Mise en place de son premier gouvernement: Macky Sall, avoue sa difficulté, face à la pléthore de ses alliés

«L’urgence est là». C’est ce refrain que Macky Sall qui est en train de dessiner le contour de son premier gouvernement, fredonne, au quotidien, lors de ses audiences. Même Idrissa Seck, précise toujours nos sources qui a décliné l’offre de faire partie du nouvel attelage gouvernemental lui a rappelé de respecter ses promesses de campagne, de régler l’urgence, le régime de Wade ayant mis le Sénégal dans une précarité, sans précédent. Ainsi, de sources concordantes, c’est un
Gouvernement d’urgence, piloté par un technocrate qui sera mis en place par Macky Sall, avec une durée de vie maximum de deux mois, avec comme principale mission, de s’attaquer vite aux besoins vitaux du peuple, éprouvé par la cherté des denrées de première nécessité. « Ce n’est qu’au sortir des législatives, avec la nouvelle configuration de l’Assemblée nationale, qu’un gouvernement, avec l’arrivée plus conséquent de politiques, sera mis en place, pour perpétuer le travail entamé. Il n’est pas exclu que ce gouvernement ait comme chef un membre du parti ou de la coalition qui aura plus de représentants à l’hémicycle », confie notre interlocuteur. En effet, parmi les tâches urgentes pour lesquelles les nouveaux tenants du pouvoir peaufinent une stratégie, figurent, en bonne place, la réduction de l'inflation et du coût de la vie, la fourniture totale de l'électricité, la réduction de 2,5 du déficit budgétaire fixé par l'Uemoa, satisfaire les véritables besoins de l'armée, en Casamance, région à pacifier. Ce qui, selon toujours les proches de Macky Sall, nécessite une manne financière énorme. L’intervention des partenaires traditionnels du Sénégal sera sollicitée, avant que le nouveau Président ne tisse sa toile pour trouver de nouveaux partenaires.


Le nouveau Président, soutenu par tous les candidats malheureux au premier tour, a avoué à ses plus proches collaborateurs, être confronté à de sérieuses difficultés pour former un gouvernement ne dépassant pas 25 portefeuilles, conformément à sa promesse de campagne. « C’est par souci de former une large coalition, en direction des législatives, pour une majorité à l’Assemblée, que le successeur de Me Wade ne veut pas frustrer ses alliés qui lui ont été d’un grand apport, lors de sa victoire contre le candidat des Fal 2012. Il veut tous les servir, soit par deux voire trois portefeuilles», confie notre source. D’après certaines indiscrétions, «de peur que le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) qui se mobilise déjà, pour les législatives, ne rafle la mise, au soir du 17 juin prochain, notamment, avec des appels du pied faits à l’endroit d’Idrissa Seck, pour la gestion du Pds, Macky Sall, convaincu que partir sous la bannière de sa formation politique lui serait fatal, mise sur une coalition. Parce que seuls ses alliés contre Wade à la Présidentielle peuvent le tirer d’affaire».


Rewmi.com