« Ni Assad, ni Etat islamique » : des centaines de personnes ont manifesté samedi 14 mars à Paris à l'occasion du quatrième anniversaire du soulèvement en Syrie, accusant le régime de Bachar Al-Assad d'avoir encouragé les djihadistes pour étouffer la contestation civile.
« Nous sommes tous avec vous, Syriens restez debout », ont scandé les manifestants. Au nombre de 700 selon la police, ils se sont rassemblés à l'appel de plusieurs ONG sur la place de la République, d'où ils ont gagné l'Hôtel de Ville.
Des jeunes gens ont brandi un immense drapeau de la révolution syrienne, d'autres esquissaient des pas de danse en reprenant les chansons des premières manifestations pacifiques contre le régime.
« Deux faces d'une même monnaie »
Le soulèvement populaire qui avait commencé le 15 mars 2011 s'est transformé en insurrection armée face à la répression implacable menée par le régime de Bachar al-Assad. « Quatre ans après, nous voulons dire que la révolution continue », a affirmé Hassan Lababidi, l'un des organisateurs. « Assad et Daech (l'un des appellations du groupe Etat islamique) sont les deux faces d'une même monnaie, la disparition d'Assad entrainera la disparition de l'Etat islamique, et non pas le contraire ».
Rachad Abazied, une jeune activiste, distribuait des autocollants sur lesquels était inscrit« Assad/Daech, même merde. » « Nous reprenons un slogan lancé par des activistes pacifiques d'Alep », la grande ville du nord syrien, « pour dire qu'il n'y aura pas de liberté ni de démocratie si on ne débarrasse pas du monstre à deux têtes », a-t-elle expliqué.
L'opposition accuse le régime syrien d'avoir encouragé l'émergence des mouvements djihadistes, notamment de l'EI qui sème la terreur sur une partie du territoire syrien, pour montrer à l'Occident qu'il demeure la meilleure option.