Joint par RFI, il accuse les autorités sénégalaises d'avoir empêché son avion d'atterrir comme prévu. Dakar affirme au contraire que l'ex-président a organisé son propre retard pour se poser en victime.
Rien n'indiquait mercredi la présence d'Abdoulaye Wade dans son hôtel cinq étoiles du centre de Casablanca. Rien, sinon peut-être les policiers en uniforme postés tout autour de l'imposant bâtiment. Mais aussi les nombreux agents de la Sûreté nationale, sourcilleux avec les quelques journalistes qui tournaient autour de l'entrée principale. Dans une rue adjacente, il y avait un autre indice : les couleurs sénégalaises étaient accrochées au milieu des drapeaux marocains, au-dessus de la porte du salon d'honneur.
C'est d'ailleurs ce drapeau qui a convaincu une poignée de sans-papiers sénégalais que « le vieux », comme ils disent, était encore bien présent dans l'hôtel. Echoués au Maroc sur la route qui, espéraient-ils, allait les conduire en Europe, ils sont venus en curieux, « pour voir, simplement », selon leur propre aveu. Des dames en boubou et des garçons en survêtement questionnent aussi les vigiles pour avoir des informations que, bien évidemment, ils n'obtiennent pas. Du côté de l'hôtel, silence. A la réception, on confirme bien que Monsieur Wade était encore dans sa suite. Mais les sollicitations des journalistes étaient accueillies avec prudence. Tout était fait pour protéger le locataire de la suite royale.
RFI a néanmoins pu joindre l'ex-président sénégalais par téléphone. Il assure que son arrivée est bloquée par le président Macky Sall. "Je descendais de la Royal Air Maroc à partir de Paris. Et dans l'heure qui suit, on prenait l'avion pour être à Dakar à 4 heures. Voilà ce qui a été décidé. Mais au moment où on devait embarquer, le pilote est venu nous dire que oui, nous avions l'autorisation, mais maintenant on nous dit d'attendre le feu vert de Dakar".
RFI
Rien n'indiquait mercredi la présence d'Abdoulaye Wade dans son hôtel cinq étoiles du centre de Casablanca. Rien, sinon peut-être les policiers en uniforme postés tout autour de l'imposant bâtiment. Mais aussi les nombreux agents de la Sûreté nationale, sourcilleux avec les quelques journalistes qui tournaient autour de l'entrée principale. Dans une rue adjacente, il y avait un autre indice : les couleurs sénégalaises étaient accrochées au milieu des drapeaux marocains, au-dessus de la porte du salon d'honneur.
C'est d'ailleurs ce drapeau qui a convaincu une poignée de sans-papiers sénégalais que « le vieux », comme ils disent, était encore bien présent dans l'hôtel. Echoués au Maroc sur la route qui, espéraient-ils, allait les conduire en Europe, ils sont venus en curieux, « pour voir, simplement », selon leur propre aveu. Des dames en boubou et des garçons en survêtement questionnent aussi les vigiles pour avoir des informations que, bien évidemment, ils n'obtiennent pas. Du côté de l'hôtel, silence. A la réception, on confirme bien que Monsieur Wade était encore dans sa suite. Mais les sollicitations des journalistes étaient accueillies avec prudence. Tout était fait pour protéger le locataire de la suite royale.
RFI a néanmoins pu joindre l'ex-président sénégalais par téléphone. Il assure que son arrivée est bloquée par le président Macky Sall. "Je descendais de la Royal Air Maroc à partir de Paris. Et dans l'heure qui suit, on prenait l'avion pour être à Dakar à 4 heures. Voilà ce qui a été décidé. Mais au moment où on devait embarquer, le pilote est venu nous dire que oui, nous avions l'autorisation, mais maintenant on nous dit d'attendre le feu vert de Dakar".
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