leral.net | S'informer en temps réel

Mékhé, un cluster artisanal mondial : Un centre panafricain de formation aux métiers de peaux et cuirs en chantier, informe son Maire

Mékhé est une ville éminemment artisanale, avec des ateliers de production installés pratiquement à chaque coin de rue. Ainsi, le Conseil municipal souhaite capitaliser davantage cette opportunité économique, en faisant de Ngaye Mékhé, un cluster artisanal de rang mondial. C’est dans ce cadre que le maire Magatte Wade a annoncé la construction d’un grand Centre panafricain de formation aux métiers de peaux et cuirs.


Rédigé par leral.net le Jeudi 28 Octobre 2021 à 10:01 | | 0 commentaire(s)|

Mékhé, un cluster artisanal mondial : Un centre panafricain de formation aux métiers de peaux et cuirs en chantier, informe son Maire
La cordonnerie est l’activité économique principale à Ngaye Mékhé, avec des centaines d’ateliers de production artisanale. Le secteur est un grand pourvoyeur d’emplois, mais il peine à franchir l’étape stratégique, en migrant vers la prolifération de micro-industries.

C’est pour atteindre cet objectif, souligne le maire Magatte Wade, qu’un projet de construction d’un centre panafricain de formation aux métiers de peaux et de cuirs est bien ficelé et sur le point d’être mis en oeuvre. Il a fait l’annonce lors d’un point de presse tenu, pour dresser le bilan de sa gestion à la tête de la municipalité, avant de dessiner les perspectives. A cette occasion, il a passé en revue toutes les stratégies à mettre en mouvement, pour faire de Mékhé «un territoire viable et prospère».

Au niveau de Mékhé, dit-il, les secteurs les plus dynamiques et qui concernent les produits du terroir, notamment l’artisanat, sont ciblés pour porter le développement. «Si Mékhé parvient à faire de l’artisanat un secteur de développement dynamique, il n’y a pas de doute que d’ici 2035, se développeront autour de la commune des entités industrielles, concernant notamment les secteurs des peaux et des cuirs, des accessoires et de la teinture», a-t-il souligné.

Mais pour lui, la force de l’artisanat résidera dans l’approvisionnement correct en cuirs et en peaux, en la capacité du Sénégal d’impulser son développement à partir des produits du terroir, notamment des teintures végétales. C’est dire qu'à ses yeux, l’avenir économique de Mékhé reposera sur un socle aussi solide que l’artisanat et au premier chef, la cordonnerie.

En s’ouvrant à la commande publique et en faisant tout pour la satisfaire, il est évident que les conditions seront réunies pour attirer des investisseurs, au rang desquels les institutions internationales.

Il annonce que la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Etat du Sénégal vont construire à Mékhé, le plus grand centre panafricain de formation aux métiers de peaux et de cuirs.

D’un coût global de plus de 1,350 milliard de FCfa, ledit centre répondra à une demande nationale, mais permettra surtout de positionner Mékhé comme un cluster industriel, qui sera une locomotive de la croissance du pays.

Ainsi Ngaye Mékhé devrait non seulement être un hub industriel et artisanal, mais aussi un engin de la croissance du Sénégal. Mais d’après lui, l’approvisionnement en peaux, c’est le nerf de la guerre et cette bataille ne sera gagnée que si le gouvernement interdit l’exportation des peaux brutes et que des dispositions soient prises pour que les tanneries soient aux normes écologiques.

Pour lui, tout ce processus de développement sera facilité par le démarrage imminent des travaux de construction de la route Mékhé-Baba Garage, qui va relier trois régions. Il s’y ajoute la réhabilitation de la route Mékhé-Touba et ce package constitue un atout considérable pour l’économie locale et nationale.

En effet, la position géographique de Mékhé est plus que favorable à un tel essor, car la ville est située à 20 km de Fasse Boye, qui repose sur les terres les plus fertiles du Sénégal, à mi-chemin entre Dakar et Saint-Louis. Elle a par ailleurs une forte ouverture sur la deuxième ville économique du pays, en l’occurrence Touba.

Il ajoute : «Si nous avons eu un regard assez particulier en termes d’investissements, de planification et d’accompagnement, c’est parce que nous avons un potentiel compétitif sur le plan technique, sur le plan des ressources humaines et de la géostratégie».

C’est ainsi qu’il a invité les Mekhois à croire en leurs potentialités et le gouvernement du Sénégal à continuer à croire en la ville de Mékhé, comme y croit le président de la République Macky Sall.

Il poursuit : « Nous avions décliné une ambition et nous avons résolu toutes les questions et nous sommes prêts à aller beaucoup plus loin, dans un contexte beaucoup plus global. Et le plus grand projet que nous allons piloter pour l’avenir du Cayor et du Sénégal, c’est l’avenir de la zone économique et industrielle du Cayor. Elle sera une zone désagrégée, qui ne sera pas comme les zones classiques et où il y aura toutes les industries de peaux et cuirs de la ville, notamment la tannerie, une usine d’accessoires, l’usine de teinture, la cordonnerie avec la sellerie, la maroquinerie».







L’As