Première victoire diplomatique de Mankeur Ndiaye : Dakar et Téhéran dansent le tango

Une histoire de cargaisons d’armes en provenance de l’Iran et devant être livrées aux rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) avait jeté le froid dans les relations diplomatiques entre le Sénégal et l’Iran. A la découverte de ce qui passait pour une ‘’imposture’’, le présent Wade avait sorti le couperet et vlan, s’en était fini des relations diplomatiques entre les deux pays.

Aujourd’hui, près de deux ans après, jour pour jour, Macky Sall et Mahmoud Ahmedinejad ont décidé, de rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays. L’acte un de ce rétablissement, est la réouverture des ambassades respectives dans les deux pays. L’acte deux sera la visite, dans le courant de ce mois de février, d’une forte délégation d’hommes d’affaires iraniens à Dakar, pour booster la coopération économique. Ces deux jalons posés, l’acte trois sera la visite prochainement du président Macky Sall à Téhéran. Une visite qui sera précédée de celle de Mankeur Ndiaye, le ministre des Affaires étrangères. Pourtant, il n’y a pas longtemps et le Pays au Quotidien et lesenegalais.net, revenait sur ses relations qui en réalité, étaient seulement suspendues, mais pas rompues. On se demandait avec pertinence ce qu’attendait le président Macky Sall pour renouer le contact. Ce qui ne serait que bénéfique pour lui. Dans la mesure où, en s’appuyant sur la coopération iranienne, il lui serait plus aisé de mettre sur orbite son ‘’Yoonu Yokkute’’, qui semble chercher encore les voies et moyens de sa réalisation. Des secteurs comme l’Agriculture, l’Energie, la Santé, les Infrastructures, l’Education, la Formation…, pourraient en bénéficier Et le Sénégal peut bien s’inspirer de l’expérience iranienne dans plusieurs secteurs, notamment pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Déjà, cette remise sur orbite des relations diplomatiques entre les deux pays, va à coup sûr, sonner le renouveau du projet SENIRAN Auto, de même, le secteur de l’énergie qui commence à souffrir avec la résurgence des coupures d’électricité, devrait connaître une cure de jouvence.


LES ARMES DE LA DISCORDE.Avec la signature de cet accord entre Mankeur Ndiaye et Ali Akbar Saheli, les deux pays ont décidé de tourner à jamais cette page sombre de leur histoire commune. Une page entachée par cette histoire d’armes destinées au MFDC. Pourtant lors du conseil des ministres tenu à Ziguinchor en juin dernier, le président Sall avait déclaré devant la presse que son rôle était «d’abord, avant d’envisager le renouvellement des relations avec Téhéran, de clarifier ce qui s’est passé». Dans l’optique des perspective de paix en Casamance, cette alternative a été passée sous la rubrique, ‘’pertes et profits’’. Toutefois, force est de reconnaître, à l’instar d’une de nos sources qui affirmait dans nos colonnes qu’«il n’y avait pas de quoi fouetter un chat. La preuve, le Sénégal n’a pas cessé ses relations diplomatiques avec la Gambie où transitaient les supposées armes iraniennes. En plus, au moment des faits, l’Ambassadeur du Sénégal à Téhéran était un général qui avait aussi un attaché militaire. Est-ce que l’État sénégalais a demandé l’avis de ces derniers pour avoir des informations fiables sur la question ?», s’était-il interrogé. Celui-ci d’ajouter : «Est-ce que c’est logique qu’on essaye de déstabiliser un pays ami où on a investi des milliards ?» Non sans rappeler les investissements de l’Iran au Sénégal, parmi lesquels «Sen Iran Auto (35 000 familles sont liées à cette société), un centre culturel, un département des langues et civilisations Perses à l’UCAD et la valeur des relations commerciales». Actuellement, il y a une colonie de 50 étudiants sénégalais en Iran. Un pays que Macky Sall, ministre de l’Energie, connaît bien pour y avoir séjournéà plusieurs reprises.





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