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Présidentielle en Guinée Bissau : Après 2020, va-t-on vers un nouveau hold-up électoral d’Umaro Embalò ?

Rédigé par leral.net le Mardi 25 Novembre 2025 à 05:59 | | 0 commentaire(s)|

Guinée Atlanticactu/ Bissau/ Cheikh Saadbou Diarra Selon les fortes tendances issues des principaux centres électoraux de la capitale et de l’intérieur du pays confirmées par le Parti du Renouveau Social (PRS),  le candidat indépendant Fernando Dias Da Costa soutenu par le chef de l’opposition, a battu le président Umaro Sissoco Embaló lors des élections présidentielles. […]
Guinée
Atlanticactu/ Bissau/ Cheikh Saadbou Diarra
Selon les fortes tendances issues des principaux centres électoraux de la capitale et de l’intérieur du pays confirmées par le Parti du Renouveau Social (PRS),  le candidat indépendant Fernando Dias Da Costa soutenu par le chef de l’opposition, a battu le président Umaro Sissoco Embaló lors des élections présidentielles. Même si les bastions  comme Gabu, Bafatá,  Fulacunda et Bissorã sont favorables à Umaru Embalò, la sérénité n’est plus de mise du côté du Madem G-15. 
Malgré les premiers chiffres qui confortent une nette percée du candidat Fernando Dias Da Costa sur Umaru EMBALO et les 10 autres prétendants à la présidence, les Bissau guinéens sont sceptiques et craignent,  comme lors du scrutin présidentiel de 2020, une confiscation de leurs suffrages par le  » général  » du Gaabu. Dans la capitale ainsi que dans les villes de Farim, Canchungu, Quinhámel, Bubaque, Quinhámel ou Cacheu, les populations exultent quant à une victoire du candidat soutenu par Domingos Simões Pereira le leader du Paigc.
En effet,  malgré les assurances de la Commission Electorale Nationale sur le bon déroulement du scrutin,  les représentants de Fernando DIAS Da Costa dénoncent le bourrage des urnes notamment dans la zone d’Oio où la commission régionale qui n’a pas son propre ordinateur pour introduire les résultats des élections, a remis les données aux membres de l’équipe du président Umaro Sissoco Embaló.
Alors qu’une victoire nette se confirme de plus en plus, plusieurs anciens soutiens du président Umaro Sissoco Embaló,  avertissent sur un éventuel hold-up électoral. 
C’est l’ancien président José Mário Vaz qui avait  » offert » son fauteuil en 2020 à Umaro Embalò qui avertit et demande à son successeur d’accepter les résultats des élections. José Mário Vaz silencieux durant tout le mandat, a publié le 21 novembre, un message direct à Umaro Sissoco Embaló :  » si le peuple ne le choisit pas le 23 novembre, il doit accepter le résultat, rentrer chez lui avec sa famille, comme je l’ai fait en 2020. J’ai garanti que si Embaló gagne, il sera le premier à le féliciter. Et, si lui, JOMAV, étant élu, a assuré le peuple que personne ne ferait de mal à Umaro Sissoco Embaló, Domingos Simones Pereira, Braima Camará ou Fernando Dias, parce qu’il a souligné que cette terre appartient à tout le monde et nous devons nous unir pour faire avancer le pays. ”
En pareille période en 2020, la CEDEAO avait donné un ultimatum à la Cour Suprême, seule habilitée à proclamer la victoire d’un candidat avant de se substituer en désignant Umaru Embalò à la surprise générale. 
Si en 2020, la CEDEAO avait légalisé le hold-up électoral malgré la décision prise par le Président de la Cour Suprême Paulo Sanhà et ses collègues magistrats qui voulaient éviter tout forcing qui fragiliserait les acquis obtenus depuis une dizaine d’années en Guinée Bissau, aujourd’hui encore rien ne garantit que les résultats issus des urnes soient respectés par le président sortant.
Fait nouveau, Umaru Embalò qui s’était déclaré vainqueur en 2020 en menaçant de répression toutes velléités de contestations, s’est emmuré dans un silence inquiétant. Du côté du Madem G-15 qui a porté sa candidature,  c’est le silence total. C’est le même constat du côté de la présidence de la République, après la purification des résultats des élections qui donnent une grande victoire au candidat Fernando Dias Da Costa, soutenu par PAIGC et PAI-TERRA RANKA.
Par ailleurs,  malgré la bataille des résultats,  la Commission électorale nationale (CNE) a assuré que les résultats officiels des élections seront annoncés d’ici le 27 novembre, jeudi, selon le calendrier établi. L’entité estime toujours que le taux de participation dépassera 65 %, malgré la faible participation enregistrée aux premières heures de la journée.
Et pourtant, Vitor Nado Mandinga, député et leader du MADEM-G15, qui soutient le candidat Fernando Dias, a été arrêté le jour du scrutin à Bafatá par des hommes masqués à bord d’une voiture double cabine blanche, sur ordre de proches du président Umaro Sissoco Embaló. À rappeler que Vitor Nado Mandinga qui coordonne la campagne de Fernando Dias à Bafatá, est accusé d’avoir battu campagne dans le fief électoral du « général  » du Gaabu. 


Source : https://atlanticactu.com/presidentielle-en-guinee-...