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Pèlerinage 2015 : Des soupçons de « magouilles » dans le système

Le blocage de près de 200 pèlerins au hangar de l’aéroport Léopold Sédar Senghor suscite la polémique. Si le Commissaire au pèlerinage avance un problème de visas pour se tirer d’affaire, d’autres soulignent « des magouilles » dans le système. Selon une source du quotidien EnQuête, bien au fait de cette question, des pèlerins ont été sacrifiés au bénéfice d’autres, moyennant « une certaine somme d’argent ».


Rédigé par leral.net le Mardi 15 Septembre 2015 à 10:37 | | 16 commentaire(s)|

La situation est confuse au hangar des pèlerins de l’aéroport Léopold Sédar Senghor où plus de 200 pèlerins sont en attente. La raison de leur blocage, un problème de visas, selon les responsables du Commissariat au pèlerinage. Cependant, le mal est tout autre, selon une source qui s’est confiée à EnQuête. D’après l'interlocuteur du journal qui a fait plus de dix ans dans le secteur, une « magouille » entoure le système. Il explique ce blocage par un surplus de pèlerins. Cette année, dit-il, le quota du Sénégal était à 10 500 pèlerins répartis comme suit : 8 000 pèlerins pour les voyagistes privés et 2 500 pour la commission au pèlerinage. Chaque privé avait un quota qu’il ne pouvait pas dépasser. Mais, renseigne toujours la source, des privés ont dépassé leur quota. Comme ces derniers n’avaient plus la possibilité d’émettre d’autres visas pour ce surplus, ils se sont rabattus sur la Commissariat, « moyennant une certaine somme ». Certains ont même payé le package global, 2 650 000 pour le visa, poursuit-il.

Par ailleurs, beaucoup de pèlerins se disent sacrifiés par le Commissariat au pèlerinage. Une thèse que confirme l'interlocuteur du journal. Selon lui, ceux qui sont toujours au hangar« sont, pour la plupart, ceux qui ont respecté les formalités depuis le début ». Mais, à l’arrivée, dit-il, d’autres qui ont attendu les derniers jours, ont passé outre la mesure pour obtenir leurs visas.

La source invite les autorités à mener une enquête sur ce qui s’est passé dans cette édition du pèlerinage 2015. A son avis, « si on faisait une confrontation entre les pèlerins qui sont passés par la voie normale et ceux qui ont bénéficié de visas et sont déjà partis, il y aurait des contradictions ». La seule solution, pour permettre à ces centaines de pèlerins de rallier les lieux saints de l’Islam, croit-il, est que l’Etat saoudien accorde un surplus au Sénégal.