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Promulgation de la loi criminalisant le viol et la pédophilie depuis 2020: Et après ?

La loi criminalisant le viol et la pédophilie a été promulguée depuis le 10 janvier 2020 par le président de la République, Macky Sall, a été applaudie par tout le monde. Mais depuis, de l'eau a coulé sous les ponts. Si certains ont été malchanceux de tomber sous ces articles, d'autres par contre se la coulent douce. Sans être inquiétés.


Rédigé par leral.net le Mercredi 30 Juin 2021 à 19:18 | | 0 commentaire(s)|

Pourtant, le 10 janvier 2020, son Excellence Macky Sall, président de la République du Sénégal et champion He For She, avait officiellement promulgué la loi n° 2020 – 05 criminalisant le viol et la pédophilie à l’occasion d'un dialogue au palais présidentiel, en présence de toutes les parties prenantes œuvrant pour mettre fin aux violences basées sur le genre, notamment les associations de la société civile et les agences des Nations-Unies.

La promulgation avait été collectivement magnifiée aussi bien au Sénégal que par la communauté internationale. La secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Amina J. Mohamed, s’était même fendue d'un tweet en ces termes : « La nouvelle loi sénégalaise rapproche le monde de l'élimination de toutes les formes de violence basées sur le genre. Félicitations ! »

Assemblée nationale

Initialement votée le 30 décembre 2019 par l’Assemblée nationale à l’issue d’un vote à l’unanimité et par acclamation, cette loi doit augmenter la sévérité des peines encourues par les auteurs de viol et de pédophilie.
Jusqu'ici, le viol était considéré comme un simple délit passible de cinq (05) à dix (10) ans de prison. La promulgation de cette loi dit que les auteurs de viol et d’actes pédophiles seront jugés par la Chambre criminelle et risquent une peine allant jusqu’à la réclusion à perpétuité. De plus, la loi traite également des attentats à la pudeur avec recours à la violence.

Lors de cette audience avec le président de la République, Penda Seck Diouf, Présidente de la Synergie des associations de la société civile contre les violences basées sur le genre (SYSC), était revenue sur les statistiques de 2019, qui révèlent six cent soixante huit (668) cas de violences sur mineurs, sept cent six (706) agressions sexuelles, quinze (15) femmes tuées et plus de mille deux cents (1200) cas de viol.

Gabrielle Kane, liberté provisoire

L'activiste Gabrielle Kane s'est posée des questions lors de son face-à-face avec Babacar Fall lors de l'émission RfM Matin. "Que l'on ne pense pas que je défends les violeurs ou présumés, mais qu'on donne à tous la liberté provisoire, comme on l'a donnée à Ousmane Sonko qui, malgré son contrôle judiciaire, est libre de tout mouvement. J'applaudis pour la rapidité du traitement du dossier du fils de Cheikh Yérim Seck, mais il ne peut y avoir une justice à deux vitesses. On ne peut traiter la justice et être injuste. Ousmane Sonko n'est au-dessus de personne, pourquoi le laisse -t-on, même s'il est présumé innocent et qu'on enferme les autres?", s'interroge-t-elle.




Mr Ndao B