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Mame Anta Wade - Comme un rendez-vous de petite fille

Rédigé par leral.net le Mardi 7 Novembre 2017 à 22:16 | | 0 commentaire(s)|

Mame Anta Wade vit à Toulouse, elle est mannequin franco-sénégalaise et, de passage à Dakar, nous a rendu une petite visite, à la rédaction.

Entretien :

Ou es-tu née ?

Je suis née au Sénégal dans un petit village qui porte le nom de Niague.

Pourquoi es-tu venue au Sénégal ?

Je suis venue pour voir ma famille, après 3 ans d’absence, et aussi pour rencontrer quelques acteurs de la mode ici au Sénégal et en Afrique en général. Je n’étais pas venue depuis 3 ans, mais je compte maintenant revenir beaucoup plus souvent.

Comment as-tu été découverte ?

En 2011, en postant des photos selfies sur un groupe Facebook. Je me suis faite remarquer par un photographe de la région. Quelques semaines après, je faisais ma première séance photo. Depuis je ne me suis plus arrêtée. J’ai participé à mon premier défilé quelques temps après, tout semblait comme une évidence, j’étais faite pour ça et à partir de ce jour, je me suis promise que je ferais tout pour vivre cette passion aussi fort que la vie me le permettrait, malgré les préjugés et les personnes négatives.

 

Yannick-Marrot-Mame-Anta-Wade
Photo Yannick Marrot

 

Tu as remporté un concours de beauté, il me semble.

Oui, en 2014, c’était la première fois. Miss Afrique Midi-Pyrénées, ou j’ai été couronnée Miss Afrique Midi-Pyrénées 2014. Je pense que lorsqu’on remporte un concours de beauté, c’est comme un rendez-vous de petite fille, j’en étais très fière, j’ai grâce à ce titre, passé une année formidable. J’ai pu promouvoir l’image de l’Afrique, les échanges culturels, touristiques et économiques dans ma région.

Est-ce que tu as une autre activité, en parallèle ?

Je suis mannequin et blogueuse. Par le biais de mon blog j’essaie de partager mes idées et transmettre des messages qui selon moi, sont importants. J’essaie de toujours mettre en avant ce brassage culturel qui m’a été transmis. Aussi l’estime et la confiance en soi. Et enfin, la plus grande des qualités à mes yeux, l’altruisme.

Ta carrière de mannequin, comment est-elle perçue ici, notamment par ta famille ?

Je viens d’une famille religieuse, mes plans de carrière n’étaient pas forcément ceux qu’imaginait ma famille pour moi, mais je me suis battue pour ce en quoi je croyais, et aujourd’hui, ma famille l’accepte. Je pense qu’il faut toujours se battre dans la vie pour ce que l’on croit important et avoir assez de hauteur et de recul pour avoir confiance au futur malgré la difficulté du présent. 

 

Mario-Epanya-Mame-Anta-Wade
Photo Mario Epanya

 

Une autre passion ?

Je suis une grande passionnée de maquillage, j’ai tout appris seule en autodidacte. Depuis un an, j’exerce cette activité lors de séances photo ou encore de défilés. J’aimerais, à court ou moyens terme, ouvrir un centre de beauté, ici à Dakar et plus tard, ma propre marque de maquillage "Made in Africa". Je travaille d’ailleurs à la création de cette marque depuis quelques mois maintenant avec ma soeur ainée.

J’aime aussi beaucoup la mode, j’ai une formation de conseillère en image et style, ce qui m’aide beaucoup lors de mes séances photo, et je pense qui m’aidera aussi dans mes futures aspirations professionnelles.

Comment te définirais-tu ?

Je suis une jeune femme mature, un peu rêveuse, challengeuse. Je crois en la vie,  je crois en moi. Je souris toujours car même si ma vie n'est pas parfaite, j'apprécie ce qu’elle m'a donné et ce qu’elle continue de me donner. Je n’ai malheureusement pas toujours raisonné comme ça et je me rends compte, aujourd’hui, que c’est l’unique façon dont on devrait raisonner si l’on veut être tiré vers le haut et avancer.

Mame Anta Wade, dans 10 ou 20 ans ?

J’aimerais fonder un orphelinat au Sénégal afin de ne plus voir d’enfants mendiants dans les rues. Pour ce qui est de l’aspect professionnel, je m’imagine en Afrique, à la tête de mon propre institut de beauté, aussi formatrice dans l’art du maquillage ainsi que coach pour les jeunes femmes qui aimeraient se lancer dans le mannequinat. Plein d’idées n’est-ce pas ?

Quels sont tes plats préférés ?

J’aurais tendance à dire le tiebou djeun, mais j’avoue vouer un amour inconditionnel au mafé.

Qu’emportes-tu en tout temps avec toi ?

Je vais paraitre très matérialiste mais la seule chose dont je ne peux plus me détacher aujourd’hui, c’est mon téléphone. C’est un outil qui a pris énormément de place dans nos vies. Et, un peu plus sentimental, le bijou que j’ai toujours avec moi, le bracelet en argent de ma grand-mère.

Quel est ton style vestimentaire ?

Mon style varie en fonction de mes humeurs, un jour je peux porter un style couture, le jour d’après sport-chic et ensuite, classique.

Quel est le lieu que tu préfères pour travailler ? Les podiums, les studios, les décors naturels ? Et pourquoi ?

Sans aucune hésitation, les podiums. Je pense que nous avons tous un alter-ego et le mien se manifeste au moment d’entrer en scène, mes amis me le disent, on croirait voir quelqu’un d’autre quand tu es sur les planches.

J’adore défiler, la joie et l’excitation que cela me procure, est inexplicable.

Avec quel couturier et quel photographe rêves-tu de travailler ?

Il y a deux photographes : Peter Culson et Patrick Demarchelier.

Pour les créateurs, il y en a 4. Un que j’adore, Elie Kuame, avec qui j’ai déjà eu la chance de collaborer et 3 autres avec qui je rêve de travailler : Olivier Rousteing de la maison Balmain, Elie Saab et Zuhair Murad.

Quel est ton meilleur souvenir de modèle à ce jour ?

Ma collaboration avec Make up Forever, ce n’est pas l’un de mes plus gros contrats, mais c’est un job qui s’est présenté à un moment de ma vie où j’en avais extrêmement besoin.

Quels seraient tes conseils aux mannequins qui vont défiler pour la toute première fois ?

Profitez de l’instant, amusez-vous, n’écoutez pas les mauvaises langues, restez dignes et n’oubliez pas vos objectifs.



Par Lepetitjournal Dakar