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Prolifération des écoles privées : le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage interpellé

Les députés ont interpellé Dame Diop sur la prolifération des écoles de formation qui poussent à chaque coin de rue. Cela nécessite, d’après leur analyse, d’engager une réflexion autour de l’offre de formation. Car, dénoncent-ils, certains diplômes délivrés par ces écoles ne servent à rien du tout. Il urge ainsi que les parents soient bien informés sur les écoles à fréquenter.


Rédigé par leral.net le Dimanche 6 Décembre 2020 à 08:52 | | 0 commentaire(s)|

Prolifération des écoles privées : le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage interpellé
Pour la députée libérale Marie Sow Ndiaye, il est certes important de créer des centres de formation partout dans le Sénégal, mais faudrait-il veiller à ce que cela ne soit pas des coquilles vides.

‘’Je suggère qu’on prenne en compte la potentialité des départements spécialisés aux formations. Le ministère a mis des milliards dans la distribution des bourses, alors que les véritables bénéficiaires n’en jouissent pas, à cause de la politisation. L’école-entreprise est un bon concept, mais comment les entreprises sont sélectionnées, est-ce qu’il existe des enquêtes avant d’envoyer les élèves dans ces établissements ?’’, s’interroge-t-elle.

La militante du Parti démocratique sénégalais rappelle que les écoles et centres sont visibles partout par conséquent, dit-elle, il faudrait un dispositif de suivi, après l’envoi des élèves dans ces structures. De même, elle prône pour l’assainissement du secteur de la formation, car, regrette-t-elle, les étudiants se retrouvent avec des diplômes d’école après leur formation, à cause des arnaqueurs.

Sur ce point, le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage rassure que cette multiplicité des écoles de formation publiques comme privées est une préoccupation de son département.
‘’Nous allons procéder à l'audit des écoles de formation. Notre vocation n'est pas de fermer, mais de s'assurer qu’il y a de la qualité dans les enseignements qui sont délivrés dans ces écoles publiques comme privées. Cela est en train d’être fait et très prochainement, nous communiquerons. Notre objectif est de donner la bonne information aux parents d’élèves, au moins sur les structures reconnues et qui donnent de la formation de qualité’’, renseigne M. Diop.

La question du Fonds de financement de la formation professionnel et technique (3FPT) est également revenue au cours de la séance plénière. Des parlementaires comme Abdou Mbow se sont interrogés sur la suspension de ce fonds qui, jadis, dit-il, était une convention avec certains établissements pour assurer la formation des jeunes. Aujourd’hui, cependant, les 3FPT s’orientent vers les certificats de spécialisation.

A sa prise de parole, le ministre Dame a indiqué qu’il a personnellement demandé le changement de paradigme. Pendant longtemps, dit-il, l’Etat a investi dans la formation et aujourd’hui, il a été décidé d’orienter l’ensemble des jeunes dans les universités publiques.

‘’Pendant ce temps, il y a des enfants qui restent à la maison et n’ont ni Bac ni formation. C’est sur cette grande masse-là que nous avons accentué notre action de financement. Il s’agit de jeunes qui n’ont pas eu la chance de faire des études longues ou qui sont sortis des dispositifs de formation professionnelle. En leur donnant une qualification, au nom de l'équité de la ressource, l’Etat oriente les bacheliers vers les universités, alors que les autres sont insérés dans une formation qualifiante courte’’, détaille-t-il.
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