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Présidentielle américaine : et si le scénario du troisième homme crée la surprise

Rédigé par leral.net le Dimanche 6 Novembre 2016 à 21:31 | | 0 commentaire(s)|

Comme la majorité des Américains, vous ne le connaissez sans doute pas. L’enjeu de la campagne présidentielle américaine ne s’est fait qu’auteur de la démocrate Hillary Clinton et du républicain Donald Trump. Pourtant, Evan McMullin est bel est bien candidat indépendant à la présidence des États-Unis.


Le candidat indépendant Evan McMullin
Le candidat indépendant Evan McMullin
Il s'appelle Evan McMullin et pourrait bien chiper des voix à Hillary Clinton et à Donald Trump et faire basculer l'élection de mardi 8 novembre.
Dans un pays dominé par deux grands partis, un candidat indépendant a peu de chances de gagner. Aucun prétendant à la Maison-Blanche issu d'une petite formation n'a remporté de votes au collège électoral depuis 1968, même si Ross Perot, en 1992, avait récolté 19 % du vote populaire.

Mais cela n'empêche pas qu'un candidat d'un petit parti ait de l'influence. En 2000, Ralph Nader, le candidat indépendant, a remporté 2,7 % des voix sur le plan national et quelque 97 000 voix en Floride. Cela a suffi à faire basculer l'État dans le camp de George W. Bush, qui s'est imposé avec 537 petites voix et a remporté la présidence face à Al Gore.

Evan McMullin est un ex-agent de la CIA mormon, qui se présente comme un vrai conservateur, très anti-Trump. Il traite le promoteur immobilier d'autocrate et l'accuse d'encourager la xénophobie et de se moquer de la Constitution et des valeurs américaines.

Il défend le catéchisme républicain traditionnel : baisse des impôts, lutte contre l'avortement, durcissement de la politique étrangère… Il est seulement sur le bulletin de vote dans 11 États de l'Ouest et fait campagne principalement dans l'Utah, l'Idaho et le Wyoming, parce que sa stratégie est d'attirer les électeurs mormons choqués par les positions de Trump contraires à leur foi.

« Il n'est jamais trop tard pour faire le bon choix », clame son slogan. Il a très peu d'argent et se déplace en Uber plutôt qu'en jet, mais il a réussi à rassembler une base enthousiaste de supporteurs.