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Mévente de la production locale, l'Etat interdit les importations de riz

Face aux difficultés d'écouler la production de riz local, l'Etat a décidé hier d'interdire toute importation du riz entier jusqu'à nouvel ordre. La mesure a été annoncée par le ministre du Commerce, en marge d'une réunion avec des acteurs.


Rédigé par leral.net le Samedi 4 Mars 2017 à 11:24 | | 0 commentaire(s)|

Le gouvernement arrête les importations de riz. Hier, le ministre du Commerce a annoncé cette mesure qui vise à écouler la production locale qui cherche toujours preneur malgré les nombreuses politiques d'incitation au consommer local. En effet, depuis plusieurs mois, l'Etat cherche sur le marché des débouchés au riz de la Vallée. Seulement, il peine à l'imposer aux ménages. Même les organisateurs des grandes cérémonies religieuses récusent le riz local.

Selon le distributeur de riz, Moustapha Tall, il faut une large concertation pour trouver une solution à l'écoulement du riz local puisque les producteurs ont d'énormes difficultés à écouler leurs stocks. Il estime que le riz entier sénégalais est trop cher par rapport au riz importé.

Et d'ajouter que le standard qu'on donne au riz entier entier sénégalais n'est pas conforme aux standards internationaux. Malgré cette remarque, l'Etat a décidé de passer à la vitesse supérieure, c'est-à-dire d'interdire l'importation du riz entier sous toutes ses formes jusqu'à ce que le riz entier sénégalais en stock soit entièrement consommé.

"Il n'y a plus d'autorisation d'importation de riz entier jusqu'à nouvel ordre", a ainsi déclaré le ministre du Commerce Alioune Sarr, qui a insisté sur la nécessité de trouver une solution urgente à la solution du riz local. Car il ressort des constats que le Sénégal consomme près de 30 mille tonnes de riz entier par mois dont une bonne partie concerne des dons qui sont monétisés.

Pendant ce temps, une infime partie de la population consomme le riz entier sénégalais. Actuellement, il y a en stock dans la Vallée du fleuve Sénégal, 18 640 tonnes de riz paddy et 6122 tonnes de riz blanc dont 5269 tonnes de riz entier, et 460 tonnes de riz brisé notamment.

Concernant la tierce détention qui constitue un frein à la commercialisation du riz local, l'Etat exhorte les banques et les organismes de tierce détention à mieux s'impliquer pour l'allègement des frais de certification des stocks et de lever définitivement cette contrainte à l'accès au service de la plateforme. " Si on peut baisser les 800 millions de francs CFA par mois, il faut le faire. Parce que cette question a été soulevée par des producteurs qui nous ont fait comprendre que que cela coûte très cher. Il faut réduire les coûts mais également garantir la rentabilité des entreprises", a ainsi prôné le ministre du Commerce.

Le dernier Conseil des ministres avait recommandé d'engager des concertations avec les producteurs pour une réduction des prix de cession du riz . Ainsi, le riz entier qui est actuellement vendu à 280 francs le kilo, devrait être cédé à 270 francs.

source: walfquotidien

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