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Mise en œuvre du Plan Diomaye pour la Casamance : Jean-Baptiste Tine satisfait du taux d’exécution

Le Plan Diomaye pour la Casamance connaît un taux de mise en œuvre satisfaisant, selon le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique. Ce taux est de 23% à Sédhiou, 32% à Kolda et 33% à Ziguinchor.


Rédigé par leral.net le Samedi 28 Juin 2025 à 10:47 | | 0 commentaire(s)|

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a visité, hier dans la matinée, les villages des déplacés de retour de Bilasse, Bissine et Mahamouda, près de Niassya, pour constater de visu la mise en œuvre et les avancées du Plan Diomaye pour la Casamance (Pdc).

Dans l’après-midi, Jean-Baptiste Tine a présidé un Comité interterritorial de développement avec les régions de Ziguinchor, de Kolda et de Sédhiou sur deux thématiques : la situation et évaluation du Pdc, et le Plan de contingence pour faire face aux crues et aux inondations pour les autres régions du Sénégal prévu pour cette année 2025.

A mi-parcours, il est noté une tendance haussière en termes d’évaluation. «Le nombre de villages revenus est en nette croissance. Le nombre de ménages reconstitués est aussi en hausse. C’est donc une tendance haussière dans les deux cas. Nous nous en félicitons et nous avons l’espoir, nous avons même l’assurance que cette tendance va continuer tant que la situation de paix continuera de prévaloir ici en Casamance», a déclaré Jean-Baptiste Tine à l’issue du Comité interterritorial de développement qui s’est tenu à Ziguinchor.

Cette rencontre a permis de relever des contraintes qui gênent la mise en œuvre du Pdc et qui sont au nombre de trois. Il s’agit d’un déficit de moyens, de fonctionnement des comités de pilotage et d’une contrainte organisationnelle. «Il n’y a pas de point focal dans les structures de l’Etat permettant de pouvoir dialoguer sur les comités de pilotage pour toutes les parties prenantes», a souligné le ministre de l’Intérieur.

La troisième contrainte est un déficit de communication. Parmi les recommandations, la nécessité de mettre en place des points focaux au niveau de toutes les structures des parties prenantes du Plan Diomaye pour la Casamance a été prônée afin de faciliter l’information sur les projets, leur évaluation…

A l’issue de l’évaluation du plan, Jean-Baptiste Tine a renouvelé l’engagement de l’Etat pour le poursuivre et l’étendre en termes de durée, l’élargir en termes d’assiette. Selon le Directeur général de l’Agence nationale de relance des activités économiques et sociales de la Casamance (Anrac), le taux d’exécution du Pdc est de 23% à Sédhiou, 32% à Kolda et 33% à Ziguinchor. Iba Sané dit éprouver un sentiment de satisfaction à mi-parcours vu l’état d’avancement et de mise en œuvre de ce plan.

«Ces taux peuvent sembler faibles, mais essayons de les comprendre par rapport à la date de lancement du Plan Diomaye pour la Casamance, le 8 octobre dernier, et il se trouve que le 29 novembre, il fallait arrêter les dépenses. Ce qui fait que par rapport aux engagements des uns et des autres, plusieurs n’ont pas pu mettre en œuvre leurs activités. Donc considérer que l’année 2025 est vraiment l’année de démarrage effectif de ce fameux Plan Diomaye pour la Casamance, plan qui a suscité beaucoup d’attentes et d’espoirs auprès des personnes déplacées qui aujourd’hui aspirent à un retour», a soutenu Iba Sané.

Pour rappel, le Plan Diomaye pour la Casamance est articulé sur deux axes : l’amélioration des conditions de sécurité et de retour des populations, et la mise en place et l’amélioration des conditions socioéconomiques favorables qui permettent une stabilisation définitive de la région. Le budget pour mettre œuvre ce plan est de 54 milliards de francs Cfa.

S le quotidien