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Procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko : Le dispositif sécuritaire en alerte maximum

Les images des scènes de guérilla du 16 mars dernier, encore dans les esprits, ont fait le tour du monde via les réseaux sociaux… et les autorités du pays veulent absolument éviter la récidive. Le point sur les mesures prises.
Traîné devant la barre du tribunal, l'opposant et leader du parti Pastef Ousmane Sonko, est, pour ceux qui l'ignorent, accusé de diffamation, d'injures contre le ministre Mame Mbaye Niang, mais également, de faux et usage de faux dans un document administratif.


Rédigé par leral.net le Jeudi 30 Mars 2023 à 06:36 | | 5 commentaire(s)|

Procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko : Le dispositif sécuritaire en alerte maximum
Cependant, tout le monde a constaté que Dakar est sous haute surveillance, en prévision du procès tant attendu opposant Ousmane Sonko au ministre Mame Mbaye Niang.

Toute la ville est bouclée "et le sera plus ce jeudi". Comme il fallait s'y attendre, les autorités ont pris toutes les mesures pour éviter les débordements.

En effet, quelques jours après le déferlement de violence provoqué par des casseurs, entre autres délinquants et pseudo inconditionnels d'Ousmane Sonko, le 16 mars dernier, la capitale était calme ce mercredi matin.
Sauf bien évidemment, quelques affrontements notés à l'Ucad, entre forces de l'ordre et étudiants de l'opposition.

Des informations glanées de bonnes sources, dakarposte est en mesure de révéler qu'un important dispositif mixte (police et gendarmerie) a été mis en place. "L'armée nationale vient à la rescousse aux fins de parer à toute éventualité", nous souffle-t-on.

Comme lors de sa dernière comparution, le "colis" (entendez Ousmane Sonko) sera sous escorte ultra-renforcée, avec notamment, les gendarmes d'élite du GIGN et les redoutés mais redoutables limiers de la Bip. "Ils seront renforcés par d'autres policiers des différentes brigades anti émeutes, compte non tenu de pandores et policiers en civil."

Pour laisser passer le convoi ultra-protégé, des rues seront barrées à la circulation. Et certaines (périmètre du domicile de l'opposant Ousmane Sonko et l'alentour du parquet), seront même interdites.

En tous cas, ceux qui ont parcouru les rues et grandes artères de Dakar, ont aperçu des gendarmes et policiers surarmés.

Il s'agit selon une de nos sources, d'un dispositif de sécurité particulièrement sensible.

"Il n'y a d'ailleurs quasiment aucune communication officielle autour", glisse notre informateur, avant de renchérir que ce dispositif sera évolutif.

Sur le terrain, des policiers en civil et en uniforme, sur le qui-vive, sont en opérations conjointes ainsi que des véhicules blindés de maintien de l’ordre déjà disposés et prêts à intervenir, notamment dans les boulevards du centre-ville des quartiers Rebeuss, Niayes Thioker, où les trublions et inconditionnels de l'opposant Ousmane Sonko ont coutume d'affluer.

Bref, la sécurité agencée n'en demeure pas moins de haut vol dans la capitale et un peu partout "au pays de la téranga" .

Tout a été étudié pour parer au maximum une menace. Menace qui reste globalement très élevée depuis le début de ce feuilleton judiciaire et qui sera sans doute accrue à l'occasion de ce procès maintes fois renvoyé.

Le 16 mars dernier, lors de la récente comparution des deux parties, la nervosité a tourné à l'agressivité, après l'annonce par le tribunal du renvoi de l'affaire au 30 mars. À la sortie de la salle, des membres de l'entourage des deux parties en sont venus aux mains, forçant le service d'ordre à intervenir et à faire usage de gaz irritant.

Mais, gare aux fauteurs de trouble. Car, "la situation est sous contrôle" , selon un gradé. Qui laisse entendre que les autorités ne peineront pas à contenir le nébuleux mouvement de protestation à l'actif des partisans d'Ousmane Sonko.

À l'en croire, l'Etat a l'intention de maintenir l'ordre non sans préserver les biens privés et publics. "Croyez moi, tout individu pris en train de perpétrer des actes de violence, vol, destruction de biens, sera arrêté et traduit en justice et les sanctions pourraient être particulièrement lourdes."

Quoi qu'il en soit, le respect de l'ordre public est la condition nécessaire de l'établissement d'un dialogue démocratique dans un Etat de droit, seul de nature à apporter une réponse durable à cette crise et à la revendication d'une partie de la population.

Ce dialogue ne saurait toutefois souffrir des excès d'une minorité, qui aurait pour objet de priver nombre de concitoyens de leur liberté de pensée, d'expression et de mouvement.

Le débat démocratique ne peut être l'otage de menaces, d'intimidations et de violences. Il n'est pas admissible que des élus soient menacés dans leur personne et traqués jusque chez eux, que leurs permanences soient vandalisées, des commerces incendiées, ...

Le président de la République démocratiquement élu, ne saurait être ni injurié ni menacé. Les insinuations funestes de certains hommes politiques, particulièrement un certain Ousmane Sonko, sur une issue tragique, doivent être dénoncées.

Il est plus que temps que cessent les appels irresponsables à la sédition.


À bon entendeur...



clounjay@yahoo.fr

La rédaction de leral...