Nominations et sièges à l’Assemblée nationale: "Macky 2012" pleure sa maigre part

Douze partis politiques et quarante quatre entités se prévalant de la société civile avaient fait bloc autour du candidat Macky Sall durant le premier tour de l’élection présidentielle. Ils lui assureront plus de 26 % des suffrages valablement exprimés. Structurés dans la coalition « Macky 2012 », ils se verront « diluer » dans la coalition Benno bokk yaakaar (Bby), qui portera Macky Sall au pouvoir.

A l’heure des nominations dans le gouvernement d’Abdoul Mbaye, seuls quelques rares privilégiés de « Macky 2012 » seront appelés : Ibrahima Sall, Aly Ngouye Ndiaye et Eva Marie Coll Seck. Mme Aminata Tall sera nommée Secrétaire générale de la présidence de la République. Interrogé, par nos soins, la faible part de leur entité dans un gouvernement de 25 ministres et, presque, autant de « ministres conseillers », Lat Diop, leader du Front pour l’émergence et la prospérité a tenu à préciser que « des rares ministres issus de la coalition Macky 2012, seul Ibrahima Sall est resté fidèle à notre structure, dont il est le coordonnateur. Il est présent à chacune de nos réunions. Les autres étaient venus pour se faire servir. On ne les voit plus depuis leurs nominations dans le gouvernement ».

Les os à « Macky 2012 », les « côtelettes » à BBY Parent pauvre, la coalition « Macky 2012 » l’a encore été dans l’Hémicycle. Car, si le camp du socialiste Ousmane Tanor Dieng s’est retrouvé avec 20 fauteuils, celui du progressiste Moustapha Niasse avec 17 sièges et Rewmi d’Idrissa Seck avec 10 députés, les premiers souteneurs de Macky Sall n’ont que quelques rares représentants dans la Chambre basse : Mously Diakhaté, Tété Diédhiou, Samba Diouldé Thiam et Sangoné Sall.

S’agissant des directions de sociétés nationales, seuls Pape Maël Diop et Malick Mbaye ont été appelés. Le premier à la tête des aéroports du Sénégal et le second pour conduire la Maison de l’outil. Mais, malgré cette mince part dans les nominations et élections au Parlement, les leaders de la coalition « Macky 2012 » se retiennent, avec rage, de ruer dans les brancards : « Nous soutenions le président Macky. Nous continuerons à le faire, par conviction », soutient Lat Diop. Probablement, parce que des proches de l’ancien régime seront évincés de leurs postes de directeurs ou de présidents de conseils d’administration au profit de militants ou souteneurs du président Macky Sall. Seulement, la coalition « Macky 2012 » devra batailler ferme pour que celle de Bby, qui compte une dizaine de ministres dans le gouvernement, ne la supplante dans le dernier terrain qu’elle lorgne.

Piccmi