Me Assane Dioma Ndiaye : "L’Etat doit s’inscrire dans une logique de sérénité, de débats chevaleresques au lieu des débats de bas étages"

Selon le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh) "une simple enquête ne peut suffire pour porter atteinte à une liberté aussi fondamentale que celle d’aller et venir". " Après analyse nous nous sommes dit qu'il était des prorogatives d'un procureur comme c'est le cas du procureur spécial ou d'un enquêteur de veiller à ce que des personnes qui sont susceptibles d’être entendues dans le cadre d'une enquête soient à la disposition de la justice (...), en même temps, nous disons que la personne ciblée dans cette situation a le droit d'adresser une demande à l'autorité compétente, s'il s’avère qu'elle a des obligations qui nécessitent qu'elle sorte du territoire national. Ceci, si elle présente des garanties de représentations. Une fois que l'autorité estime que cette sortie du territoire ne peut pas entraver l’enquête envisagée, il y a pas de raison que cette même autorité ne permette à cette personne d'aller remplir ses obligations" pense-t-il non sans avertir que " l’Etat de droit est un équilibre et l’on se doit de préserver l’intérêt général et les droits individuels. Et sous ce rapport notre Etat doit s’inscrire dans une logique de sérénité, de débats chevaleresques au lieu des débats de bas étages".