Présidence de la République : Un putsch se dessine contre Aminata Tall

Il est connu que l’ancienne égérie du Pds qui a tourné casaque pour rejoindre la coalition au pouvoir n’est pas du genre à s’en laisser conter. Mais c’est aussi une réalité que sa nomination au très stratégique poste de secrétaire générale de la Présidence de la République n’est pas pour plaire à tout le monde. Dans la galaxie présidentielle où elle a étendu ses tentacules, une guerre sans merci lui est menée et risque d’aboutir à sa migration vers un poste de moindre envergure. Une source bien introduite de nous apprendre que les jours de la dame de fer dans sa douillette chaise de secrétaire générale de la Présidence de la République sont comptés. Ses contempteurs, amenés par le directeur de cabinet du chef de l’Etat, le très discret Abdoul Aziz Mbaye, ont fini de convaincre le maitre des céans de la nécessité de sa rétrogradation à un poste de moindre envergure où elle n’aura pas à faire et défaire. La même source de poursuivre que c’est dans le sillage de cette guerre que la fondation « Servir le Sénégal » a installé ses bureaux dans le même immeuble qu’occupe Mme Tall. Un moyen pour la première dame et son équipe de contrôler les entrées et sorties chez l’ancienne mairesse de Diourbel qui s’est créé, quelques mois après sa nomination, de vastes plages d’attributions et des avantages qui rendent encore plus jaloux ses détracteurs. Mais combattre la dame de fer qu’est Aminata Tall ne peut pas être de tout repos pour ceux qui l’entreprennent. Sous l’ancien régime où elle gênait quelque part, elle avait âprement combattu ses adversaires avant de tomber, armes à la main. On se rappelle encore ses passes d’armes entre elle et l’ancienne ministre Awa Ndiaye. Encore qu’à l’époque, Aminata Tall bénéficiait de la protection de Me Wade qui hésitait à la lâcher à cause de son ancrage dans le parti et du réseau d’amis qui s’était formé autour d’elle. Avec Macky Sall, Aminata Tall, n’est-elle pas un peu trop seule pour pouvoir couler ceux qui osent la toucher ? Les prochains jours nous édifierons.

NDIOGOU CISSE

Le Pays au Quotidien