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Lutte contre la migration irrégulière : Les migrants de retour en croisade contre l’aventure périlleuse

Longtemps actifs dans les activités de sensibilisation sur les risques et dangers de la migration irrégulière, les volontaires du projet Migrants Comme Messagers (MAM - Migrants as Messengers, en anglais), qui ne sont autres pour certains que des migrants de retour, entendent pérenniser leur activité auprès des jeunes. A cet effet, ils ont officiellement lancé le vendredi 1er octobre, à la Place du Souvenir Africain, une plateforme dénommée Association Sénégalaise contre la Migration Irrégulière (ASMI).


Rédigé par leral.net le Dimanche 3 Octobre 2021 à 11:58 | | 0 commentaire(s)|

Lutte contre la migration irrégulière : Les migrants de retour en croisade contre l’aventure périlleuse
C’est «l’aboutissement d’un long travail collectif considérable entrepris depuis 2019 dans le cadre du projet MAM», explique Ramatoulaye Diène, volontaire et présidente de l’association.

«C’est un long processus, parce que c’est des migrants de retour, qui, depuis 2018, travaillent avec l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) en tant que volontaires dans le cadre de la sensibilisation et de différentes activités dans le cadre de la migration», confie Ramatoulaye Diène, volontaire et présidente de l’ASMI.

Et Ramatoulaye Diéne d’expliquer : «alors ce projet tire vers sa fin, c’est-à-dire, il nous reste qu’un an ou moins d’un an, donc les migrants de retour, qui se sont portés volontaires avec l’OIM, se sont dit qu’ils ne faut pas rester en si bon chemin. Nous devons créer quelque chose pour que, hormis l’OIM, l’on puisse continuer à jouer notre rôle, c’est-à-dire, faire en sorte de ne plus voir des jeunes périr en mer ou bien dans le désert».

C’est en effet, dans ce sens, selon elle, que «ces migrants se sont dit qu’il faut créer quelque chose qui va perdurer et qui va encore rejouer son rôle par rapport à ce fléau qui gangrène notre société».

A la question de savoir comment cette association compte-t-elle mener ses activités en termes de sensibilisation au niveau des régions, surtout qu’à l’intérieur du pays il y a des zones très touchées par ce phénomène, elle répond : «vu que nous intervenons dans plusieurs domaines et que l’association est nationale, nous avons des membres à Tamba, Kolda, Thiès, Dakar et également dans d’autres régions qu’on a prévu (de couvrir), parce que l’association est ouverte à tous, nous comptons travailler selon les partenaires.

C’est-à-dire, quand un partenaire veut intervenir dans un domaine, dans un endroit bien spécifique, on va essayer d voir avec nos membres, qui sont les points focaux au niveau de ces régions, comment élaborer ce travail. Donc nous avons déjà élaboré une feuille de route. On va faire ainsi pour le court terme, les moyen et long termes. C’est ainsi que nous comptons mener nos activités. »
Sud Quotidien