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Pour davantage de moyens et de meilleurs salaires: Les Inspecteurs du Travail veulent traîner l’Etat…devant l’Inspection du Travail !

Le Syndicat national des Inspecteurs du Travail et de la Sécurité sociale a fait face à la presse hier mercredi. Ses membres ont accusé les ministres Mariama Sarr et Samba Sy de saper la volonté du Président Macky Sall d’améliorer leurs conditions de travail.


Rédigé par leral.net le Vendredi 30 Avril 2021 à 16:30 | | 0 commentaire(s)|

Pour davantage de moyens et de meilleurs salaires: Les Inspecteurs du Travail veulent traîner l’Etat…devant l’Inspection du Travail !
Face à la presse hier, les inspecteurs du Travail et de la Sécurité sociale ont expliqué, d’entrée de jeu, que leurs missions exigent qu’on leur accorde plus de moyens juridiques et d’intervention, à l’image des membres autres corps de contrôle et d’inspection, « dont l’autorité avérée ne fait l’ombre d’aucun doute aux yeux des usagers».

En effet, cette faiblesse des moyens juridiques sape considérablement l’autorité des inspecteurs du Travail et de la Sécurité sociale, selon le secrétaire général du syndicat, Tène Gaye.

« Au demeurant, les conséquences (Ndlr, de cette faiblesse des moyens) se traduisent notamment par : des sous déclarations de travailleurs ; des licenciements abusifs ; des journées de travail perdues pour fait de grève ; une exploitation abusive de la main d’œuvre et une concurrence déloyale de la part des entreprises contrevenantes au détriment de celles en situation régulière ; de l’évasion sociale ; la survenue fréquente d’accidents de travail dont les coûts économiques et sociaux, élevés, constituent des surcharges pour les institutions de prévoyance sociale mais également un manque à gagner pour les travailleurs, les employeurs eux-mêmes et, au-delà, pour l’économie nationale.

Quant à la logistique, l’Etat a accompli, depuis presque une décennie, des avancées significatives dans le sens d’améliorer nos conditions de travail par une augmentation constante du budget d’investissement du département. Ces efforts sont considérables mais le problème de la logistique persiste et déteint sur l’efficacité des interventions des agents.

Une Inspection du Travail comme celle de Dakar, vitrine de l’Administration du travail, ne dispose présentement que de deux véhicules fonctionnels alors que celle de Thiès n’en a qu’un vieux de plus de dix ans et souvent chez le mécanicien
», dénoncent les syndicalistes inspecteurs du Travail et de la Sécurité sociale.

Lesquels pensent que cette situation n’a que trop duré et, est d’autant plus incompréhensible qu’ils se sont davantage appropriés les mécanismes du dialogue social à travers la gestion des conflits individuels et collectifs de travail et la résolution des conflits sociaux, par des tentatives de conciliation qui se soldent pour la plupart soit par un apaisement du climat social soit par des transactions financières.

Ainsi, a révélé Tène Gaye, « en 2019, les protocoles d’accords se chiffraient à 5 218 723 514 de francs Cfa et les conciliations à 628 221 473 FCfa ».
A en croire Tène Gaye et ses camarades, le président de la République « reconnaît sans ambages la justesse de nos revendications au point de donner des instructions claires au Gouvernement lors des Conseils des Ministres des 25 mai 2016 et 24 mars 2021 ».

« Qui plus est, Il n’a pas manqué de revenir sur la nécessité d’améliorer les conditions de travail et de traitement des Inspecteurs et Contrôleurs du Travail et de la Sécurité sociale à « La Table de la presse », le 9 novembre 2014 et surtout, en validant sans réserve le plan d’action du Pacte national de Stabilité sociale et d’Emergence économique du 15 avril 2014.

Après toutes ces injonctions restées sans effet, les inspecteurs du Travail regrettent que, principalement, deux ministres seulement sapent la concrétisation de cette volonté clairement exprimée par le président de la République.

A les en croire, il s’agirait d’abord de celui en charge de la Fonction publique, Mme Mariama Sarr, qui, « malgré trois lettres de relance, depuis qu’elle est à la tête de ce département, trouve toujours un prétexte pour ne pas convoquer la plénière devant sanctionner les négociations entre le Gouvernement et le SICTRASS, que son prédécesseur avait fixées au retour des vacances gouvernementales d’août 2016 ».

Le second ministre qui bloquerait, c’est, selon Tène Gaye et compagnie, celui en charge du Travail, M. Samba Sy, auquel tous les inspecteurs et contrôleurs du Travail et de la Sécurité sociale reprochent de ne pas suffisamment porter leurs doléances.

Disant tirer les conséquences de cette « inertie » du gouvernement, le SICTRASS soutient n’exclure aucune éventualité et entend user de tous les moyens pour obtenir la satisfaction de ses revendications et le respect des engagements du gouvernement, qu’il tient responsable du pourrissement de la situation et des perturbations à venir dans le secteur du Travail.





Le Témoin