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NOUVEL ARRÊTÉ FIXANT LES MARGES DES PRIX DU RIZ « Un mauvais choix », selon Moustapha Tall

L’arrêté 72-65 du 14 août 2008 portant mode de détermination du prix de vente du riz ne semble pas faire l’unanimité. L’un des plus signifiants importateurs et distributeur de riz, en l’occurrence, Moustapha Tall, le juge plutôt « mauvais ».


Rédigé par leral.net le Lundi 25 Août 2008 à 10:23 | | 1 commentaire(s)|

NOUVEL ARRÊTÉ FIXANT LES MARGES DES PRIX DU RIZ  « Un mauvais choix », selon Moustapha Tall
« Pour moi, l’arrêté du 14 août fixant les marges sur le prix du riz n’est pas un bon choix ». C’est l’avis de Moustapha Tall, l’un des plus grands opérateurs économiques s’activant dans l’importation et la distribution du riz au Sénégal. L’arrêté en question est celui du 72-65 du 14 août 2008. Une source proche de la Direction régionale du commerce de Dakar informe que cet arrêté porte sur le mode de détermination du prix de vente du riz brisé. Avant de préciser que, « cet arrêté fixe les marges qui sont de deux mille F Cfa pour l’importateur-grossiste, cinq mille FCfa pour le demi-grossiste et 15 FCfa par kilogramme pour le détaillant d’où 750 FCfa par sac de 50 kilogrammes ». Notre interlocuteur d’indiquer que « les nouveaux prix du riz seront déterminés à partir de la facture de l’importateur mais les marges sont fixes ».

La même source a fait savoir que « dans cet arrêté, les grossistes sont tenus d’indiquer les prix aux différents niveaux (demi-grossiste et détaillant) ». Ce qui, selon elle, « permet d’assurer le contrôle sur les produits ». Notre interlocuteur rencontré au service régional de Dakar a fait savoir que : « actuellement, les prix varient entre 325 F Cfa à 405 F Cfa suivant la variété de riz ». Ce qui, selon lui, « fait que le sac est cédé entre 16.250 F Cfa à 20.250 F Cfa ».

Analysant le contenu de cet arrêté, l’importateur et distributeur de riz, Moustapha Tall, pense « ce texte participe même à faire échouer cette opération ». De l’avis de M. Tall, « l’arrêté n’est pas bien fait parce qu’il devait normalement tenir compte du fait que l’État a subventionné un marché pendant un certain temps alors qu’il y a eu des problèmes avec la rareté du produit. Pour que le marché soit bien approvisionné, il fallait prendre en compte les positions de tous les acteurs, essayer de prendre cas par cas ». Pour lui, « l’État a un rôle de régulateur consistant, en partie, à ne pas cautionner la vente à perte d’un opérateur. Donc, il devait fixer un plafond à ne pas dépasser pour chaque variété de riz vendu sur le marché ». Ce qui, d’après M. Tall, « permettrait à un acteur de vendre à un prix voulu tout en évitant d’empêcher à un autre de vendre moins cher du moment qu’il achète à bas prix.

Ce qui a été toujours le cas dans un marché libéralisé avec une concurrence loyale entre les acteurs ». Moustapha Tall pense que l’arrêté devait être établi sur cette base au lieu de se limiter à fixer des marges. « L’État devait donner un prix de référence qui permettrait à tout consommateur lambda de connaître à quel prix il doit acheter le riz ». Dans ce cas, a-t-il poursuivi, « si le commerçant voulait lui vendre le riz à 500 F alors qu’il doit le céder à 400 F Cfa, il pourra saisir la police ».

A son avis, « l’arrêté est vraiment nul et il faut le revoir tout de suite parce qu’il rend complètement flou le système ». Il a confié que : « quand il a été rendu public, nous sommes allés vers le ministre du Commerce pour lui dire que ce n’est pas bon et qu’il faut le changer. Mais il nous avait fait savoir qu’il y avait des représentants d’importateurs qui avaient participé à la confection du texte donc on ne peut pas y revenir tout de suite ».

Par ailleurs, Moustapha Tall n’a pas manqué d’apporter une précision par rapport aux associations consuméristes qui, à travers la presse, l’ont accusé de « cautionner une hausse injustifiée des prix du riz pour récupérer l’argent que l’État lui doit ». Il dit ne pas comprendre la démarche des représentants des consommateurs qui, selon lui, devaient se rapprocher de lui pour au moins avoir « les bonnes informations ». « Ces associations consuméristes pouvaient êtres beaucoup plus utiles que d’essayer de chercher une certaine notoriété à travers des attaques infondées ».

A en croire l’importateur, « aujourd’hui, le marché n’est même pas correctement approvisionné parce qu’il y a des problèmes relatifs aux subventions qui devaient être réglés avant ». Moustapha Tall fait croire que son établissement n’a, depuis un certain temps, pas approvisionné le marché « parce nos fonds de roulements sont bloqués à cause de la subvention ».

Senegal Leral


1.Posté par kéyké le 27/08/2008 10:50 | Alerter
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je le trouve cool sé 100 pour 100 senegalais

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