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Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises: Bilan, contraintes et perspectives d’un secteur clé pour le genre

Le Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises (MCPME), sur le bilan de ses réalisations, souligne que les femmes qui s’activent dans le petit commerce formel et informel, ont été identifiées comme étant des moteurs incontournables dans l’action d’intégration du fait de leur présence le long de nos frontières.


Rédigé par leral.net le Lundi 27 Décembre 2021 à 17:15 | | 0 commentaire(s)|

A titre illustratif, le petit commerce intra-régional des produits agricoles, halieutiques, forestiers et de marchandises diverses, a constitué l’essentiel du marché sous régional de Diaobé, qui attire les commerçants de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest Méridionale notamment la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry et le Mali.

Ainsi, il ressort des observations que les commerçants transfrontaliers sont pour la majorité des femmes qui, sous la contrainte de la crise économique, sont obligées de travailler durement pour prendre en charge leurs familles.

C’est ainsi qu’est né le projet d’aménagement du marché sous régional de Diaobé, qui comprend trois (03) composantes, à savoir :

- la construction d’un Complexe Commercial sous régional à Diaobé (CCSD), la construction de magasins de stockage et de bâtiments à usage administratif, commercial et d’hébergement ou d’accueil, constitue le projet phare de ce programme d’investissement ;

- la vulgarisation du protocole de la CEDEAO et la promotion du commerce sous régional ;

- les travaux d’aménagements des voies d’accès au marché de Diaobé sur la RN 6.

Prévus sur une durée de trente-six (36) mois, les travaux du complexe ont déjà démarré depuis plus de trois (03) ans et se poursuivent toujours. La mise en oeuvre de la phase 2 dudit projet est prévue à partir de 2022.

Le Sénégal s’est doté d’une stratégie nationale pour exploiter les opportunités offertes par la Zone de Libre-Echanges Continentale Africaine (ZLECAF) : un marché continental qui va passer de 1,2 à 2,5 milliards d’habitants en 2050, avec un PIB de 2 500 milliards de dollars américains selon les estimations de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.

Dans ce document, le Sénégal a réservé une place de premier choix à la question Genre, pour permettre aux femmes de saisir les nombreuses opportunités offertes par la ZLECAF. En effet, l’axe 3 de la SN- ZLECAF est dédié à la promotion de la participation des femmes et des jeunes dans le commerce intra africain et la protection de l’environnement.

Cet axe pour lequel il est prévu un budget de plus de 2 milliards FCfa sur la période 2020-2024, sera réalisé à travers les activités suivantes: renforcer les capacités entrepreneuriales des femmes et des jeunes, accompagner les femmes à développer des entreprises exportatrices de biens et services sur le marché africain, plaidoyer en faveur du genre dans le commerce, faciliter l’accès des femmes et des jeunes au crédit (taux d’intérêt garanti), renforcer les capacités des commerçantes en matière de gestion commerciale, marketing, comptabilité et mener des études sur le genre et le commerce transfrontalier.

Également, dans le cadre de l’appui et l’encadrement des PME, l’Agence de Développement et d’Encadrement des PME (ADEPME), à travers le Programme "Développer l'emploi au Sénégal", a réalisé des sessions de renforcement de capacités qui ont touché 9 régions à savoir Louga, Saint-Louis, Matam, Tambacounda, Kédougou, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda.

Au niveau des contraintes et perspectives

A court terme, il est prévu, selon le ministère, plusieurs activités, notamment des sessions de renforcement de capacités, des ateliers de partage avec les femmes commerçantes et la réalisation de l’audit genre du département, afin de mieux prendre en charge la question du genre dans les programmes.

Ainsi, le renforcement des ressources financières allouées à la cellule Genre pour le déroulement de ses activités et la mise à jour des données désagrégées par sexe, restent un défi majeur pour le ministère.