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Première pluie sur Dakar et banlieue : Cela inquiète déjà dans ces zones…

Dakar, une ville aux enjeux si relevés sinon importants, est régulièrement confrontée aux inondations hivernales. Lors de la dernière saison des pluies, des dégâts considérables ont été enregistrés sur les sites d'habitation des populations, surtout chez les couches sociales mal loties et les groupes les plus vulnérables.


Rédigé par leral.net le Mercredi 5 Juillet 2023 à 10:26 | | 0 commentaire(s)|

Une conurbation et sa périphérie qui sont touchées, à chaque saison, par le phénomène récurrent des inondations. Comparée à d'autres centres urbains de l'intérieur ou sur la côte, comme Kaolack, Saint- Louis, Diourbel ou Bakel, l'agglomération dakaroise n'est pas la seule concernée par les inondations.

Certaines villes et localités citées, souffrent également, car affectés elles aussi, par les inondations, d'intensité variable certes. Pour lutter contre le phénomène, des investissements sont nécessaires et sont estimés à plus de 2 milliards de dollars, sur la période 2016-2035, pour renforcer les infrastructures de drainage et planifier les écosystèmes urbains au Sénégal.

Lundi matin, le ciel a d'ores et déjà commencé à ouvrir les vannes. À Dakar comme dans plusieurs autres localités du pays. Ainsi, dans la banlieue de Dakar, les familles victimes d'inondations de l'année dernière, craignent pour leur sort, soucieuses de ne pas avoir à revivre le même cauchemar, alors que les eaux pluviales commencent déjà à envahir certains espaces.

C'est le cas des quartiers contigüs au mur du Train express régional, qui est un calvaire pour les banlieusards pendant l'hivernage. Car les eaux pluviales n'ayant pas d'issue, inondent les rues des quartiers, semant la crainte dans les têtes de ces riverains.

Cependant, sur un tout autre registre, on apprend de Madame Keiko Niwa, directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Cap Vert, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal, à travers un communiqué de l'institution parvenu à la rédaction, que «le financement initial du Progep 2 a déjà permis la construction de plus de 14 km de canaux primaires et secondaires, protégeant 55.000 personnes et 345 ha des inondations.

Dans le sillage de ces résultats positifs, nous sommes confiants que ce financement additionnel pourra apporter des solutions structurelles pour atténuer les impacts des fortes pluies dans les zones urbaines prioritaires identifiées par le gouvernement
».

Étant en outre l'épicentre des inondations en 2022, la partie nord de Keur Massar et le bassin versant du Lac Rose, sont les deux zones nouvellement intégrées dans le Progep 2. Le nombre de bénéficiaires du projet dans ces nouvelles zones d’expansion urbaine de la région de Dakar, devrait ainsi sensiblement augmenter, passant de 120.000 à 184.000 personnes protégées des inondations.

«À travers ce financement additionnel au Progep 2, la réalisation de travaux de drainage additionnels à Keur Massar Nord, dans le bassin versant de Mbeubeuss, est prévue avec 11,7 km de collecteurs primaires et secondaires et 10 bassins de rétention des eaux de pluie pour une capacité de stockage de 165.200 m3.

Dans le sous-bassin versant de Kounoune-Sangalkam qui fait partie intégrante du bassin versant du lac rose, 27,35 km de collecteurs primaires, 6 bassins de rétention pour une capacité totale de 120.000 m3 ainsi qu’un exutoire vers la mer seront construits
», a déclaré Isabelle Céline Kane, chargée du projet à la Banque mondiale.

«Dans la mesure du possible, les travaux à financer intègrent des solutions basées sur la nature, telles que les corridors verts ou espaces verts, autour des ouvrages de drainage urbain. Ceci devrait permettre également de préserver les zones humides de futures construction,s avec des effets bénéfiques par rapport à l'adaptation aux effets du changement climatique. La date de clôture du projet initialement prévue en 2026, sera prolongée de trois ans, jusqu'en juillet 2029», a-t-elle conclu.





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