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Mes Tamaro Seydi et Patricia Lake Diop : Deux notaires proches de Karim au cœur de la traque

Dans le volet Karim Wade, de la traque des biens présumés mal acquis sous l’ancien régime, les enquêteurs ont envoyé des réquisitions aux 18 notaires de la place. Mais deux parmi eux, soupçonnés de connexions dangereuses avec le fils de Wade, ont été entendus à titre de témoin. Il s’agit, selon Libération, de Me Tamaro Seydi et Patricia Lake Diop. La première relativement à la création de Dubaï Ports World, la société concessionnaire du terminal à containers du Port autonome de Dakar, et la seconde pour les créations des sociétés Ahs, Istar Immobilier, Istar Capital.


Rédigé par leral.net le Samedi 23 Mars 2013 à 12:25 | | 0 commentaire(s)|

Mes Tamaro Seydi et Patricia Lake Diop : Deux notaires proches de Karim au cœur de la traque
Au-delà des actes notariaux posés par Me Tamaro Seydi, les enquêteurs cherchaient à établir d’autres connexions pleines d’illégalités entre elle et Karim Wade. L’immeuble, dans lequel l’ancien ministre d’Etat, ministre des Infrastructures, des Transports aériens, de la Coopération internationale et de l’Energie avait installé ses bureaux, porte le nom de la notaire. S’agissant de l’origine des fonds pour la création de la société, aux enquêteurs, qui ont voulu savoir, s’ils provenaient du fils de l’ancien président de la République, la notaire a répondu par la négative. Cependant, Me Seydi a indiqué à ses interlocuteurs que la seule fois qu’elle a rencontré Karim Wade dans le cadre de cette affaire, c’est lorsqu’elle a appris que les dirigeants de la société qu’elle a créée avaient l’intention de lui retirer le pilotage du processus de l’augmentation de son capital.

Quant à Me Patricia Lake Diop, par ailleurs parente à Karim Wade, confrontée aux preuves détenues par les enquêteurs, elle n’eut pas d’autre choix que de jouer à la balance. En effet, un rapport a formellement démontré que moyennant de fortes commissions, elle établissait des «chèques notaires », d’anciens dignitaires qui lui remettaient des valises bourrées d’argent. Ainsi, les bandits à col blanc pouvaient recycler les fonds indus sans craindre d’être épinglés par la Centif. Cette pièce maîtresse en main, les enquêteurs ont fait comprendre à Me Patricia Lake Diop que si elle ne collabore pas, elle risque gros, d’autant que ce rapport, une fois instruit, pouvait conduire à sa radiation de l’Ordre des notaires.