Soumeylou Boubèye Maïga a présenté sa démission et celle de son gouvernement, qui a été acceptée par Ibrahim Boubacar Keïta, nous apprend le communiqué de la présidence malienne, publié dans la soirée du 19 avril. Dans sa lettre de démission, Soumeylou Boubèye Maïga remercie le chef de l'État pour la confiance qu'il a placée en lui pendant un an et quatre mois. En retour, le président « a remercié » le Premier ministre sortant « pour sa loyauté et son sens élevé du devoir ».
« Un Premier ministre sera nommé très prochainement et un nouveau gouvernement sera mis en place, après consultation de toutes les forces politiques de la majorité et de l'opposition », indique encore la présidence.
Depuis plusieurs semaines, le départ de Soumeylou Boubèye Maïga était réclamé tant par des leaders religieux musulmans que par l'opposition - que ce soit des élus ou les manifestants dans la rue. Mais aussi par des députés de la majorité présidentielle.
Au sein du Rassemblement pour le Mali, le parti présidentiel, certains n'avaient jamais digéré la nomination de Soumeylou Boubèye Maïga. Mais « le pourrissement des relations », selon les mots d'un cadre du parti, a vraiment débuté quand il a été reconduit après la présidentielle 2018.
Ses détracteurs l’accusent d’avoir alors lancé une entreprise de déstabilisation du RPM. Dans une logique d'ostracisme, explique un responsable du RPM, le Premier ministre a remplacé plusieurs représentants du parti à des postes clés et, surtout, débauché plusieurs de ses députés. Une démarche jugée déloyale, solitaire et au service d'un agenda personnel.
Une motion de censure devait votée ce vendredi 19 avril, portée par des députés de la majorité et de l'opposition, véritable acte de défiance et reflet de ces tensions, mais aussi plus profondément l'illustration des rapports complexes entre le RPM et le président IBK.
Sur cinq Premiers ministres depuis sa première élection en 2013, le chef de l'État n'en a nommé qu'un seul issu des rangs de son parti, pourtant majoritaire à l'Assemblée.
Le RPM, qui ne s'est globalement jamais senti associé à la gestion du pays, en a retiré une frustration croissante et a fini par décider de demander un changement de gouvernance, comme les dizaines de milliers de Maliens qui sont descendus dans la rue le 5 avril.
RFI
« Un Premier ministre sera nommé très prochainement et un nouveau gouvernement sera mis en place, après consultation de toutes les forces politiques de la majorité et de l'opposition », indique encore la présidence.
Depuis plusieurs semaines, le départ de Soumeylou Boubèye Maïga était réclamé tant par des leaders religieux musulmans que par l'opposition - que ce soit des élus ou les manifestants dans la rue. Mais aussi par des députés de la majorité présidentielle.
Au sein du Rassemblement pour le Mali, le parti présidentiel, certains n'avaient jamais digéré la nomination de Soumeylou Boubèye Maïga. Mais « le pourrissement des relations », selon les mots d'un cadre du parti, a vraiment débuté quand il a été reconduit après la présidentielle 2018.
Ses détracteurs l’accusent d’avoir alors lancé une entreprise de déstabilisation du RPM. Dans une logique d'ostracisme, explique un responsable du RPM, le Premier ministre a remplacé plusieurs représentants du parti à des postes clés et, surtout, débauché plusieurs de ses députés. Une démarche jugée déloyale, solitaire et au service d'un agenda personnel.
Une motion de censure devait votée ce vendredi 19 avril, portée par des députés de la majorité et de l'opposition, véritable acte de défiance et reflet de ces tensions, mais aussi plus profondément l'illustration des rapports complexes entre le RPM et le président IBK.
Sur cinq Premiers ministres depuis sa première élection en 2013, le chef de l'État n'en a nommé qu'un seul issu des rangs de son parti, pourtant majoritaire à l'Assemblée.
Le RPM, qui ne s'est globalement jamais senti associé à la gestion du pays, en a retiré une frustration croissante et a fini par décider de demander un changement de gouvernance, comme les dizaines de milliers de Maliens qui sont descendus dans la rue le 5 avril.
RFI