leral.net | S'informer en temps réel

Paralysie du secteur des transports : Les routiers en grève aujourd’hui et demain, l'Etat campe sur sa position

Le transport routier est paralysé aujourd'hui à Dakar comme dans les régions. Le dernier round des négociations avec l’Etat ayant échoué, hier, mardi soir, les syndicats des transporteurs routiers, dirigés par Gora Khouma et Alassane Ndoye, ont mis à exécution leurs menaces de grève, à compter de ce jour, mercredi 17 août et ce pour 48h.


Rédigé par leral.net le Mercredi 17 Août 2016 à 09:59 | | 0 commentaire(s)|

Paralysie du secteur des transports : Les routiers en grève aujourd’hui et demain, l'Etat campe sur sa position
Sur une plateforme revendicative axée sur 27 points, seuls 7 points ont fait l’objet d’accord avec le gouvernement, rapporte quotidien Le Populaire. Mais s’ils se sont radicalisés, c’est surtout contre « les tracasseries douanières » qu’ils décrient, dénonçant que des véhicules sont immobilisés partout dans le pays par la douane qui invoque leur âge non conforme alors que ces véhicules ont tous leurs papiers en règle et circulent depuis longtemps.
Dans ce bras de fer, le gouvernement ne compte pas abdiquer. Le ministre des Transports, Mansour Elimane Kane, rappelle qu’en relation avec la Douane, le ministère chargé du Travail et le Haut Conseil du Dialogue social, il a tenu 4 rencontres avec ledit Collectif les 9, 11, 15 et 16 août 2016 afin de « trouver une issue favorable à toutes les questions soulevées, y compris celle relative aux véhicules immobilisés par la Douane sénégalaise, pour aboutir à la levée du mot d’ordre de grève ». Et sur ce point qui concerne la saisie par la Direction Générale des Douanes de véhicules pour fraudes et dépassement de l’âge réglementaire d’importation (8 ans pour les véhicules particuliers et 10 ans pour les véhicules de transports de voyageurs ou de marchandises, le ministre souligne que « les syndicats n’ont pas voulu entendre les propositions de sortie de crise aménagées, avec beaucoup de souplesse et de clémence, par l’Etat dans le respect des lois et règlements ».

C’est pourquoi l’Etat se radicalise à sont tour « malgré la menace de grève brandie par le Collectif qui s’est constitué autour de cette problématique liée à l’importation de véhicules en contrebande ». Ainsi, « le ministère chargé des Transports et le ministère chargé du Travail, en concertation étroite avec la Douane, ont décidé fermement qu’une mesure d’indulgence ne peut concerner les cas manifestes de fraudes. Le respect des lois et règlements ne peut être sujet à une quelconque transaction ». Seulement, Mansour Elimane Kane veut montrer qu’il n’est pas un va-t-en guerre. Il rappelle qu’« il a toujours été ouvert au dialogue pour l’apaisement du climat social » et en veut pour preuve d’avoir reçu les 30 juin et 1er juillet tous les partenaires sociaux du secteur des Transports pour la mise à place d’un cadre permanent de concertation dont l’objectif est d’anticiper, de discuter et régler tous les problèmes rencontrés dans le secteur.