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Portrait de l'ex mannequin international: Sadiya Guèye, l'étoile de la mode


Rédigé par leral.net le Lundi 21 Juillet 2014 à 05:00 | | 0 commentaire(s)|

Portrait de l'ex mannequin international: Sadiya Guèye, l'étoile de la mode
Née dans le populeux quartier de la Gueule Tapée, Sadiya Guèye, jadis mannequin de renommée internationale, est devenue aujourd’hui l’une des stylistes les plus talentueuses de sa génération. Sadiya Guèye est devenue mannequin par hasard : une amie l’a inscrite à un concours de beauté. Après avoir remporté la compétition de mode et décroché son bac C en France, Sadiya Guèye devient l’égérie d’Yves Saint Laurent. Ce qui lui a permis de défiler sur les plus grands podiums du monde avec les plus grandes agences de Mode.

Le succès

D'allure très distinguée, Sadiya a eu à côtoyer des plus grandes marques internationales de haute couture comme, Christian Dior, Givenchy Hungaro, Jean Louis Scherrer, Christian Lacroix, Versace, Gianfranco Ferre, Issey Miyake… Elle leur prêta à tous, son corps gracieux. Elle mène une riche carrière à l'ombre des stars exposées sous toutes les coutures car refusant la rançon de la gloire. Elle travaille incognito mais efficacement.

Ambitieuse et formée à bonne école, le mannequin décide de rentrer au bercail pour se reconvertir dans la mode. N’ayant pour ambition que de participer au développement de son pays, Sadiya investit plus d’un milliard de F CFA pour ouvrir le premier complexe de mode du Sénégal, composé d'une école de stylisme et de mannequinat, d'une ligne de création, d’un salon de remise en forme, d’un atelier de confection et de stylisme, d’un hall d'exposition et d’un Institut de mode et de beauté. Le Complexe Sadiya situé aux Almadies, sur le flanc des Mamelles, a été inauguré le 31 mai 1997 par Elisabeth Diouf, ex Première Dame, Abdoulaye Elimane Kane, ancien ministre de la Culture et le grand couturier Hubert De Givenchy.

Un investissement d'un milliard, un chiffre d'affaires de 300 millions

Quinze ans après l’ouverture du complexe Sadiya, qui emploie cinquante personnes, le chiffre d’affaires s'élève à environ 300 millions de F CFA par an. Plus d'une centaine d'élèves y sont formés chaque année. Mais la directrice est loin d'avoir atteint ses objectifs: elle voudrait vendre partout dans le monde des vêtements dessinés et produits localement, mais ne peut répondre aux commandes faute de machines et de personnel qualifié. Elle essaie donc de convaincre des fabricants européens de venir en Afrique.

Les distinctions

Ses collections prêt à porter sont une compilation de tissus variés, traditionnels et modernes, fendus entrelacés dans des coupes pratiques et aériennes. Jusqu’à présent, elle flirte encore avec les podiums à travers le monde entier. Parmi ses distinctions Lauréate du trophée "Aiguille d'or" YEHE en 2001, lauréate du Prix World Quality Commitment (WQC) catégorie Or décerné par la BID à Paris, diplôme d'honneur de Guinea Business Marketing (GBM) délivré à Conakry, diplôme de reconnaissance pour services rendus à la cause des femmes délivré par le ministère de la Famille et de la Solidarité nationale, en marge de la quinzaine de la femme à Dakar.

Sadiya Guèye est une dame travailleuse, généreuse et disponible. Elle est aussi connue pour ses prises de positions et sa liberté de ton. En effet, l’ex mannequin ne fait jamais dans la langue de bois. Et c’est sans détour qu’elle s’est prononcée sur les maux qui minent la corporation du mannequinat au Sénégal.

Les vérités de Sadiya

Sadiya Guèye s’offusque du «mauvais comportement de certaines filles mannequins, dont le comportement honore très peu le métier». «Je suis la voix la mieux indiquée pour attirer l’attention sur certaines choses qui se passent dans ce pays et dans le mannequinat notamment ; j’ai été mannequin pendant de longues années… Il y a des mannequins qui ne pourront jamais défiler pour moi, car je ne supporte pas leurs agissements. Il y a des agences un peu partout maintenant, qui placent les filles n’importe comment pour des défilés et après les défilés ces filles servent à autre chose», dénonce la patronne du complexe Sadiya.