Joufflu, les yeux enfoncés, le sourire illuminé, son visage laisse apparaître une jeunesse. Lui, c'est le plus jeune des comédiens du sketch «Mayacine ak Dial». Son surnom, «Ñooxit» correspond bien à sa forte corpulence. Debout sur son 1m 60, il a tout d'un enfant de son âge. Mais ce qui fait sa particularité, c’est qu'il est en phase de devenir une star du petit écran. Surnommé parfois «Bathie» par certains, «Niékhou» par d’autres, le jeune Moustapha Thiam, de son vrai nom, est né il y a 17 ans à Dakar. Mais il a un don. Celui de bien faire rire.
Bourré de talents, malgré son jeune âge, «Ñooxit» est bien dans le cœur des Sénégalais qui le suivent tous les jours devant le petit écran. Il faut dire qu’il ne passe pas inaperçu, ni par son apparence ni par sa corpulence, encore moins par son surnom qui ne coure pas les rues. «Ñooxit», nous renseigne sur l’origine de son surnom ; « C’est sur le plateau de tournage qu’on me l’a donné. Les gars me taquinent tout le temps et me collent des surnoms pour rigoler. C'est là qu'est né ‘Ñooxit’. Vous pouvez même remarquer, souvent dans les sketchs, on m'appelle de différentes façons». « Ñooxit », qui signifie mie de pain, ne le gêne pas. «Le fait qu'on m'appelle ‘Ñooxit’ ne me dérange pas», dit-il.
«Ñooxit», un surnom sorti d’un plateau de tournage
Né à Guédiawaye un jour de 1994, c’est aussi dans ce quartier de la grande banlieue de Dakar que «Ñooxit» a grandi. Il dit : «je suis élève au Cem de Mbao. Et à la rentrée prochaine, je serais en classe de 4e secondaires. Je passe en classe supérieure avec une moyenne de 10/20». Et cela, avec un air si sérieux, qu’il ne reflète aucunement son âge. Et d’ajouter pour éclairer sur ses matières préférées, lui qui se présente comme un élève moyen : «j'aime toutes les matières. Mais je suis beaucoup plus fort en mathématiques. Je parviens à avoir 15 ou 16, lors des devoirs de maths. Par contre, je suis faible en français, pour ne pas dire nul».
À l'école, ses camarades ne le lâche plus d'une semelle, depuis qu'il apparaît à la télé. D’ailleurs, il est une sorte de star de son quartier de Mbao. C’est en effet là qu’il vit désormais avec sa famille. «Quand j'arrive à l'école, les élèves viennent vers moi, me taquinent souvent. Mais tout se passe dans une bonne ambiance. Et c'est pareil pour les professeurs. Parfois, quand il me pose une question et que je réponds, les élèves se mettent à rire. N'empêche, je fais tranquillement mes cours et les autres m'aident beaucoup en m'encourageant et en m'encadrant», confie celui qui se dit «tout faire pour être un élève modèle. Je suis très discipliné à l'école. Je ne trouble jamais comme je le fais dans le sketch».
Devenu, en dépit de son jeune âge, l'un des artistes les plus appréciés de «Mayacine ak Dial», Moustapha Thiam, a pourtant atterri par un pur coup du hasard dans ce sketch, lui qui a fait ses débuts à «Jaaxay», une troupe théâtrale de son quartier. «J'allais souvent là-bas faire des répétitions pour m'amuser. Mais ma mère n'appréciait pas. Elle m'interdisait d'y aller en me demandant d'aller à l'école. Mais je n’en faisais qu'à ma tête», narre-t-il, avant de révéler : «un jour, le groupe de ‘Mayacine ak Dial’ avait besoin d'un petit garçon pour jouer le rôle d'un ‘talibé’ dans une des épisodes. Alors on a demandé à Seyni (un des comédiens de ‘Mayacine ak Dial’) de chercher un garçon dans son quartier. C'est comme cela que Seyni est venu vers moi pour me demander de l'accompagner au tournage. Parce qu'il allait me donner un rôle».
C’est à partir de ce moment que le jeune garçon a commencé à vivre son rêve. Très enthousiaste, confortablement assis sur sa chaise, emmitouflé dans un boubou blanc rayé, il continue de raconter son aventure : «C'était la première fois qu'on braquait des caméras sur moi. J'ai fait le tournage et après cela, je suis rentré chez moi. Quelques jours plus tard, la troupe m'appelle à nouveau pour un autre tournage. Et j'ai joué 4 à 5 sketchs. Et c'est ainsi que j'ai intégré le groupe».
Connaître un tel succès à son jeune âge, en un laps de temps, c’est sans doute dû à son talent. «Au début, c'était un peu compliqué avec mes parents. Ils ne voulaient pas me laisser faire du théâtre. Les membres de la troupe sont venus à la maison pour les convaincre. Et, finalement, ils ont compris que ce métier a de l'avenir et qu’il peut m’apporter beaucoup de choses».
Dans son boubou d'artiste, ce jeune garçon, qui interprète souvent le rôle d'une personne égoïste et gourmande, est pourtant bien différent dans la vie. «Les rôles que j'interprète dans le théâtre ne reflètent pas totalement mon image dans la vie courante. Par exemple, dans les sketchs, je ne partage pas la nourriture et aussi, je fais du ‘Koru gaale’. Mais dans la vie courante, je suis très généreux, je partage tout ce que j'ai et je jeûne tout le mois de Ramadan», argue-t-il tout en avouant «être très gourmand. C'est ma nature». D'où certainement la pertinence de son surnom de «Ñooxit».
«Ñooxit» se voit polygame, avec quatre épouses
Il est très courtisé par les fans. Mais bizarrement, il dit être «à la recherche d'une petite amie». Très ambitieux, il réfléchit déjà comme un adulte. «J'aimerais devenir une grande star, avoir beaucoup d'argent, des voitures, beaucoup de maisons, avoir 4 femmes seulement. Parce que ce n'est pas beaucoup», lâche le protégé d'Ibrahima Mbaye Sopé.
D'une ressemblance très étonnante avec Dial de «Mayacine ak Dial», Moustapha Thiam «Ñooxit» n'a cependant aucun lien de parenté avec cette dernière. «C'est le fait du hasard que Dial et moi sommes joufflus. Mais mère Dial est une amie d'enfance de ma mère». Très complice avec sa mère, il dit lui remettre tout ce qu'il gagne au théâtre. «L'essentiel est que j'ai un beau boubou et de bons plats à manger. J'aime tous les plats à base de pâte d'arachide», explique le jeune artiste qui indique que le comédien Ibrahima Mbaye Sopé, par ailleurs son encadreur, est son idole.
Comme la plupart des jeunes de son âge, «Ñooxit» adore jouer au foot. D’ailleurs, dit-il, «je joue très bien et mon poste préféré est celui de défenseur». Son défaut, c'est qu'il se fâche vite. «Je n'aime pas qu'on me crie dessus ou qu'on m'insulte. J'aime qu'on me parle correctement, dans le respect. Je suis très irritable, mais très généreux et je ne suis pas rancunier. Quand je perds de l'argent, je m'énerve et je casse tout ce qui est sur mon passage». En dehors du théâtre et des études, son loisir préféré c’est d’«écouter les Khassaïdes de Serigne Touba. D’ailleurs, je suis talibé de Serigne Saliou».
Se voir au petit écran, c'est son plus beau souvenir. «Le jour où je me suis vu à la télé, c'était l'un des plus beaux jours de ma vie. J’étais très content. Cela m'avait dérangé un peu au début, parce que quand je sortais, les gens m'interpellaient et me regardaient. Mais après, je me suis fait à cette notoriété», note-t-il en affirmant que malgré le fait que l'art ne nourrit pas généralement son homme, il est décidé à exercer le métier de comédien. «J'aime ce métier et je crois en moi. À chaque fois, je vise loin en me disant que je peux tout avoir. Et la nouvelle génération peut changer les choses», conclut Moustapha Thiam.
Marianne NDIAYE & Awa DABO (Stagiaire) le populaire
Bourré de talents, malgré son jeune âge, «Ñooxit» est bien dans le cœur des Sénégalais qui le suivent tous les jours devant le petit écran. Il faut dire qu’il ne passe pas inaperçu, ni par son apparence ni par sa corpulence, encore moins par son surnom qui ne coure pas les rues. «Ñooxit», nous renseigne sur l’origine de son surnom ; « C’est sur le plateau de tournage qu’on me l’a donné. Les gars me taquinent tout le temps et me collent des surnoms pour rigoler. C'est là qu'est né ‘Ñooxit’. Vous pouvez même remarquer, souvent dans les sketchs, on m'appelle de différentes façons». « Ñooxit », qui signifie mie de pain, ne le gêne pas. «Le fait qu'on m'appelle ‘Ñooxit’ ne me dérange pas», dit-il.
«Ñooxit», un surnom sorti d’un plateau de tournage
Né à Guédiawaye un jour de 1994, c’est aussi dans ce quartier de la grande banlieue de Dakar que «Ñooxit» a grandi. Il dit : «je suis élève au Cem de Mbao. Et à la rentrée prochaine, je serais en classe de 4e secondaires. Je passe en classe supérieure avec une moyenne de 10/20». Et cela, avec un air si sérieux, qu’il ne reflète aucunement son âge. Et d’ajouter pour éclairer sur ses matières préférées, lui qui se présente comme un élève moyen : «j'aime toutes les matières. Mais je suis beaucoup plus fort en mathématiques. Je parviens à avoir 15 ou 16, lors des devoirs de maths. Par contre, je suis faible en français, pour ne pas dire nul».
À l'école, ses camarades ne le lâche plus d'une semelle, depuis qu'il apparaît à la télé. D’ailleurs, il est une sorte de star de son quartier de Mbao. C’est en effet là qu’il vit désormais avec sa famille. «Quand j'arrive à l'école, les élèves viennent vers moi, me taquinent souvent. Mais tout se passe dans une bonne ambiance. Et c'est pareil pour les professeurs. Parfois, quand il me pose une question et que je réponds, les élèves se mettent à rire. N'empêche, je fais tranquillement mes cours et les autres m'aident beaucoup en m'encourageant et en m'encadrant», confie celui qui se dit «tout faire pour être un élève modèle. Je suis très discipliné à l'école. Je ne trouble jamais comme je le fais dans le sketch».
Devenu, en dépit de son jeune âge, l'un des artistes les plus appréciés de «Mayacine ak Dial», Moustapha Thiam, a pourtant atterri par un pur coup du hasard dans ce sketch, lui qui a fait ses débuts à «Jaaxay», une troupe théâtrale de son quartier. «J'allais souvent là-bas faire des répétitions pour m'amuser. Mais ma mère n'appréciait pas. Elle m'interdisait d'y aller en me demandant d'aller à l'école. Mais je n’en faisais qu'à ma tête», narre-t-il, avant de révéler : «un jour, le groupe de ‘Mayacine ak Dial’ avait besoin d'un petit garçon pour jouer le rôle d'un ‘talibé’ dans une des épisodes. Alors on a demandé à Seyni (un des comédiens de ‘Mayacine ak Dial’) de chercher un garçon dans son quartier. C'est comme cela que Seyni est venu vers moi pour me demander de l'accompagner au tournage. Parce qu'il allait me donner un rôle».
C’est à partir de ce moment que le jeune garçon a commencé à vivre son rêve. Très enthousiaste, confortablement assis sur sa chaise, emmitouflé dans un boubou blanc rayé, il continue de raconter son aventure : «C'était la première fois qu'on braquait des caméras sur moi. J'ai fait le tournage et après cela, je suis rentré chez moi. Quelques jours plus tard, la troupe m'appelle à nouveau pour un autre tournage. Et j'ai joué 4 à 5 sketchs. Et c'est ainsi que j'ai intégré le groupe».
Connaître un tel succès à son jeune âge, en un laps de temps, c’est sans doute dû à son talent. «Au début, c'était un peu compliqué avec mes parents. Ils ne voulaient pas me laisser faire du théâtre. Les membres de la troupe sont venus à la maison pour les convaincre. Et, finalement, ils ont compris que ce métier a de l'avenir et qu’il peut m’apporter beaucoup de choses».
Dans son boubou d'artiste, ce jeune garçon, qui interprète souvent le rôle d'une personne égoïste et gourmande, est pourtant bien différent dans la vie. «Les rôles que j'interprète dans le théâtre ne reflètent pas totalement mon image dans la vie courante. Par exemple, dans les sketchs, je ne partage pas la nourriture et aussi, je fais du ‘Koru gaale’. Mais dans la vie courante, je suis très généreux, je partage tout ce que j'ai et je jeûne tout le mois de Ramadan», argue-t-il tout en avouant «être très gourmand. C'est ma nature». D'où certainement la pertinence de son surnom de «Ñooxit».
«Ñooxit» se voit polygame, avec quatre épouses
Il est très courtisé par les fans. Mais bizarrement, il dit être «à la recherche d'une petite amie». Très ambitieux, il réfléchit déjà comme un adulte. «J'aimerais devenir une grande star, avoir beaucoup d'argent, des voitures, beaucoup de maisons, avoir 4 femmes seulement. Parce que ce n'est pas beaucoup», lâche le protégé d'Ibrahima Mbaye Sopé.
D'une ressemblance très étonnante avec Dial de «Mayacine ak Dial», Moustapha Thiam «Ñooxit» n'a cependant aucun lien de parenté avec cette dernière. «C'est le fait du hasard que Dial et moi sommes joufflus. Mais mère Dial est une amie d'enfance de ma mère». Très complice avec sa mère, il dit lui remettre tout ce qu'il gagne au théâtre. «L'essentiel est que j'ai un beau boubou et de bons plats à manger. J'aime tous les plats à base de pâte d'arachide», explique le jeune artiste qui indique que le comédien Ibrahima Mbaye Sopé, par ailleurs son encadreur, est son idole.
Comme la plupart des jeunes de son âge, «Ñooxit» adore jouer au foot. D’ailleurs, dit-il, «je joue très bien et mon poste préféré est celui de défenseur». Son défaut, c'est qu'il se fâche vite. «Je n'aime pas qu'on me crie dessus ou qu'on m'insulte. J'aime qu'on me parle correctement, dans le respect. Je suis très irritable, mais très généreux et je ne suis pas rancunier. Quand je perds de l'argent, je m'énerve et je casse tout ce qui est sur mon passage». En dehors du théâtre et des études, son loisir préféré c’est d’«écouter les Khassaïdes de Serigne Touba. D’ailleurs, je suis talibé de Serigne Saliou».
Se voir au petit écran, c'est son plus beau souvenir. «Le jour où je me suis vu à la télé, c'était l'un des plus beaux jours de ma vie. J’étais très content. Cela m'avait dérangé un peu au début, parce que quand je sortais, les gens m'interpellaient et me regardaient. Mais après, je me suis fait à cette notoriété», note-t-il en affirmant que malgré le fait que l'art ne nourrit pas généralement son homme, il est décidé à exercer le métier de comédien. «J'aime ce métier et je crois en moi. À chaque fois, je vise loin en me disant que je peux tout avoir. Et la nouvelle génération peut changer les choses», conclut Moustapha Thiam.
Marianne NDIAYE & Awa DABO (Stagiaire) le populaire
Accueil
Envoyer à un ami
Partager
