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Perturbé par la guerre Israël-Iran, le G7 se contente du mininum sur l'Ukraine

Rédigé par leral.net le Mercredi 18 Juin 2025 à 10:21 | | 0 commentaire(s)|

Le G7 s’est achevé à Kananaskis au Canada. Il a été marqué par le départ prématuré de Donald Trump, officiellement pour s’occuper de la crise au Moyen-Orient. Le sujet aura dominé les discussions et éclipsé un autre conflit, l’Ukraine. Aucune déclaration spécifique alors que Volodymyr Zelensky s’était déplacé.


Le conflit en Ukraine était l'un des axes majeurs de ce sommet dans les Rocheuses canadiennes auquel participait le président ukrainien Volodymyr Zelensky venu pour plaider sa cause. Mais « il n'y a pas eu de déclaration spécifique » sur l'Ukraine, « parce que les Américains voulaient l'édulcorer », confie une source gouvernementale canadienne. Les autres membres du G7, eux, s’étaient mis d’accord sur un langage fort, rapporte notre envoyée spéciale à Kananaskis, Murielle Paradon.

« Certains d'entre nous, y compris le Canada, auraient pu aller plus loin », a reconnu le Premier ministre Mark Carney, hôte du G7, lors de sa conférence de presse finale évoquant les déclarations sur la guerre en Ukraine. Ce dernier a toutefois insisté sur le fait que tous restent d'accord pour continuer à exercer une pression sur la Russie, y compris par des sanctions financières. Mais le club des grandes démocraties industrialisées n'a pas cette fois publié de déclaration commune dénonçant l' « agression russe ».

Alors que les pourparlers engagés entre Moscou et Kiev sous pression de Donald Trump sont dans l'impasse, c'est une occasion manquée pour Volodymyr Zelensky, qui n'a pas eu la possibilité de s'entretenir avec le président américain, avec lequel il a des relations houleuses, parti de façon anticipée. « Nous sommes prêts pour les négociations de paix, pour un cessez-le-feu inconditionnel. Pour cela, nous avons besoin de pression », a déclaré Volodymyr Zelensky qui selon des médias canadiens a annulé en fin de journée des événements prévus au Canada après le G7.


Il repart tout de même avec une nouvelle aide militaire de 1,27 milliard d'euros de la part du Canada, notamment pour des drones et des véhicules blindés. Ottawa a également rejoint Londres pour renforcer les sanctions contre la « flotte fantôme » russe de navires utilisés pour contourner les sanctions internationales sur ses ventes de pétrole. « Ces sanctions frappent directement au coeur de la machine de guerre de Poutine, pour étouffer sa capacité à poursuivre sa guerre barbare en Ukraine », a déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer.

La guerre Iran-Israël s'invite au sommet

Le sommet du G7 a surtout été marqué par le conflit Israël-Iran, qui a provoqué le départ anticipé de Donald Trump. Le président américain a quitté prématurément le sommet, pour s’occuper de la crise au Moyen-Orient. Peu avant que le locataire de la Maison Blanche prenne l’avion, les dirigeants du G7 avaient publié une déclaration commune appelant à la « désescalade » et affirmant le droit d'Israël à « se défendre ». Selon eux, « l'Iran est la principale source d'instabilité et de terrorisme dans la région » et « nous avons toujours été clairs sur le fait que l'Iran ne pourra jamais disposer d'une arme nucléaire ».

Une position dénoncée dans la foulée par Téhéran, qui estime être un parti pris du G7, qui n'a pas condamné les frappes israéliennes dans le pays. « Le G7 doit abandonner sa rhétorique unilatérale et s'attaquer à la véritable source de l'escalade : l'agression d'Israël, a écrit sur X le porte-parole de la diplomatie Iranienne, Esmaïl Baghaï. L'Iran se défend contre une agression cruelle. L'Iran a-t-il vraiment d'autres choix ? », s'est-il interrogé.
Rfi