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Meurtres, agressions, batailles rangées, discours violents, conflits en tous genres, maltraitances...: Aux origines d’une violence inquiétante

Le Sénégal dans lequel nous vivons, semble devenir de plus en plus violent. Depuis quelques années, plusieurs formes de violences sont notées dans le pays. Qu’est-ce qui explique cet état de fait ? Tentative de réponses. "Le Témoin"


Rédigé par leral.net le Vendredi 10 Décembre 2021 à 13:26 | | 0 commentaire(s)|

Meurtres, agressions, batailles rangées, discours violents, conflits en tous genres, maltraitances...: Aux origines d’une violence inquiétante
Le phénomène de la violence ne cesse de s’exacerber et d’inquiéter dans notre pays. Il ne se passe, en effet, plus un seul jour sans que l’on ne note des actes de violence. Que cela soit dans le milieu politique, au sein des ménages, dans les stades, dans la circulation routière, dans les rues, entre autres, la violence semble désormais être dans l’ADN des Sénégalais.

En fin de la semaine dernière et au début de cette semaine, la région de Dakar a renoué avec des scènes de violences, notamment au niveau de l’univers sportif, dans la lutte et les matchs de navétanes. La semaine dernière, le préfet du département de Guédiawaye avait d’ailleurs pris la décision de suspendre les matchs de Navetanes. Ce, suite à d’énièmes actes de violences qui avaient abouti à de fortes dégradations dans le seul stade homologué de ce département de la banlieue de Dakar.

Au mois d’octobre dernier, des affrontements entre militants de partis rivaux avaient fait au moins quatre blessés à Ziguinchor, en Casamance. Ceci, sans compter les scènes de violences et d’émeutes qui avaient éclaté dans le pays, suite à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko dans l’affaire de viol l’opposant à la dame Adji Sarr.

Lors de ces scènes de guérillas urbaines, des supermarchés et stations d’essence avaient été vandalisés et des véhicules brûlés. Des services de l’Etat dont des gendarmeries, avaient été mis à sac et des sièges de médias saccagés. Ces événements avaient fait 14 morts.

Une étude menée par l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS), en collaboration avec la Fondation Heinrich Böll, faisait ressortir que la demande d’assistance pour motif de violence économique, a augmenté durant la pandémie du Covid-19. Par rapport à la période d’avant COVID, les femmes étaient deux fois plus victimes de violence économique en période COVID, soit 64,9 % des cas enregistrés.

Parmi ces cas de violence économique, les 79,7 % concernent le défaut d’entretien et 20,3 %, le refus de donner la dépense quotidienne ou la pension alimentaire. Il s’agit de manquements aux obligations de charges du ménage, dus à la réduction des revenus du couple, surtout du chef de ménage.

En plus des violences économiques (privation de ressources financières et maintien dans la dépendance), les données de cette étude révèlent une recrudescence de violences physiques et psychologiques de la part des partenaires masculins des femmes, comparativement à la période avant le COVID-19. Ainsi, il a été remarqué en période COVID-19, plus de femmes victimes de violences psychologiques (57,10%) et physiques (58,30%) que pendant la période avant COVID, où moins de 43% des femmes étaient concernées par les violences psychologiques et 41,7 % par des violences physiques.

En effet, l’augmentation des violences physiques trouve, selon l’étude, un répondant dans le confinement et les restrictions de déplacement qui auraient favorisé l’isolement social et l’enfermement des femmes ou des filles avec leurs « agresseurs ». La violence, un phénomène qui prend de l’ampleur au Sénégal Agressions, viols et meurtres sont devenus monnaie courante ces derniers temps au Sénégal.

Et même s’il n’a pas une culture de violence ostentatoire et assumée, il faut reconnaître que notre pays a globalement une culture de violence cachée. De jeunes filles sont violées dans les chambres et les coins de nos maisons. Des meurtres surgissent par le fait de proches, voisins, parents, sans qu’on ne s’y attende. Nous avons parmi nous des vicieux qui profitent de l’omerta des autorités et de la vulnérabilité des populations, pour accomplir leurs forfaits.

À côté des meurtriers et des criminels qui sévissent dans notre environnement proche, des agresseurs ont décidé de vivre de la sueur d’autrui, par le sang et la terreur. Des malfrats, souvent multirécidivistes, sillonnent nos quartiers et nos routes, jour et nuit, volant, blessant et parfois tuant, tous ceux qui ont le malheur de croiser leurs chemins.

Les autorités doivent se saisir vigoureusement du problème de la violence, qui est devenu un cancer pour notre société. Si des mesures fermes et pérennes ne sont pas prises, la gangrène nous détruira de l’intérieur.

Pour mettre fin à cette montée des violences au Sénégal, il va falloir rééduquer la population...







Le Témoin