Ousseynou Camara, Global Youth Ambassador, à l'assaut de la pauvreté et des enfants de la rue

Un étudiant méritoire de l'Université Cheikh Anta Diop a été nommé pour sa contribution exceptionnelle à éclairer les jeunes. "A World at School", une organisation mondiale pour l'éducation des jeunes lancé par le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki Moon ainsi que l'envoyé spécial des Nations Unies Sarah Brown le 1er avril 2014 qui a nommé Ousseynou Dit Ibrahima Camara ambassadeur pour son empressement à établir le droit à l'éducation. Ousseynou Camara, un étudiant en Bac+3, au département d'Anglais de l'université Cheikh Anta Diop est originaire de Koungheul. Ainsi, il vise à travailler pour attirer l'attention sur les 57 millions d'enfants dans le monde qui sont privées de leur droit à l'éducation. Ousseynou va rejoindre Shazia, Kainat et Malala Yousafzai, également ambassadeurs, pour prôner l'éducation pour tous. Ils vont ainsi soutenir les millions d'enfants qui n'ont pas pu aller à l'école à cause de la pauvreté, et lutter contre la superstition sociale et culturelle, les conflits, les catastrophes naturelles et la discrimination et surtout les enfants de la rue plus connu sous le nom de Talibé au Sénégal.

Qu'est ce qui vous a poussé à vouloir devenir un GYA (Global Youth Ambassador)?

J'ai voulu devenir un GYA parce que je crois fermement dans le pouvoir de l'éducation ainsi que dans le plaidoyer. L'éducation ouvre évidemment une porte incroyable pour de plus grandes réalisations au delà de considérations socio-économique, familiale, raciale ou religieuse. L'éducation et la transmission de la civilisation est vecteur de développement. Il anéantit la maladie, la peur, la pauvreté, l'ignorance et la superstition. L'éducation ouvre l'esprit et pousse à viser le sommet. Une preuve d'un appel au changement avec les voix de ceux qui veulent le changement ne doit jamais être sous-estimée. Pour finir, l'histoire qui m'a touché le plus était le jour ou j'ai rencontré une jeune fille dans le village de Koumbidia (Koungheul). Elle a abandonné l'école à cause de 500 FCfa car ses parents n'avaient pas les moyens pour payer ses cotisations scolaires. Aussi, la foi en l'éducation est-elle la réponse aux grands défis auxquels nous sommes confrontés en tant que société. J'ai lancé un nouveau groupe de jeunes qui va m'accompagner tout au long de mon mandat. Cependant, nos préoccupations au niveau du Sénégal sont le problème des enfants de la rue et surtout ceux qui vivent dans le monde rural. D'ici la fin de mon mandat en tant qu'Ambassadeur Mondial de la Jeunesse (A World at School), je ferai mon possible avec les partenaires et le gouvernement pour que les enfants de la rue et du monde rural puissent accéder à l'école. L'accès à l'éducation est un droit pour tous les enfants riches ou pauvres. Nous exhortons les dirigeants d'augmenter les budgets, de construire des écoles, de former des enseignants et d'améliorer l'apprentissage de tous les enfants.
Il a été démontré que nous pouvions sortir plus de 170 millions de personnes de la pauvreté simplement en donnant un bon enseignement à tous les enfants dans les pays à faible revenu les compétences de base en lecture.

Alors pourquoi ne pas en faire une réalité?

A moins d'inverser les tendances actuelles, nous allons pas pouvoir assurer l'éducation primaire universelle avant 2086. C'est la raison pour laquelle j'aimerai avoir un partenariat avec les ONG et le gouvernement comme le font mes autres amis Ambassadeur au sein de leur pays.