leral.net | S'informer en temps réel

Primes impayées, abus industriels, droits bafoués : Les alertes du député Sagna sur plusieurs fronts

Le député Guy Marius Sagna a multiplié les interpellations au gouvernement, sur des sujets sensibles allant du non-paiement de primes aux policiers de frontière à la situation des populations impactées par les industries cimentières, en passant par des manquements aux droits des travailleurs et la lenteur de projets publics. Les faits, rapportés par "L’As", soulignent un éventail de dysfonctionnements que l’élu exige de corriger.


Rédigé par leral.net le Mardi 12 Août 2025 à 17:18 | | 0 commentaire(s)|

Le député Guy Marius Sagna a adressé une série de questions écrites au gouvernement, pointant ce qu’il qualifie d’« injustices », dans plusieurs domaines, rapporte "L’As".

Première cible : le non-versement depuis au moins six mois, des primes journalières d’alimentation (PJA) de policiers du Groupe opérationnel de Tambacounda (GOTC), en détachement à Kidira.

Selon lui, ces agents survivent grâce au soutien de leurs collègues de la Police des Frontières. La situation concernerait aussi les éléments du Groupement mobile d’intervention (GMI), affectés à Moussala et à Kidira.

Le parlementaire a également dénoncé, toujours selon "L’As", les graves préjudices subis par les habitants de Thicky, à cause des activités minières des sociétés Dangote Cement Sénégal et Ciments du Sahel. Perte de terres, de pâturages, absence d’indemnisation pour nombre d’entre eux, impacts sanitaires et environnementaux : la liste est longue. Il accuse ces entreprises de laisser béants les trous d’extraction, rappelant qu’en septembre 2022, un jeune est mort noyé dans l’une de ces excavations non sécurisées, en violation présumée de l’article 108 du Code minier.

Sur le plan social, Guy Marius Sagna a aussi pointé le refus persistant des Ciments du Sahel d’organiser des élections de délégués syndicaux, depuis le démarrage de l’usine en 2002. Et ce, malgré une instruction du ministre du Travail datée du 30 août 2024.

Il liste d’autres violations : licenciements abusifs, heures supplémentaires impayées, non-déclaration d’une partie des 1 200 permanents à l’IPRES et à la Caisse de sécurité sociale, recours prolongé à des journaliers sans contrat.

Autre grief : l’arrêt du chantier du Centre départemental de formation professionnelle (CDFP) de Mbacké, financé à hauteur de 1,7 milliard FCfa par la coopération allemande (KfW). Malgré la pose de la première pierre en mai 2024, aucun progrès n’a été constaté.

Enfin, le député a interpellé le ministre de la Justice sur la pratique du déshabillage intégral lors des fouilles à l’entrée des prisons, qu’il juge attentatoire à la dignité humaine. Il affirme avoir lui-même subi ce traitement à Rebeuss et au Cap Manuel, lors de ses incarcérations.

Par ces interpellations rapportées par "L’As", Guy Marius Sagna entend placer l’État face à ses responsabilités, exigeant des réponses concrètes et des mesures rapides.