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Procès de Khalifa Sall et Cie : "De faux prévenus à côté de vrais prévenus"


Rédigé par leral.net le Mardi 20 Février 2018 à 21:07 | | 0 commentaire(s)|

C’est le deuxième jour des plaidoiries de la défense. Elles s’achèvent demain, selon le planning fixé par le Tribunal. Les avocats du maire de Dakar Khalifa Sall et co-prévenus ont demandé la relaxe pure et simple de leurs clients et le rejet de la constitution de partie civile de l’Etat du Sénégal.

La défense de Khalifa Sall et Cie, est formelle. Les faits reprochés aux prévenus ne reposent sur aucun fondement légal. "C’est un dossier éminemment politique", dénonce Me Faye. "C’est de la justice haineuse contre des personnes qui n’ont rien fait de mal à part servir leur pays. Le peuple sénégalais ne réclame pas ce genre de justice", ajoute Me Leyti Ndiaye.

"Il y a le juge qui connait le droit et qui dit le droit…"

Dans leurs manoeuvres pour convaincre le juge Malick Lamotte de l’innocence de leurs clients, certains avocats n’ont pas manqué de transformer le tribunal en lieu de prêche.

"Il y a le juge qui connaît le droit et qui dit le droit, il y a le juge qui connaît le droit et qui ne dit pas le droit, il y a le juge qui ne connaît pas le droit et qui ne dit pas le droit. Mais seul le juge qui connaît le droit et qui dit le droit, ira au paradis », sermonne Me Amadou Aly Kane. D’après ce dernier, l’agent judiciaire de l’Etat demande la réparation d’un montant artificiel.

"Car les fonds appartiennent à la Ville de Dakar et cette dernière n’a subi aucun déficit dans ses caisses. Les fonds avaient leur destination de par leur histoire et c’est indéniable. C’est un dossier plein d’artifices, on a nié la personnalité morale et juridique de laVville de Dakar, on a nié la qualité d’une personne pour le mettre ici", ironise-t-il.

Me El Mamadou Guèye : "De faux prévenus à côté de vrais prévenus"

A l’image de ses confrères qui l’ont précédé, Me El Mamadou Guèye a estimé que les deux percepteurs ont été installés dans le procès, dans le seul but de charger le maire de Dakar et ses co-prévenus. "Ce procès devrait être refermé dès son ouverture, car la violation du règlement N 5 de l’Uemoa par le procureur est imparable. Et ce qui me gêne le plus dans ce procès, on a une fausse partie civile à côté d’une vraie partie civile, et de faux prévenus à côtés de vrais prévenus. Et le procureur n’a pas été capable d’articuler juridiquement dans son réquisitoire, les charges qu’il a retenues contre le maire de Dakar et Cie. Il a tenté d’éliminer un adversaire politique", défend-il.




Kady FATY, Leral.net