Me Wade enfile son manteau d’avocat et plaide pour son fils Karim

Son fils, sommé de prouver l’origine de son patrimoine estimé à 694 milliards, Me Wade dénonce ce qu'il appelle un acharnement contre Karim. «Tout cela frise le ridicule. Le procès en lui-même est très maladroit et dévoile un acharnement sans raison avouable», a fustigé l’ancien président de la République du Sénégal. «Je ne suis pas contre des audits, mais encore faudrait-il respecter les droits des uns et des autres», a-t-il conseillé.

Dans les colonnes de L’Observateur, le patron du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui soutenait au tout début que les accusations contre sa personne avaient commencé, dira : «J’ai été traité de cambrioleur d’objets de valeur offerts au Sénégal sous mon magistère, de véhicules automobiles de la Présidence de la République, d’autres ont même parlé de mallettes remplies d’argent que j’aurais emportées. En somme, n’importe quoi». «Maintenant, c’est au tour de ma famille de faire les frais de la chasse aux sorcières. Vous conviendrez avec moi que tout cela doit s’arrêter», a-t-il fait remarquer.

Abdoulaye Wade, étonné, de s’interroger : «Comment peut-on posséder une fortune, estimée à plus d’un milliard d’euro (environ 700 milliards de F CFA), dans un pays sous-développé et passer inaperçu pendant une dizaine d’année? Et que l’on en soit au courant qu’au terme d’enquêtes de police qui ont nécessité une assistance étrangère. C’est absurde ! Même si pareille somme avait été frauduleusement puisée des deniers publics d’un pays industrialisé, cela aurait sauté à l’œil nu depuis fort longtemps, quel que soit le subterfuge utilisé (…) Je puis vous assurer qu’après la campagne de diabolisation, qui, du reste, ne passera pas, toutes les voies légales nationales comme internationales seront exploitées pour que pareille choses ne puissent pas prospérer dans un pays qui était dans un élan démocratique enviable et envié », a-t-il conclu.