Après une longue journée de route, entrecoupée d'adresses aux populations des nombreuses communes érigées sur l’axe Ourossogui-Bakel, la caravane du Porte-étendard de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby), Mahammed Boun Abdallah Dionne, s’est introduite dans la capitale du Boundou, vers les coups de 19 heures. Une partie du Sénégal, au relief accidenté, caillouteux et rocheux, mais également marqué par un impressionnant ravinement des terres, dû aux nombreux millimètres de pluies très souvent enregistrées par la station météo.
Ici, les habitants, longtemps oubliés et livrés à eux-mêmes par les régimes qui se sont succédé, manifestent la ferme volonté de rendre au chef de l’Etat, Macky Sall et à son gouvernement, la monnaie de leur pièce. De ce fait, ils jurent, la main sur le cœur, qu’à l’issue du scrutin du 30 juillet 2017, Benno Bokk Yakaar remportera haut la main, l’élection.
Dans un stade municipal de Bakel où se confondent rythme endiablé du «Assiko» et décibels envoyés par la console de musique, le Premier ministre Dionne, malgré l’épuisement provoqué par la longue tournée, se montre, comme à son habitude, à la hauteur des attentes. Pour autant, il partage la peine des Bakélois tenaillés par l’enclavement et l’obligation d’emprunter des voies sinueuses pour rejoindre le reste du pays.
«C’est la mort dans l’âme que je roule sur la RN2, à chacun de mes voyages à Bakel. Votre département, durant les douze années ayant précédé l’avènement du président Macky Sall, n’a enregistré aucune réalisation. Le régime corrompu et prédateur de l’époque aurait pu injecter les montants faramineux, engloutis dans la construction d’un tunnel à Dakar, dans l’édification de la route Ourossogui-Bakel-Kidira-Tambacounda».
Mais assure le PM, «le ministre des infrastructures et du transport a signé avec la Banque mondiale un financement de 50 milliards FCFA pour la route Bakel-Tamba en passant par Kidira. Et 95 milliards FCFA pour le tronçon Ndioum-Ourossogui-Bakel». Il faut, toutefois, faire remarquer que ces deux enveloppes constituent la part de l’Etat du Sénégal dans le budget global des travaux.
Comme pour se démarquer des hommes politiques qui promettent monts et merveilles pour ne rien respecter à l’arrivée, M. Dionne rappelle que le président Sall et ses hommes, depuis qu’ils sont au pouvoir, «font toujours ce qu’ils disent et disent toujours ce qu’ils font». Par conséquent, conclut le Premier ministre, «donner la majorité à Benno Bokk Yakaar, car elle reste la seule coalition digne de confiance».