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Pape Ndiaye Thiopet: "L’histoire de mon interpellation à Paris"

Ce weekend, c’est Recto-Verso qui reçoit. Dans un coin tranquille, non loin des locaux de Rewmi. Pape Ndiaye Thiopet est à l’honneur. L’auteur de «Chope my money» version mbalakh s’est montré sans artifices. Tout en blanc : un deux-pièces en basin, boubou et pantalon bouffant qu’il surnomme «taw fekh» et des sandales. L’enfant de Ndangane parle de son prochain album, ses sources d’inspiration, son look atypique, son interpellation en France. Sans oublier ses astuces pour les beaux yeux de son épouse. Entretien.


Rédigé par leral.net le Dimanche 29 Septembre 2013 à 23:08 | | 1 commentaire(s)|

Pape Ndiaye Thiopet: "L’histoire de mon interpellation à Paris"
Depuis votre reprise du morceau de P-Square en featuring avec Akon, on ne vous a plus entendu. Pourquoi ?

C’est parce que depuis ce single, d’autres artistes m’ont associé à leurs projets. Il y a eu Coumba Gawlo, Abdou Guitté Seck et récemment Viviane Chidid pour son titre «Boum boum bye». Pour répondre à ces sollicitations, il me fallait un stand by. C’est réconfortant et enrichissant de travailler aux côtés de ces grands artistes.

Etes-vous en train de préparer un projet personnel ?

Bien sûr. Je prépare de belles surprises à mes fans. C’est un album qui leur fera certainement plaisir. Je voulais sortir un single durant les vacances, pour annoncer la couleur de l’album, finalement cela n’a pas pu se faire avec le manque de temps et les projets des autres artistes. Je ne vais pas avancer de date, Je veux éviter de me mettre la pression. Je veux prendre le temps nécessaire pour bien préparer sa sortie, mais il sera bientôt sur le marché. Ce n’est pas parce que d’autres artistes sortent de nouveaux albums que, coûte que coûte, je dois sortir le mien. En plus, le single «Chop my money» n’est pas si vieux que ça. Les fans continuent de le consommer. Mais je reconnais que le marché de la musique est devenu tellement saturé que la durée de vie des albums est de plus en plus limitée. Les gens mangent, mais ne prennent pas le temps de digérer. Mais comme nous sommes au service des fans et que mon prochain album est prêt, je vais le sortir.

Allez-vous sortir du registre de l’ambiance dans votre prochain album ?

C’est vrai que j’aime mettre de l’ambiance partout où je passe. Je veux que les personnes qui viennent à mes prestations ne le regrettent pas, je veux qu’elles aient envie de me revoir et d’écouter mes sons. Ce n’est pas que je ne sais pas jouer dans les autres registres de la musique. Par exemple, je joue très bien de l’acoustique et beaucoup de gens ne le savent pas. Mais pour le moment, je ne change pas de registre. Puisque le public a plus besoin de sons entrainants et dansants, je vais rester dans ce tempo-là. Toutefois, ce n’est pas exclu qu’un jour, le public me découvre dans un tout autre registre.

Pourquoi avoir repris «Chop my money» ?

Parce que d’abord, Akon est un Sénégalais comme moi. Qui a su s’imposer dans un pays où ce n’est pas évident pour un Noir venu d’ailleurs. Il fait la fierté de l’Afrique, mais aussi des Sénégalais. J’étais aussi sûr que la reprise de «Chop my money» ferait plaisir, parce que c’est un bon son. Mais il n’y a pas qu’Akon. J’ai aussi repris un titre de Youssou Ndour, qu’on ne présente plus. Dans mes chansons aussi, on retrouve certaines de ses paroles. Je m’inspire aussi des autres artistes comme Ndiaga Mbaye pour écrire mes textes. Je le fais pour que mon message ait plus d’impact.

N’est-ce pas un peu facile de reprendre les autres ? Ne seriez-vous pas au fond en manque d’inspiration ?

Je ne suis pas en manque d’inspiration. Quelqu’un en manque d’inspiration ne peut même pas avoir cette inspiration de reprendre la chanson d’autres artistes. Personne ne pouvait imaginer «Chop my money» en version mbalakh. Le morceau a plu à tous ceux qui l’ont écouté. On ne peut pas tricher avec la musique. Si un son est nul, je serai le premier à le savoir. En studio, quand on enregistre un tube, on sait s’il va plaire au public ou pas. Et s’il s’agit d’une reprise, on sait que l’artiste dont on a repris la chanson sera déçu ou pas. Par exemple, quiconque reprend la musique de Youssou Ndour doit le faire aussi bien qu’il l’a fait, sinon mieux que lui. Je suis fier de reprendre les titres des grands chanteurs de ce monde.

Au mois de juin dernier en France, vous avez été interpellé par la police pour séjour irrégulier. Qu’est-ce qui s’est réellement passé ?

J’ai été interpellé, mais ce n’était pas aussi grave que les médias en ont parlé. L’histoire, c’est qu’après le combat de lutte de Bercy, des fans m’ont sollicité pour des soirées à Paris. J’ai accepté, parce que je dois gagner mon pain. Par la suite, d’autres sollicitations sont venues d’Italie. Je m’y suis rendu et mon visa a expiré durant mon séjour en Italie. Pour rentrer au Sénégal je devais repasser par Paris. Lorsque j’ai été interpellé, j’ai expliqué aux contrôleurs que je devais prendre mon vol à Paris pour Dakar. Ils m’ont demandé de me rendre au commissariat pour vérification. Sur place, le commissaire a compris qu’il n’y avait pas de problème, que j’étais un artiste. On a même pris le temps de discuter et de regarder mes clips.

Ne craigniez-vous pas d’être arrêté et mis en prison ?

Ma seule crainte, c’était de manquer les engagements que j’avais au Sénégal. Et puis de rater mon vol. Ce qui m’aurait obligé d’acheter un autre billet d’avion.

Que répondez-vous à ceux qui disent que vos chansons sont vides de sens ?

Mes chansons peuvent être écoutées par toutes les tranches d’âges. Mais chacun a sa propre perception d’une musique donnée. On ne peut rien contre les gens qui, après avoir écouté une chanson, ne retiennent que le négatif. Il faut que les gens soient plus positifs. J’ai fait beaucoup de choses pour la société. Quand j’ai commencé à faire de la musique, beaucoup pensaient que ce genre musical ne marcherait pas. Aujourd’hui, ils ont compris que c’était bien possible. Ce qui a poussé beaucoup de jeunes à oser franchir le pas, pour faire la même chose que moi. Grâce à moi, ces jeunes ont, peut-être, échappé à certains vices.

«Je suis un époux Jongué. Je danse, fais le ménage et vais au marché pour ma femme.»

Il se dit que les filles vous courent après. Ne cherchent-elles pas à profiter de votre célébrité ou de votre argent ?

J’ai beaucoup de fans dans la gent féminine, même en dehors de la musique. Les filles m’aiment, parce que je suis quelqu’un de paisible. Certaines ne sont intéressées ni par mon argent ni par ma musique. Elles m’aiment juste, parce que je suis quelqu’un de paisible. Il y en a qui me couvrent de cadeaux et d’argent.

Il n’y en a pas qui cherchent des relations plus intimes ?

C’est vrai qu’on peut voir des filles qui veulent être plus que des fans, celles qui cherchent une relation plus intime et personnelle. Ce sont des situations qui arrivent et suscitent parfois la jalousie de ma femme. C’est normal. Comme vous le voyez, dans mes clips, il n’y a que de très belles femmes. La plupart sont des amies ou des fans qui font leur vie avec leurs copains. J’ai aussi parmi mes fans des pères et des mères de famille. D’ailleurs aujourd’hui (l’entretien s’est déroulé jeudi avant-hier, Ndlr), une femme qui pourrait avoir l’âge de ma mère est venue me voir pour me dire qu’elle a toujours rêvé me rencontrer. Elle m’a dit qu’elle n’a pas d’enfants et qu’elle souhaiterait que je sois son héritier, le jour où elle ne sera plus de ce monde.

La célébrité vous a-t-elle changé ? Avez-vous gardé les mêmes amis ?

Je suis resté le même Pape Ndiaye. Il est vrai que je n’ai plus le temps de prendre le thé avec mes amis comme avant, mais c’est juste à cause du boulot. Certains de mes amis m’en veulent parfois, mais chaque fois que je les rencontre et qu’on discute, ils comprennent que je n’ai pas changé, qu’il n’y a que mon travail qui me retient.

Etes-vous un mari Jongué ?

J’ai mes trucs et mes astuces. Je ne suis pas griot pour rien. Jongué est le propre des griots. Pour faire plaisir à ma femme, il m’arrive de danser pour elle, de faire le ménage, faire prendre la douche aux enfants et aller au marché pour elle.

Votre épouse est une ex-danseuse. Pourquoi lui avoir demandé d’arrêter ? Est-ce par jalousie ?

Ce n’est pas par jalousie. Et même si c’était de la jalousie, ce ne serait pas un crime. Même le Bon Dieu est jaloux de ses créations. Une femme qui a des enfants est différente de celle qui n’en a pas. C’est pour dire qu’une femme mariée avec des enfants ne doit plus se permettre de faire certaines choses.

Combien vous coûte votre habillement ?

Ce sont des millions. Mais comme vous le savez, ce n’est pas vraiment décent de parler de certaines sommes, alors que beaucoup de gens vivent dans la pauvreté. Beaucoup de mes habits viennent d’Europe, parce que j’ai des amis qui connaissant bien mes goûts vestimentaires. Ils les achètent pour moi là-bas et une fois au Sénégal, je rembourse. Les branchés kiffent mon look. Les débranchés ne peuvent pas kiffer Papa Ndiaye Thiopet. Il arrive même que quelqu’un m’aborde juste pour dire qu’il me trouve élégant.

Propos recueillis par
Christine MENDY

Rewmi



1.Posté par xhouly le 30/09/2013 11:50 | Alerter
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pape djekk bou nieuw kate ko ba sagar di xhegne.
koula maye leuf ak xhaliss djeuleul.

boy saloum day degeur gand.

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