La prochaine présidentielle est prévue en 2012. Mais le président Abdoulaye Wade est déjà sur la ligne de départ. Après avoir déclaré sa candidature, comme pour clore définitivement le débat relatif aux rivalités internes à la majorité présidentielle, le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds) semble avoir lancé sa campagne électorale pour deux ans. Une campagne avant l’heure et qui risque d’être très longue.
C’est d’abord à Thiès que Wade fait une première sortie. Après avoir réussi à ramener Idrissa Seck dans la famille libérale, il tend les bras à Macky Sall, Me Alioune Badara Cissé et Jean-Paul Dias du Bloc des centristes Gaïndés (Bcg). Mais jusqu’ici, ces appels n’ont pas encore eu le succès escompté. Qu’à cela ne tienne ! Le président Abdoulaye Wade poursuit sa marche vers la présidentielle de 2012.
Le chef de l’Etat reçoit tour à tour les leaders de la mouvance présidentielle. Avant d’annoncer la mise sur pied d’une nouvelle alliance. Il s’agit de l’« Alliance Sopi pour Demain » qui n’est en réalité que du réchauffé. Puisque les partis qui forment cette « nouvelle » alliance sont exactement les mêmes qui composent l’actuelle mouvance présidentielle.
Des partis auxquels, il faut ajouter le Rewmi d’Idrissa Seck, mais aussi enlever le Rassemblement pour le peuple (Rp) de Serigne Mamoune Niasse et le Parti des travailleurs et du peuple (Ptp) de Me El hadji Diouf, candidat déclaré à la succession de Wade. Pourquoi cette activité politique intense de Wade, plongeant ainsi le Sénégal dans une campagne électorale avant l’heure ?
En fait, la campagne déguisée de Wade traduit une certaine peur de perdre le pouvoir dès 2012. Plusieurs signaux montrent, en effet, que la popularité du président de la République est au plus bas. Et depuis les locales du 22 mars 2009, les libéraux n’excluent plus la possibilité d’une défaite en 2012. C’est d’ailleurs ce qui pourrait expliquer les propos de Serigne Mbacké Ndiaye, ministre conseiller de Wade, qui a récemment averti qu’une défaite en 2012 enverrait en prison plusieurs libéraux.
Wade sait donc que la perte du pouvoir n’est plus une éventualité à exclure. Il lui faut donc aller vite et rassembler ses troupes le plus rapidement possible. Mais aussi gros coup psychgologique vis-à-vis de l’opposition, question sans doute de la déstabiliser et la pousser à la faute dans un éventuel empressement de celle-ci à vouloir contrer Wade, cette dernière butant toujours sur l’écueil de la candidature unique ou plurielle. Psychologique surtout parce qu’aucun des partisans actuels de Wade ne pèse réellement sur le plan électoral, même si certains ont réellement une capacité de nuisance. Mais enfin, il vaut mieux avoir les gens avec soi que contre soi.
La dernière trouvaille de Wade et qui renforce cette idée de campagne électorale, la diminution du coût des denrées qui doit commencer en banlieue. Elle n’est pas en réalité étrangère à cette politique de charme en train de s’opérer en direction de la banlieue. Avec aussi, l’emploi des jeunes de banlieue, projet agité, il y a quelques temps et qui n’a pas porté ses fruits, Wade a fini d’instrumentaliser cette zone d’habitations de Dakar, la banlieue, véritable réservoir électoral en ramenant cette question au goût du jour ; cette banlieue qui n’a pas forcément, en dehors des inondations, plus de problèmes qu’ailleurs.
Le parti libéral surfe à volonté sur la vague banlieue pour ce qu’elle représente en termes de suffrages. Des pions sont d’ailleurs mis à contribution pour faciliter cette offensive en banlieue : les libéraux qui essaient de sceller leur unité autour du président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck ; Karim Wade qui promet zéro trou à la banlieue. Actions pas fortuites !
Autre aspect à ne pas négliger, c’est cette guerre menée contre les mairies raflées par l’opposition, lors des locales passées. En demandant à son ministre des collectivités locales, Aliou Sow, de contrôler la gestion des mairies, Wade cherche un moyen de discréditer les maires de l’opposition en mettant à nu leur « mauvaise gestion ». Ce qui pourrait, à coup sûr, lui permettre de reprendre la main sur ces mairies et effacer cette crédibilité acquise par cette opposition, du fait de la razzia opérée par cette dernière sur les grandes villes. Premières « victimes », le maire de la Patte d’Oie et Biram Sassoum Sy de la Médina.
En lançant sa campagne déguisée, Abdoulaye Wade montre également qu’il a besoin de rassurer ses troupes. En réalité, depuis le lancement des Assises nationales, Abdoulaye Wade sait qu’il a perdu l’initiative. Lui qui a toujours déterminé à sa guise l’agenda politique du Sénégal. Mais depuis les Assises nationales, c’est plutôt l’opposition qui prend les initiatives. Et les résultats des élections locales du 22 mars 2009, ne sont pas pour faciliter la tâche à Wade.
Conscient alors du danger qui guette son pouvoir si jamais, la tendance actuelle est maintenue, Wade entre alors en campagne. Au risque de s’essouffler avant l’échéance de 2012. Au train où vont les choses, Wade est parti pour faire une campagne de deux ans, à moins d’une anticipation que l’on déclare impossible d’un point de vue légal. Mais comme au Sénégal la loi est devenue flexible depuis 2000, tout devient possible.
C’est d’abord à Thiès que Wade fait une première sortie. Après avoir réussi à ramener Idrissa Seck dans la famille libérale, il tend les bras à Macky Sall, Me Alioune Badara Cissé et Jean-Paul Dias du Bloc des centristes Gaïndés (Bcg). Mais jusqu’ici, ces appels n’ont pas encore eu le succès escompté. Qu’à cela ne tienne ! Le président Abdoulaye Wade poursuit sa marche vers la présidentielle de 2012.
Le chef de l’Etat reçoit tour à tour les leaders de la mouvance présidentielle. Avant d’annoncer la mise sur pied d’une nouvelle alliance. Il s’agit de l’« Alliance Sopi pour Demain » qui n’est en réalité que du réchauffé. Puisque les partis qui forment cette « nouvelle » alliance sont exactement les mêmes qui composent l’actuelle mouvance présidentielle.
Des partis auxquels, il faut ajouter le Rewmi d’Idrissa Seck, mais aussi enlever le Rassemblement pour le peuple (Rp) de Serigne Mamoune Niasse et le Parti des travailleurs et du peuple (Ptp) de Me El hadji Diouf, candidat déclaré à la succession de Wade. Pourquoi cette activité politique intense de Wade, plongeant ainsi le Sénégal dans une campagne électorale avant l’heure ?
En fait, la campagne déguisée de Wade traduit une certaine peur de perdre le pouvoir dès 2012. Plusieurs signaux montrent, en effet, que la popularité du président de la République est au plus bas. Et depuis les locales du 22 mars 2009, les libéraux n’excluent plus la possibilité d’une défaite en 2012. C’est d’ailleurs ce qui pourrait expliquer les propos de Serigne Mbacké Ndiaye, ministre conseiller de Wade, qui a récemment averti qu’une défaite en 2012 enverrait en prison plusieurs libéraux.
Wade sait donc que la perte du pouvoir n’est plus une éventualité à exclure. Il lui faut donc aller vite et rassembler ses troupes le plus rapidement possible. Mais aussi gros coup psychgologique vis-à-vis de l’opposition, question sans doute de la déstabiliser et la pousser à la faute dans un éventuel empressement de celle-ci à vouloir contrer Wade, cette dernière butant toujours sur l’écueil de la candidature unique ou plurielle. Psychologique surtout parce qu’aucun des partisans actuels de Wade ne pèse réellement sur le plan électoral, même si certains ont réellement une capacité de nuisance. Mais enfin, il vaut mieux avoir les gens avec soi que contre soi.
La dernière trouvaille de Wade et qui renforce cette idée de campagne électorale, la diminution du coût des denrées qui doit commencer en banlieue. Elle n’est pas en réalité étrangère à cette politique de charme en train de s’opérer en direction de la banlieue. Avec aussi, l’emploi des jeunes de banlieue, projet agité, il y a quelques temps et qui n’a pas porté ses fruits, Wade a fini d’instrumentaliser cette zone d’habitations de Dakar, la banlieue, véritable réservoir électoral en ramenant cette question au goût du jour ; cette banlieue qui n’a pas forcément, en dehors des inondations, plus de problèmes qu’ailleurs.
Le parti libéral surfe à volonté sur la vague banlieue pour ce qu’elle représente en termes de suffrages. Des pions sont d’ailleurs mis à contribution pour faciliter cette offensive en banlieue : les libéraux qui essaient de sceller leur unité autour du président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck ; Karim Wade qui promet zéro trou à la banlieue. Actions pas fortuites !
Autre aspect à ne pas négliger, c’est cette guerre menée contre les mairies raflées par l’opposition, lors des locales passées. En demandant à son ministre des collectivités locales, Aliou Sow, de contrôler la gestion des mairies, Wade cherche un moyen de discréditer les maires de l’opposition en mettant à nu leur « mauvaise gestion ». Ce qui pourrait, à coup sûr, lui permettre de reprendre la main sur ces mairies et effacer cette crédibilité acquise par cette opposition, du fait de la razzia opérée par cette dernière sur les grandes villes. Premières « victimes », le maire de la Patte d’Oie et Biram Sassoum Sy de la Médina.
En lançant sa campagne déguisée, Abdoulaye Wade montre également qu’il a besoin de rassurer ses troupes. En réalité, depuis le lancement des Assises nationales, Abdoulaye Wade sait qu’il a perdu l’initiative. Lui qui a toujours déterminé à sa guise l’agenda politique du Sénégal. Mais depuis les Assises nationales, c’est plutôt l’opposition qui prend les initiatives. Et les résultats des élections locales du 22 mars 2009, ne sont pas pour faciliter la tâche à Wade.
Conscient alors du danger qui guette son pouvoir si jamais, la tendance actuelle est maintenue, Wade entre alors en campagne. Au risque de s’essouffler avant l’échéance de 2012. Au train où vont les choses, Wade est parti pour faire une campagne de deux ans, à moins d’une anticipation que l’on déclare impossible d’un point de vue légal. Mais comme au Sénégal la loi est devenue flexible depuis 2000, tout devient possible.
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