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Mondial 2018 : Kara Mbodji, l’indispensable taulier du Sénégal

De notre envoyé spécial à Moscou


Rédigé par leral.net le Mercredi 20 Juin 2018 à 17:58 | | 0 commentaire(s)|

 

Kara Mbodji sera-t-il titulaire lors du premier match de Coupe du monde du Sénégal depuis seize ans ? Aliou Cissé, le sélectionneur des « Lions de la Téranga », a tenté d’entretenir le suspense au sujet de son défenseur central tout juste remis d’une blessure qui l’a tenu éloigné des terrains durant cinq mois. « Kara n’est plus blessé. Dans la mesure où il est là, c’est qu’il est apte à jouer », a expliqué le coach, à la veille du match face au Sénégal (19 juin à 15h TU à Moscou).

Touché au genou en décembre, le pensionnaire d’Anderlecht (Belgique) a consacré toute son énergie au fait d’être prêt pour ce Pologne-Sénégal. A la grande satisfaction d’Aliou Cissé. « C’est un garçon important, souligne-t-il. Il fait partie du groupe qui a qualifié l’équipe du Sénégal [pour le Mondial 2018]. Il a une grande part dans notre qualification. Il a travaillé très dur durant pratiquement cinq mois pour être là ».

Durant cette période, Kara Mbodji a disputé une rencontre du championnat belge (Pro Ligue), le 20 mai face à Genk, et un bout de match de préparation face à la Croatie, le 8 juin. Rien d’idéal pour un défenseur central qui aura à faire à une pointure comme Robert Lewandowski. Aliou Cissé est d’ailleurs apparu un peu plus tendu lorsque le sujet a été mis sur la table.

« Avec Kara, ce n’est pas pareil, souligne l’attaquant sénégalais Mbaye Lèye, qui a souvent affronté Mbodji en Pro Ligue. Avec sa personnalité, c’est un leader sur le terrain et en-dehors. Et ça, c’est quelque chose d’important. Une équipe comme celle du Sénégal a besoin de leaders dans chaque secteur ».

Surtout, Kara Mbodji forme peut-être la meilleure charnière centrale d’Afrique avec son ex-partenaire à Genk, Kalidou Koulibaly. « Kalidou est quelqu’un de plus stratégique, de plus réfléchi, d’un peu plus calme dans ses déplacements. Mais vous avez aussi besoin d’un gueulard, de quelqu’un qui donne le ton. Kara est cette personne-là ».

Impressionnant lors de la Coupe d’Afrique des nations 2017, le stoppeur formé à Diambars a désormais l’occasion de montrer ce qu’il sait faire à l’étage supérieur. A 28 ans, celui qui a connu la Norvège (2010-2012) et la Belgique (2013-2018), est à un tournant de sa carrière. En cas de belle Coupe du monde 2018, peut-être rejoindra-t-il la cohorte de Sénégalais qui évoluent en Angleterre et en France.






RFI


Alain Lolade