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Procès Iaaf: Les vérités des avocats de Lamine Diack

Au lendemain des lourdes peines requises par le parquet national financier contre les prévenus du procès de Lamine Diack, les avocats de la défense se sont employés ce jeudi à démonter un «dossier plein de trous » et à minimiser les «erreurs » et autres «entorses à l’éthique » commises par leurs clients, lorsqu’ils ont retardé les sanctions contre des athlètes russes dopés en 2011-2013.


Rédigé par leral.net le Jeudi 18 Juin 2020 à 16:48 | | 0 commentaire(s)|

Procès Iaaf: Les vérités des avocats de Lamine Diack
Au dernier jour du procès, les avocats de Gabriel Dollé, ancien chef de l’antidopage de la Fédération internationale d’athlétisme (Iaaf), d’Habib Cissé, l’ex-avocat de Lamine Diack,et de l’ancien patron de l’athlétisme mondial lui-même, ont rejeté la responsabilité des pots-de-vin extorqués à des athlètes russes convaincus de dopage, en échange d’une promesse de «protection totale » sur le grand absent du procès, Papa Massata Diack.

«Il faut distinguer entre le fils et le père », a résumé Simon Ndiaye, un des défenseurs de Lamine Diack, en pointant la «faute originelle » commise par ce dernier en embauchant son fils comme consultant en marketing de l’Iaaf, position qu’il aurait mise à profit pour détourner des millions d’euros. «Il faut résister à la tentation de faire de cette affaire une affaire exemplaire et de monsieur Diack un bouc-émissaire qui permettrait de purifier l’Iaaf, (…) un coupable idéal », a-t-il dit au tribunal.

Insistant sur la santé fragile de son client, âgé de 87 ans, l’autre avocat de Lamine Diack, William Bourdon a fustigé les réquisitions «inhumaines » formulées mercredi par le parquet – quatre ans de prison ferme. «L'envoyer dans les geôles de la République ne peut être qu'un accélérateur de mort.

Si vous succombez à l'injonction du parquet, à supposer que nous échouions (à innocenter Lamine Diack), la mort elle n'échouera pas
», s’est-il emporté, invitant les juges à «ne pas oublier l’humanité » et à accorder à l’octogénaire, le droit de «mourir dans la dignité, embrassé par les siens, sur sa terre natale ». « Il a fait de mauvais choix mais ce n’est pas un crime », a-t-il martelé en demandant la relaxe.




Auteur:Reuters France

Mame Fatou Kébé