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POURQUOI LEUR DIFFICULTE D'ACCES AU CREDIT : «90 % des femmes ne payent pas leurs dettes»

Dure aura été la vérité assenée par la directrice de la Famille aux femmes de Pikine Guinaw-rail se plaisant de ne plus pouvoir bénéficier de prêts pour réaliser leurs projets. Les femmes empruntent pour ne presque jamais rembourser... Une vérité qui va agir comme un remède fort.


Rédigé par leral.net le Lundi 21 Juin 2010 à 15:12 | | 0 commentaire(s)|

L'accès des femmes au crédit pour la réalisation de leurs projets ces dernières années est devenue difficile, surtout pour celles de la banlieue. Une situation décriée par les femmes de Guinaw rail sous la houlette de Ndèye Ndiaye «Tyson», la promotrice de lutte, elle-même actrice de développement, qui organisait une cérémonie dans le cadre de la Quinzaine de la femme et présidée par la directrice de la Famille, Ndèye Soukéye Guéye. Cette dernière en a profité pour lever le voile sur les raisons de ce blocage en faisant savoir à l'opinion que «les femmes ne payent pas leurs crédits».

Navrées de ne pas pouvoir bénéficier de crédit pour la réalisation de leurs projets, les femmes de la banlieue, surtout celles de Guinaw rails, se disent «fatiguées et confrontées à des problèmes de moyens». Ndèye Ndiaye « Tyson» s'est alors fait leur avocate en lançant un cri du cœur aux autorités pour «aider à l'accès aux financements de projets».

Un appel entendu par la directrice de la Famille, Ndèye Soukéye Guéye, qui a tenu séance tenante à apporter des éclaircissements sur les raisons de cette difficulté d'accès au crédit pour les femmes. «Vous dites crédit, c'est vrai, mais un problème récurrent se pose, à savoir le remboursement. 90 pour cent des femmes ne remboursent pas de crédit», a-t-elle dit sans fioriture à ses interlocutrices. Plus grave et plus surprenant encore, soutient la directrice de la Famille, «souvent, quand ces femmes ne peuvent pas payer, elles se ruent vers des marabouts pour faire tomber malades leurs sœurs qui leur avaient prêté, privant ainsi d'autres d'accès au financement. Voilà une situation dont nous femmes, nous devrons parler publiquement et la dénoncer pour avancer dans notre travail».

La directrice de la Famille a, entre autres travers, dénoncé le gaspillage dans les cérémonies familiales faites par les femmes avant d'inviter ces dernières à «se former d'abord, ensuite faire des projets bien conçus pour pouvoir octroyer des financements». Car a averti Ndèye Soukéye Gueye, «les projets sont étudiés avant d'être financés. Tout projet qui n'obéit pas aux normes fixées sera tout simplement rejeté. Parce que nous faisons des contrôles».

Théodore SEMEDO
Source Walf Grand Place

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