Oumou Sow: "Je suis plus terrible que les autres danseuses, aucun homme n’ose m’aborder si je ne le veux pas"

Qu’est ce vous réservez à vos fans pour le mois de décembre ?

Je prépare un morceau de « Goumbé » pour un peu faire revivre notre danse traditionnelle parce qu’aujourd’hui, c’est grâce à la danse que j’en suis arrivée là. A travers ce morceau, je rends hommage à ma tante Sokhna Paye, Ndiawar Touré et Moundiaye Cissé, un ami. Je vais y mélanger de la Salsa. Après la Salsa, nous allons amener ciseaux d’or. Donc avec ce ciseau d’or je vais faire de la chorégraphie et un son. C’est ce que j’offre à mes fans en attendant l’anniversaire le 14 mars pour casser la baraque.

Qu’est-ce qui vous a poussé à migrer pour devenir une chanteuse?

Dans la vie, il faut évoluer. Tout le temps, je partais à l’extérieur pour faire la promotion des chansons d’autrui tout en dansant durant les spectacles. C’est ainsi que mes fans m’ont dit qu’il est temps que je fasse des chansons et d’en faire la promotion à travers es danses. C’est ainsi que j’ai fait un premier morceau qui s’appelle : « Sante Serigne Fallou ». Après j’ai créé : « Kanel » pour rendre hommage à mes parents « Al pulaar ». Après, j’ai créé « Dawal Moto » pour sensibiliser sur le port de casque. Les paroles dans mes chansons, ce n’est pas seulement pour de l’ambiance mais, c’est pour éduquer et sensibiliser. Je pense que danser et chanter en même, m’apportent plus que si je m’étais limitée seulement à la danse. « Ciseaux d’or », c’est un produit qui va sortir le 14 mars au moment de notre anniversaire mais le clip va sortir durant ce mois de décembre, comme cadeau de Noël. Nous sommes en train de faire les répétitions.

Les danseuses reviennent au-devant de la scène. Durant la signature de contrat de lutte entre Balla Gaye et Tapha Tine, Ndeye Gueye et Mbathio Ndiaye, ont montré leurs parties intimes en dansant. Quel est votre commentaire ?

Franchement ce n’est pas grand-chose pour moi parce que chacun à son destin. Chaque personne a fait quelque chose un jour dont elle ne veut pas que les gens sachent. On peut commettre des erreurs. Moi qui vous parle, je fais parfois des erreurs. Durant ma carrière, je peux commettre une erreur et même si les gens n’y ont pas prêté attention. Ce sont des choses qu’on regrette. Je prie le bon Dieu pour que de telles erreurs ne puissent plus arriver à mes deux sœurs à savoir Mbathio et Ndeye Gueye et d’autres. Des erreurs, tout le monde en commet, nul n’est parfait.

Aujourd’hui, beaucoup de danseuses mettent des tenues incidentes pour danser. Elles montrent leurs parties intimes et en tant que danseuse, qu’est ce vous en pensez ?

Dans la vie, les gens vont avec leur feeling et façon. Pour moi, les gens s’habillent comme ils le sentent. Personnellement, je porte ce que je sens. Parfois je porte des habits avec de belles fentes. Vous avez vu dans mon clip « Atterrissage », j’ai mis une robe courte et très sexy. Je suis plus terrible que les autres danseuses. Je pense qu’elles ont porté ce qu’elles ont senti.

D’après un journal de la place, vous avez donné un ultimatum à votre petit copain en lui disant que s’il ne se décide pas de vous épouser avant le grand « Magal de Touba », vous allez le larguer. Nous sommes à quelques jours de l’évènement, qu'en est-il de cet ultimatum ?

Le mariage est entre les mains du tout puissant. C’est Dieu qui trace le destin des gens. Une fille journaliste l’avait écrit dans un journal de la place. Et le lendemain, elle m’a appelé pour me dire : Oumou, comment as-tu trouvé l’interview ? Je lui ai réponds que tu m’as fait dire des choses que je n’ai pas dite. Tu as écrit que Oumou Sow a dit « que si son petit ne décide pas à la marier jusqu’au grand Magal de Touba, elle va chercher ailleurs ». Ce sont des mensonges, je n’ai jamais dit que je vais quitter mon copain si ce dernier ne m’épouse pas avant le Magal de Touba. Ce n’est pas sérieux, c’est ce qui fait que les artistes et les gens ont peur de parler aux journalistes. Après je me suis dit que c’est une femme. Vous savez entre femme, il y a toujours de la jalousie mais je rends grâce à Serigne Touba et Serigne Fallou. Je ne suis pas seule. Chaque femme sur terre est tombée amoureuse d’un homme. « Je t’aime, tu m’aimes », il n’y a rien de meilleur que ça. Je ne vous direz pas qui est mon amoureux, chacun a sa vie privée mais actuellement je vis pleinement l’amour ( Je t’aime, je t’aime encore plus).

D’après les rumeurs, vous aviez un petit copain dans l’ancien gouvernement d’Abdoulaye Wade. Qu’en est-il réellement ?

Moi je ne regarde jamais dans le rétroviseur, je regarde ce qui est devant moi. Actuellement, vous dites qu’il y a des nouveaux arrivants au pouvoir. Il faut essayer de vous orienter vers ceux qui les fréquentent. On m’a tellement accusé avec les gens de l’ancien régime jusqu’à leur départ, je pense qu’il faut maintenant tourner la page des accusations. Ce qui m’intéresse, c’est l’évolution, le reste, ce sont des détails, je ne veux même plus en parler.

Avez-vous des relations avec les homosexuels ou les lesbiennes ?

Je pense que chacun a sa propre vie comme je te l’ai au début. Que chacun mène sa vie comme il le sent que ça soit l’homme ou la femme. Quand les choses veulent te voir dans de vilaines choses, il faut tout faire pour ne pas tomber dans leur piège. Je ne fréquente pas leur milieu. Quand je termine de danse, je monte dans ma voiture pour rentrer directement chez moi. Je ne connais que le chemin de ma maison et celui de mon magasin. Ces genres de personnes, pour les fréquenter, il faut fréquenter leur milieu. Donc comment avoir des relations avec ces derniers ?
Je peux me défouler sur scène mais après cela, j’ai mon caractère. Et aucun homme n’ose m’aborder si je ne le veux pas. Je respecte mes prières et j’envisage un jour de partir à la Mecque.

On vous cite parmi les VIP des danseuses. Quel est votre sentiment par rapport à cela ?

J’ai un fan club qui m’appelle Oumou VIP mais moi, je ne crois pas à ces choses. Je crois Oumou, « talibé » Serigne Fallou, c’est ce que je crois : « Peulhlou Serigne Fallou ». Je veux vivre et mourir en tant que « talibé » mouride. Je laisse les sénégalais, la liberté de juger.

Oumou Sow est-elle adepte du tabac ou de l’alcool ?

C’est le café Touba que je bois. Je bois mon café Touba avant de monter sur scène. Je suis Al pulaar, je suis « torodo » du côté de mon père et de ma mère, mes parents ne connaissent pas l’alcool, donc pourquoi moi ? Je ne fume pas, je ne bois pas.

Quels sont vos rapports avec les autres danseuses comme Ndeye Gueye et Mbathio ?

Je suis la première à créer un groupe de danse qui s’appelle les Amazones et j’ai intégré Ndeye Gueye dans le groupe. Je leur souhaite une grande réussite dans leur carrière artistique. Durant la « Tamkharite », Ndeye Gueye est venue ici pour faire du « Tadiabone » et elle a fait un joli témoignage sur notre compagnonnage du temps où elle était dans le groupe. Mbathio et Ndeye Gueye, ce sont mes sœurs.

Certaines femmes montent des hanches artificielles. Est-ce que tel est le cas pour vous ?

Vous demandez trop mais je tiens à vous dire que je suis née avec mes hanches. Elles sont naturelles. Une femme doit être naturelle. Moi, je ne fais pas ces choses artificielles (Dama baré filing), seules les filles qui ne sont pas fière de leur forme font ces genres de chose.

A quand le mariage ?

Demandez-le au Bon Dieu. Quand il vous le dira n’oubliez surtout pas de m’en faire part.

Pape DIA