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PLAINTE CONTRE LE BOSS DE CCBM: Serigne Mboup et son frère poursuivis pour abus de biens sociaux et escroquerie

Le richissime homme d’affaires et patron de CCBM Serigne Mboup et son frère Moussa Mboup, sont sous le coup d’une plainte pour abus de biens sociaux, escroquerie, faux et usage de faux. Ils sont poursuivis par leur sœur Aminata Mboup qui, le 22 août dernier, a saisi le procureur de la République d’une plainte, pour dénoncer la vente d’un immeuble appartenant à la Société Bara Mboup Alimentaire (SBMA) effectuée par les deux mis en cause. Le procureur de la République a actionné la Division des Investigations Criminelles (Dic), qui a d’ailleurs entendu la plaignante.


Rédigé par leral.net le Vendredi 22 Novembre 2019 à 22:55 | | 0 commentaire(s)|

Dans les jours à venir, les frères Mboup (Serigne et Moussa) et leur sœur Aminata devront se retrouver devant les tribunaux pour solder leurs comptes et résoudre par la même occasion leur différend. Les deux frères font en effet l’objet d’une plainte devant le procureur de la République depuis le 22 Août 2019.

Ils sont poursuivis par leur sœur Aminata Mboup,, pour abus de biens sociaux, escroquerie, faux et usage de faux. L’objet du contentieux porte, selon nos sources, sur un immeuble sis à la rue Félix Eboué et propriété de la Société Bara Mboup Alimentaire (SBMA) que cogèrent les deux frères. Une société dont est actionnaire la dame Aminata Mboup, à hauteur de 10%.

Dans la plainte dont «L’As» détient copie, la plaignante, qui se dit associée dans la société, estime que ses frères ont profité de son analphabétisme pour effectuer à son insu des transactions immobilières et financières sur un immeuble appartenant à la SBMA, sis à la rue Félix Eboué et objet du titre foncier (TF) 5850/DK.

C’est ainsi que Serigne Mboup et Moussa Mboup ont contracté auprès de la Cbao, un prêt d’un montant de 800 millions Fcfa au nom de la société SBMA sous la garantie du TF 5850/DK suivant acte dressé par le notaire Me Amadou Moustapha Ndiaye le 29 décembre 2004 et 20 janvier 2005.

Après avoir remboursé ce prêt, s’insurge la dame, le patron du groupe CCBM et son frère ont donné en garantie à hauteur de 350 millions FCfa, l’immeuble en question en guise de caution de la Société Africa Transit. L’opération a été actée par les notaires Me Amadou Moustapha Ndiaye et Me Aida Diawara le 22 octobre et le 30 décembre 2010. Les deux frères se sont attelés à solder le prêt au terme de l’échéance.

Suite aux remboursements du prêt et à la mainlevée de l’hypothèque, la SBMA par le biais de ses gérants, a cédé à titre de vente à la nouvelle société immobilière, la pleine propriété de l’immeuble au prix de 2,1 milliards FCfa payé comptant suivant acte passé le 10 Novembre 2017 devant les notaires Me Amadou Moustapha Ndiaye et Me Aida Diawara.

Ces différentes transactions qui ont abouti à la vente de l’immeuble appartenant à la SBMA, se désole Aminata Mboup, ont été effectuées à son insu. Dans sa plainte, elle persiste et signe qu’elle n’a jamais donné son accord pour la vente de l’immeuble. «Aucune Assemblée générale n’a jamais été convoquée pour autoriser la vente de l’immeuble objet du TF 5850/DK. Aucun mandat n’a jamais été donné par la requérante pour l’aliénation du bien immobilier de la vente», clame la plaignante, qui s’est attachée les services de Me Ousmane Sèye pour la représenter dans ce bras de fer judiciaire contre le richissime homme d’affaires et son frère Moussa Mboup.

Alors qu’elle occupait un magasin dans l’immeuble, la requérante a été expulsée des lieux par ordonnance de référé du 04 mars 2019 par l’acquéreur de l’immeuble de la nouvelle société immobilière comme occupant sans droit du titre. «Ses biens ont été jetés dehors suivant ordonnance du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar qui a autorisé l’ouverture des portes pour l’exécution de l’ordonnance de référé du 04 mars 2019».

En raison de toutes ces péripéties, Aminata Mboup estime que les gérants de la SBMA se sont concertés comme des associés malfaiteurs pour aliéner l’immeuble à son insu et sans aucune délibération de l’assemblée de la société. Considérant que le produit de la vente de l’immeuble d’un montant de 2,1 milliards Fcfa a été utilisé par les gérants à des fins personnelles, elle relève ainsi un acte d’abus de biens sociaux.

Pour asseoir le délit de faux et usage de faux, le conseil de la plaignante soutient que des manœuvres frauduleuses ont été commises pour hypothéquer et enfin vendre l’immeuble à l’insu de sa cliente qui détient 10% des parts sociales.

Dès réception de la plainte, le procureur de la République a actionné la Division des Investigations Criminelles (Dic). D’ailleurs, les redoutables et redoutés limiers ont entendu, la semaine dernière, la partie civile Aminata Mboup. Les deux mis en cause ne devront pas tarder à se présenter devant les enquêteurs de la Dic pour audition.






HAWA BOUSSO (REDACTRICE EN CHEF DE L AS)

La rédaction de leral...