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Pape Ousmane Sakho, ancien ministre de l’Economie d’Abdou Diouf : « Sans nous, l’Afrique, l’Occident ne peut plus avancer »

L’ancien ministre de l’Economie, sous Abdou Diouf, Pape Ousmane Sakho, a déclaré, ce samedi, lors de la présentation du livre de Landing Savané, que pendant longtemps, les économistes ont oublié que, pour progresser en économie, il faut satisfaire les besoins, pas les désirs. Selon lui, le potentiel d’économie réelle se trouve en Afrique.


Rédigé par leral.net le Lundi 8 Juin 2015 à 16:15 | | 4 commentaire(s)|

Un nouveau modèle économique, de croissance et de développement. L’Afrique peut y arriver, parce qu’elle a le maillon essentiel qui favorise cette croissance économique : les ressources humaines qui ont des besoins à satisfaire. C’est du moins, la conviction de Pape Ousmane Sakho, ancien ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal, sous Abdou Diouf, dans le Populaire de ce lundi. « Sans nous, l’Afrique, l’Occident ne peut plus avancer. Parce qu’on reconnaît que le potentiel d’une économie réelle se trouve en Afrique. Parce que c’est en Afrique qu’il y a des besoins. Pendant longtemps les économistes ont oublié que pour progresser en économie, il faut satisfaire les besoins, pas les désirs. Parce qu’en Occident, en Europe, ce sont les désirs qui sont satisfaits, pas les besoins. Alors qu’en Afrique, on a des besoins ».

Selon M. Sakho, « les économies occidentales cherchent aujourd’hui à satisfaire les désirs par le crédit ». C’est ce qui explique, d’après lui, « la crise financière que nous avons connue en 2008 ». Donc, ajoute-t-il, il faut que l’Afrique parte qu’elle décolle. Et aujourd’hui, elle peut être occupée, parce qu’ils n’ont plus le choix. Le fait est que c’est ici que se trouve l’avenir. Je ne parle pas des matières premières, car les matières premières ne sont plus importantes. Ce qui est important, c’est la ressource humaine, les hommes qui ont des besoins qu’il faut satisfaire ».

Le consultant international en économie de dire, en effet, que ce sont les hommes, donc les ressources humaines qui vont avancer. « C’est ce qui a fait avancer l’économie, mais pas les matières premières. Les matières premières, quelqu’un d’autre peut venir les exploiter et repartir. Mais nos besoins, c’est ça qui fait de nous des agents importants pour un nouveau modèle de développement », dit-il.