour de 20%. Une situation qui a visiblement inquiété nombre d’acteurs politiques, principalement ceux de la coalition « Bennoo Bokk Yaakaar ». Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng et les autres ténors de la Mouvance présidentielle ont appelé les citoyens à sortir en masse.

« Une faible participation des citoyens fait l’affaire des autres coalitions. Quand le taux est faible, le quotient sera faible. Du coup n’importe quelle liste peut profiter du fort taux reste pour entrer à l’Assemblée. Si le taux est fort, le quotient sera élevé et ces listes n’auront aucune chance de siéger », a déclaré Ousmane Tanor Dieng, tête de liste de la coalition, Bennoo Bokk Yaakaar dans le département de Mbour.

Les élections législatives de 2007 semblent donner raison au leader du Parti socialiste. Ce scrutin a été boycotté par l’essentiel des partis d’opposition. Cela avait entrainé un faible taux de participation qui tournait autour de 25%. Les « petits partis politiques » qui avaient présenté des candidats avaient pu décrocher des sièges à l’Assemblée nationale. C’est ce qu’ont semblé comprendre les partis ou coalitions qui sont en lice et qui ne sont pas crédités d’une grande popularité. Leurs leaders n’ont pas privilégié les appels à un vote massif. A peine, se sont-ils contentés de demander aux citoyens de ne pas donner une majorité à Macky Sall. Ils semblent contrôler leur électorat. Certains ont même mis en place un dispositif leur permettant d’identifier leurs électeurs potentiels.

La pression semble être du côté des forces de la Mouvance présidentielle qui sont déterminées à donner une majorité écrasante au président de la République, Macky Sall. C’est pourquoi, certains leaders ont préconisé la mise en place de comités à la base chargés de mobiliser les militants le jour du scrutin. Cette stratégie, va-t-elle porter ses fruits ? Réponse ce dimanche à partir de 18 heures.


Samba Ndiaye
Nettali