Le parquet de Créteil a requis jeudi, une peine de douze mois d'emprisonnement avec sursis à l'encontre des rappeurs Booba et Kaaris, un mois après leur bataille rangée à l'aéroport d'Orly le 1er août 2018.
Un an de prison avec sursis : c’est la peine requise, jeudi 6 septembre, par le parquet de Créteil contre les rappeurs Boobaa et Kaaris, qui s’étaient illustrés dans une bagarre ultra médiatisée à l’aéroport d’Orly le 1er août 2018.
Le tribunal correctionnel de Créteil rendra son jugement le 9 octobre. D'ici-là, Booba pourra rentrer en famille à Miami : l'interdiction de quitter la France, imposée à tous les prévenus, a été levée.
Le procureur a réclamé la relaxe d'un membre du clan Booba, qui s'est tenu à l'écart de la rixe. Pour les huit prévenus, il a requis entre six mois de prison avec sursis et huit mois fermes, selon la gravité des violences et les antécédents judiciaires de chacun.
Les principaux responsables de la bagarre, restent les deux rappeurs, selon le procureur. "Booba porte le premier coup de pied", a noté le procureur, "mais c'est Kaaris qui se lève et va au contact". Ils ont ensuite "entraîné leurs gardes rapprochées dans la bagarre".
Kaaris joue l'apaisement
L'audience-marathon se déroulait dans une salle comble. Dehors, derrière un important cordon de police, des dizaines de fans affichaient "team Booba" ou "team Kaaris".
Volontiers goguenard en chemise à carreaux, Booba s'est permis des messes basses avec la dessinatrice de presse et, a parfois, rabroué sèchement les avocats de la partie adverse. Son rival de Sevran, chemise blanche immaculée, a joué "l'apaisement" et présenté d'emblée ses "excuses".
La scène du 1er août a fait le tour des réseaux sociaux : à sept contre quatre, le clan Booba affronte celui de Kaaris. Les bouteilles de parfum de la boutique duty free servent d'armes ou de projectiles. Bilan : des blessés légers dans chaque camp, plusieurs vols retardés et plus de 50 000 euros de casse.
"J'avais pas le choix madame"
"N'y avait-il pas moyen que cela se termine autrement ?", a soupiré la juge. "J'aurais bien aimé, a répliqué Booba. Je me suis défendu, tout simplement." S'il a donné le premier coup de pied, c'est parce qu'il se sentait "encerclé" et "menacé" par Kaaris et son groupe, qu'il a "essayé d'éviter". Il tente ensuite "un coup d'intimidation".
"C'est vraiment pas ma faute, je n'avais pas le choix madame", s'est justifié Kaaris. "J'ai agi par légitime défense du début jusqu'à la fin", a juré le rappeur de Sevran. Selon lui, Booba lui aurait lancé : "lève-toi, salope !". "Je me lève, c'est une erreur. Mais, je me lève parce que prendre des coups assis, c'est plus grave que prendre des coups debout", a-t-il avancé.
"Sous le regard des passagers et des réseaux sociaux, cette rencontre ne pouvait que se conclure par une confrontation physique", a regretté le magistrat. À force de "clashs" publics, Booba et Kaaris "se sont créés des personnages forts, puissants, violents, excessifs et déterminés", a-t-il décrit.
Dans ce contexte, "baisser les yeux, détourner le regard, ignorer l'autre, c'est déjà perdre la face", a résumé le procureur. Il a fustigé deux hommes qui "ont perdu toute lucidité", mus par la peur de "devenir la risée de leur entourage. Mais aussi, la risée d'Internet". Et les a renvoyés à "leurs responsabilités", en rappelant que les deux sont "chefs d'entreprise", mais aussi, "pères de familles".
À l'issue des plaidoiries de la défense, le jugement devrait être mis en délibéré à une date ultérieure.
France24 Avec AFP
Un an de prison avec sursis : c’est la peine requise, jeudi 6 septembre, par le parquet de Créteil contre les rappeurs Boobaa et Kaaris, qui s’étaient illustrés dans une bagarre ultra médiatisée à l’aéroport d’Orly le 1er août 2018.
Le tribunal correctionnel de Créteil rendra son jugement le 9 octobre. D'ici-là, Booba pourra rentrer en famille à Miami : l'interdiction de quitter la France, imposée à tous les prévenus, a été levée.
Le procureur a réclamé la relaxe d'un membre du clan Booba, qui s'est tenu à l'écart de la rixe. Pour les huit prévenus, il a requis entre six mois de prison avec sursis et huit mois fermes, selon la gravité des violences et les antécédents judiciaires de chacun.
Les principaux responsables de la bagarre, restent les deux rappeurs, selon le procureur. "Booba porte le premier coup de pied", a noté le procureur, "mais c'est Kaaris qui se lève et va au contact". Ils ont ensuite "entraîné leurs gardes rapprochées dans la bagarre".
Kaaris joue l'apaisement
L'audience-marathon se déroulait dans une salle comble. Dehors, derrière un important cordon de police, des dizaines de fans affichaient "team Booba" ou "team Kaaris".
Volontiers goguenard en chemise à carreaux, Booba s'est permis des messes basses avec la dessinatrice de presse et, a parfois, rabroué sèchement les avocats de la partie adverse. Son rival de Sevran, chemise blanche immaculée, a joué "l'apaisement" et présenté d'emblée ses "excuses".
La scène du 1er août a fait le tour des réseaux sociaux : à sept contre quatre, le clan Booba affronte celui de Kaaris. Les bouteilles de parfum de la boutique duty free servent d'armes ou de projectiles. Bilan : des blessés légers dans chaque camp, plusieurs vols retardés et plus de 50 000 euros de casse.
"J'avais pas le choix madame"
"N'y avait-il pas moyen que cela se termine autrement ?", a soupiré la juge. "J'aurais bien aimé, a répliqué Booba. Je me suis défendu, tout simplement." S'il a donné le premier coup de pied, c'est parce qu'il se sentait "encerclé" et "menacé" par Kaaris et son groupe, qu'il a "essayé d'éviter". Il tente ensuite "un coup d'intimidation".
"C'est vraiment pas ma faute, je n'avais pas le choix madame", s'est justifié Kaaris. "J'ai agi par légitime défense du début jusqu'à la fin", a juré le rappeur de Sevran. Selon lui, Booba lui aurait lancé : "lève-toi, salope !". "Je me lève, c'est une erreur. Mais, je me lève parce que prendre des coups assis, c'est plus grave que prendre des coups debout", a-t-il avancé.
"Sous le regard des passagers et des réseaux sociaux, cette rencontre ne pouvait que se conclure par une confrontation physique", a regretté le magistrat. À force de "clashs" publics, Booba et Kaaris "se sont créés des personnages forts, puissants, violents, excessifs et déterminés", a-t-il décrit.
Dans ce contexte, "baisser les yeux, détourner le regard, ignorer l'autre, c'est déjà perdre la face", a résumé le procureur. Il a fustigé deux hommes qui "ont perdu toute lucidité", mus par la peur de "devenir la risée de leur entourage. Mais aussi, la risée d'Internet". Et les a renvoyés à "leurs responsabilités", en rappelant que les deux sont "chefs d'entreprise", mais aussi, "pères de familles".
À l'issue des plaidoiries de la défense, le jugement devrait être mis en délibéré à une date ultérieure.
France24 Avec AFP